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Les foyers de fièvre catarrhale ovine se multiplient en France. Surnommée "la maladie de la langue bleue", elle touche gravement les moutons, brebis et béliers et conduit généralement à leur décès. Après un premier foyer détecté dans le nord, ce sont désormais les départements de l'Aisne et des Ardennes qui sont touchés. Quels sont les risques pour les humains et quelles sont les solutions pour remédier à la propagation de la maladie ? Focus.
"Seize autres élevages susceptibles d'être touchés" dans le nord
Tout commence le lundi 5 août 2024 lorsque l'agence sanitaire Anses confirme la présence du premier foyer de fièvre catarrhale dans la petite ville de Marpent, située à proximité de la frontière belge, peut-on lire auprès de Ouest-France. Le sérotypes de cette maladie était jusqu'ici présent uniquement "aux Pays-Bas, en Allemagne et en Belgique" confirme la préfecture. Autour du périmètre de contamination, ce sont "seize autres élevages (qui) sont susceptibles d'être touchés" ou des analyses sont en cours. Les conséquences sont nombreuses.
Dans un reportage TF1 auprès d'un éleveur en Ariège dans lequel la totalité de son cheptel est touché par la maladie, une cinquantaine de brebis sont mortes en quelques jours : muqueuse enflammée, problème de respiration, les animaux ne parviennent plus à s'alimenter correctement : "on est impuissants" confie l'éleveur Thierry Vergé. Les animaux deviennent faibles et finissent par mourir. Au printemps, les éleveurs avaient la possibilité de vacciner leurs bêtes, à condition de payer 10 euros par animal. Une somme que de nombreux professionnels du métier n'ont pas pu se permettre.
Pour éviter que la maladie ne se répande, le ministère de l'Agriculture a annoncé une campagne immédiate de vaccination.
Une campagne de vaccination en urgence
Selon le site officiel agriculture.gouv.fr, une campagne de vaccination ciblée a été lancée dès ce lundi 12 août 2024. L'objectif : fournir gratuitement à destination des éleveurs 6 400 000 doses "dont 1,1 million pour les ovins et 5,3 millions pour les bovins".
Une campagne de vaccination volontaire qui concerne les régions suivantes : les Hauts-de-France, la Normandie, l'Île-de-France, le Grand-Est, le Centre-Val de Loire et la Bourgogne-Franche-Comté. L'épidémie ovine pourrait ainsi se résorber au cours des prochains mois. Mais comment la maladie rentre en contact avec les animaux ?
Les raisons de cette maladie ovine
Selon le docteur Tanguy Simon, vétérinaire dans une clinique en Ariège, interrogé par TF1, "cette maladie est due à un virus qui se propage extrêmement vite et se transmet par les moustiques et moucherons qui se nourrissent de sang".
Heureusement pour nous, la fièvre catarrhale ovine n'est pas transmissible à l'homme.
Enfin, si la vaccination préventive va s'accentuer dans le pays, un variant à cette maladie, plus dangereux encore, pourrait freiner le développement de la filière.