De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Ils n’ont pas pu résister. Cinq employés d’une société de nettoyage de la SNCF ont, pendant plusieurs mois, dévalisés les réfrigérateurs, souvent bien remplis, des TGV. Leur opération se déroulait pendant la nuit. La bande, dirigée par une quadragénaire, se chargeait alors de nettoyer les rames stationnées en gare Saint-Jean. Et lorsque le "club des cinq" entrait dans les wagons-restaurants… tout y passait.
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170 000 euros de consommation !
Sandwichs, canettes de soda, bouteilles de vin, friandises… les cinq individus se font fait plaisir. Comme l’explique SudOuest, ils ont profité des pauses pour consommer sur place, et ont même emporté certains produits à leur domicile. Après avoir gouté, depuis janvier, au bonheur gratuit, le groupe a finalement été interpellé et placé en garde à vue en milieu de semaine.
Les responsables de la SNCF ont fini par se poser des questions sur les disparitions fréquentes des réserves de leurs frigos. "On ne comprenait pas qu'une telle quantité de denrées disparaisse de nos réserves", explique Michaël Gaillard-Ratheau, responsable sûreté à la SNCF pour la Nouvelle Aquitaine, cité par SudOuest. "Les sites sont sécurisés et il est difficile pour une personne extérieure de s'approcher sans être repérée. C'est pour cela que nous nous sommes orientés rapidement vers une piste en interne".
Les cinq agents y sont allés forts, car, d’après une estimation de la direction de la SNCF, la perte des produits équivaut à 170 000 euros. "Il y a le préjudice financier pour la marchandise dérobée mais il y a aussi la dégradation de la qualité de service. Ce sont autant de repas que nous n'avons pas pu proposer à notre clientèle. Nous sommes doublement pénalisés", souligne Michaël Gaillard-Ratheau.
Un pass volé pour ouvrir les frigos
La police est entrée en jeu au début du printemps. Grâce à la vidéosurveillance, les cinq agents ont été vus en train d’ouvrir les frigos grâce à un pass volé. Parfois, ils forçaient même la porte pour se servir à volonté. Lors des perquisitions de leurs domiciles, les enquêteurs ont retrouvé des produits dérobés la veille.
Les voleurs se retrouveront très prochainement devant le tribunal correctionnel de Bordeaux. Une chose est certaine : ils ne nettoieront plus les rames des TGV. "On ne peut pas se permettre de conserver ce personnel, conclut le responsable régional de la sûreté à la SNCF. Nous sommes le donneur d'ordre de ce prestataire et c'est à lui de prendre les dispositions utiles avec ses employés. Mais ils ne travailleront plus dans un train", indique Michaeël Gaillard-Ratheau.
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