Face à la montée des cyberattaques, le FBI et la CISA recommandent d’arrêter d’envoyer des SMS entre utilisateurs d'iPhone et d'Android. Un conseil qui ne vise pas seulement les Américains mais tous les...
C’est la nouvelle affaire qui embarrasse le PS. L’expulsion de Leonarda, une adolescente rom kosavare de 15 ans, arrêtée par la police à l’occasion d’une sortie scolaire le 9 octobre dernier, a provoqué l’indignation. La jeune fille se trouvait dans le car qui l’emmenait avec ses camarades de classe pour une excursion à Sochaux, quand sa professeur d’Histoire-Géographie a reçu un appel téléphonique du maire de Levier, dans le Doubs, lui demandant de stopper le bus.Arrêtée devant ses camaradesL’enseignante rapporte ensuite qu’on lui a passé un agent de le Police de l’Air et des Frontières. « Son langage était plus ferme et plus directif » a-t-elle raconté. « Il m'a dit que nous n'avions pas le choix que nous devions impérativement faire stopper le bus là où nous étions car il voulait récupérer une de nos élèves en situation irrégulière ». Leonarda devait en effet rejoindre sa maman et ses cinq frères et sœurs, en attente d’expulsion après le refus de leur demande d’asile. Le car scolaire s’est alors arrêté sur un parking et une voiture de police est venue chercher la jeune fille. « C'est insupportable et inacceptable »Si les autorités contestent la version de l’enseignante, indiquant que c’est la mère de Leonarda qui a souhaité que sa fille la rejoigne, cette expulsion a provoqué l’indignation de l’entourage de l’adolescente, mais aussi de la gauche. Le PS juge « choquantes » les conditions dans lesquelles Leonarda a été arrêtée. « Faire descendre d'un bus par les forces de l'ordre une élève devant l'ensemble de ses camarades de classe est insupportable et inacceptable » a estimé Davis Assouline, le porte-parole du Parti socialiste, qui souhaite que « les circonstances et les responsabilités qui ont amené la préfecture à prendre une telle décision soient clairement établies ». Manuel Valls contraint de se justifierManuel Valls lui-même est venu se justifier mardi soir, rappelant qu’il appliquait « avec fermeté les décisions d'éloignement tout en veillant scrupuleusement au respect des droits des étrangers qui font l'objet d'une mesure d'éloignement ». Le ministre de l’Intérieur a également précisé que l’appel téléphonique de la mère à sa fille a été passé en présence d’un « membre du comité de soutien de la famille ». Le Réseau éducation sans frontières, lui, indique que « les élèves et les professeurs ont été extrêmement choqués », en particulier « par les méthodes utilisées pour renvoyer des enfants issus de la minorité rom vers des pays qu'ils ne connaissent pas et dont ils ne parlent pas la langue », et demande « le retour immédiat des enfants en France pour leur sécurité ».