De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Un dernier sursis. En début de semaine, huit condamnés à mort ont été exécutés par les autorités indonésiennes : le Français Serge Atlaoui a été retiré au dernier moment de cette liste.
Mais si l’espoir du côté de sa famille et des diplomates français est encore permis, l’exécution apparaît de plus en plus inéluctable au vu de l’attitude du président indonésien, seule personne à pouvoir épargner la mort au Français. Pourtant présenté comme le "Barak Obama indonésien" et jouant d'une image plus décontractée et plus moderne que son rival à la présidentielle, en tenue militaire, celui-ci entend toutefois rester inflexible.
En effet, Joko Widodo est arrivé au pouvoir en juillet 2014 mais a été élu sans une majorité au parlement. Il souffre par ailleurs d’accusations de faiblesse, notamment de la part de son rival pendant la campagne présidentielle, et les sondages actuels ne lui sont pas favorables. Le tout nouveau président a donc à cœur de se montrer ferme sur des sujets qui tourmentent particulièrement le pays, au premier rang duquel, la drogue. Il n'a d'ailleurs prononcé aucune grâce présidentielle depuis sont élection, explique I-Télé, alors que le procédé était courant auparavant.
Lutter contre la drogue pour "la survie de la nation"
Ainsi affiche-t-il une volonté sans faille pour s’attaquer à ce fléau qui constitue, dit-il, une menace pour "la survie de la nation". "Nous menons une guerre contre les horribles crimes liés à la drogue qui menacent la survie de notre nation", a surenchéri Muhammad Prasetyo, le procureur général d’Indonésie. Selon l’Agence indonésienne de lutte contre les stupéfiants, 5,6 millions d’indonésiens consomment de la drogue provoquant une cinquantaine de décès tous les jours.
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Enfin, en Indonésie, la peine de mort est loin de tourmenter les habitants. Selon L’Express, "la peine capitale n'a pas été un thème débattu pendant la campagne, mais elle bénéficie d'un très large soutien au sein de la population indonésienne." Un sondage indique que plus de 80 % des indonésiens se disent en faveur de la peine de mort en cas de condamnation pour trafic de drogue.
Un calvaire pour le Français depuis 2005
Depuis novembre 2005, date de son arrestation par la police indonésienne dans une usine de production d’ecstasy, le Français Serge Atlaoui vit un enfer. Inculpé en compagnie d’autres étrangers, celui-ci est une première fois condamné à la prison à perpétuité.
Le Français fait alors appel de ce verdict qui sera transformé en peine de mort par le tribunal. C’est alors qu’il se tourne vers le tout nouveau dirigeant indonésien, Joko Widodo, qui refusera une grâce présidentielle. Malgré une révision de son procès par la Cour constitutionnelle le 21 avril dernier et les ultimatums de la diplomatie française pour faire annuler cette exécution, celle-ci est annoncée comme imminente. Depuis, Serge Atlaoui attend sa très popable exécution.
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