De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Comme si la communauté asiatique ne manquait pas d’exemples pour illustrer sa colère face à l’insécurité, un nouveau fait divers des plus marquants fait aujourd’hui l’actualité.
Comme l’indique Le Figaro, un homme d’affaires chinois a envoyé une lettre à Matignon pour raconter le vol de sa valise, à la gare Montparnasse, à Paris. L’incident, qui a eu lieu le 13 novembre 2014, peut paraître "banal" mais le Chinois a décidé de ne pas le laisser passer et d’avertir Manuel Valls des incivilités dont sont victimes les personnes d’origine asiatique.
Dans sa lettre au Premier ministre, il écrit, entres autres : "Comme beaucoup d'amis chinois et allemands d'affaires en visite en France, j'ai été victime d'un délit qui semble être très commun ces temps derniers." Puis, devant l’incapacité des policiers à retrouver le malfrat – malgré deux témoins et la vidéo d’une caméra de surveillance – il déclare, amer : "La suite donnée à cet incident est consternant pour l'image de la nation et de l'Etat français."
Une large pétition soutenue par une quarantaine d’associations
Plus généralement, le cas de ce businessman chinois illustre ce que beaucoup de personnes originaires d’Asie ressentent en France : un sentiment d’abandon face aux actes de délinquance qui les touchent singulièrement. Ainsi, un collectif d'associations, présidé par Taki Zhang, a lancé dernièrement une pétition pour alerter les pouvoirs publics de la situation, selon une information du Figaro. Le texte, qui a recueilli en une semaine environ 20 000 signatures, sera envoyé conjointement à Matignon et au Parlement.
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Les signataires sont majoritairement des Français d’origine asiatique ou des ressortissants de pays d’Asie (Chine en tête, Vietnam, Cambodge, Laos…) "vivant dans l'Hexagone depuis de nombreuses années et parfaitement intégrés."
"Un seuil a été atteint"
"Ils protestent contre les actes de délinquance dont ils s'estiment de plus en plus victimes et contre l'impuissance de la police et de la justice à les protéger, mais aussi à sanctionner les auteurs", explique au quotidien Jackie Troy, l'une des fondatrices du Conseil représentatif des associations asiatiques de France (CRAAF).
La goutte d’eau qui aurait fait déborder le vase est ce fait divers horrible survenu le 30 mars dernier. Ce jour-là, un couple de restaurateurs chinois a été sauvagement agressé par deux suspects d’origine hongroise : la femme a été tuée à coup de marteau et le mari battu à coups de barre métallique. "Un seuil a été atteint. Et pourtant, il en faut pour que notre communauté, considérée comme discrète et travailleuse, se mobilise à ce point", explique Taki Zhang, le président du collectif associatif à l’origine de la pétition.
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