De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
La reine Fabiola de Belgique n’a pas l’intention de payer des impôts colossaux sur sa fortune. Pour diminuer les droits de succession de ses biens en les faisant passer de 70 à 7%, la veuve du roi Baudouin a en effet crée une fondation privée en septembre dernier. Baptisée Fons Pereos, celle-ci est notamment destinée à venir en aide aux neveux de la reine et à des œuvres catholiques. Mais cette initiative n’est pas passée inaperçue dans le Plat pays. Politiques et citoyens se sont en effet insurgés. Quelque soit leur bord politique, tous ont ainsi dénoncé un usage abusif de l’argent public. La fortune de la reine a en effet été bâtie avec de l’argent public et la souveraine âgée de 84 ans perçoit 1,4 million d’euros par an depuis que son époux est décédé en 1993.
La reine s’explique
Face à ce flot de critiques, la reine Fabiola a déclaré, via un communiqué transmis par son avocat : "Tout l’argent de la dotation est utilisé pour les dépenses de ma Maison, dont le poste principal est constitué par les traitements du personnel (…) Des membres de ma famille paternelle depuis mes aïeux ont résidé en France et furent de nationalité française. Ils m’ont laissé à mes frères et à moi des biens meubles et des tableaux que j’ai gardés précieusement jusqu’à aujourd’hui. Ces cadeaux m’ont été donnés de leur vivant lors des deux guerres mondiales car ils n’avaient pas d’enfant". Et d’ajouter : "J’ai conservé tous ces biens jusqu’à aujourd’hui pour pouvoir alimenter ma fondation. J’y mets l’argent de la vente de ces biens puisque je n’ai pas moi-même d’enfant en ligne directe".
Une fuite d’argent vers l’étranger ?
Et alors qu’une partie de la famille de la reine est espagnole, des voix se sont également élevées pour dénoncer une fuite de l’argent belge à l’étranger, les statuts de la fondation prévoient effectivement qu’ "une aide pourra être accordée aux nièces et neveux de la reine, pour une période limitée, si ces personnes sont confrontées à de sérieuses difficultés physiques, matérielles, psychologiques ou morales" et ce, en tenant compte de leurs autres sources de revenus.