Face à la montée des cyberattaques, le FBI et la CISA recommandent d’arrêter d’envoyer des SMS entre utilisateurs d'iPhone et d'Android. Un conseil qui ne vise pas seulement les Américains mais tous les...
Ce mot est désormais banni de la législation française. Sur proposition du Front de Gauche, l’Assemblée nationale a adopté jeudi une loi visant à supprimer le mot "race" de la législation française. Celui-ci sera ainsi supprimé du Code pénal, du Code de procédure pénale et de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse. Et le rapporteur de la proposition, Alfred Marie-Jeanne, d’insister sur le fait que ce mot n’a absolument pas sa place dans la législation de notre pays car c’est "un concept aberrant, ayant servi de fondement aux pires idéologies".
Bientôt supprimé de la Constitution ?
La majorité PS, qui s’est ralliée à ce projet de loi, a toutefois souligné qu’il s’agissait "d’une première étape". Le président François Hollande s’était en effet engagé pendant sa campagne présidentielle à supprimer ce mot de la Constitution. Les services de l’Elysée ont d’ailleurs récemment précisé que la promesse du chef de l’Etat n’était "pas enterrée" mais qu’elle ne pouvait pas être insérée dans la première révision constitutionnelle prévue le 22 juillet prochain. Forte de cette décision, Christiane Taubira, la garde des Sceaux a salué "un acte nécessaire, noble, fort, dans une période où l’on voit une résurgence, une désinhibition du rejet de l’autre".
Pour ne pas risquer de faire tomber l'incrimination de racisme, les députés socialistes ont également pris soin de faire adopter un amendement affirmant explicitement, dans l'article premier, que "la République combat le racisme, l'antisémitisme et la xénophobie. Elle ne reconnaît l'existence d'aucune prétendue race". L’initiative n’a cependant pas convaincu tous les membres de l’opposition. Jean-Frédéric Poisson a ainsi estimé : "Evidemment, votre proposition a du sens (...) mais supprimer ce mot dans la législation sans l'éliminer dans le bloc constitutionnel pose un problème juridique (…)"Vous proposez origine ou ethnie mais je ne suis pas sûr que ce soit satisfaisant".