Face à la montée des cyberattaques, le FBI et la CISA recommandent d’arrêter d’envoyer des SMS entre utilisateurs d'iPhone et d'Android. Un conseil qui ne vise pas seulement les Américains mais tous les...
A quelques minutes près, elle aura pu ne pas faire partie des personnes prises en otages par Amedy Coulibaly. Vendredi dernier vers 13 heures, Sophie est entrée dans l’Hyper Cacher de la porte de Vincennes, juste après le début de la prise d’otages. "Quand je suis arrivée à l’entrée du magasin, j’allais rentrer dans les rayons. J’ai tourné la tête vers la gauche, tout de suite à l’entrée. Je suis tombée sur le cadavre d’une personne, assise, la tête penchée. J’ai eu l’impression d’être dans un mauvais film", a-t-elle raconté ce lundi matin sur Europe 1.
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Encore très affectée par ce qu’elle a vécu pendant près de 4 heures, Sophie a se considère aujourd’hui comme une miraculée. Cette attaque s’est soldée par la mort de cinq personnes : 4 otages et le terroriste. "Le temps que je réalise ce qui se passe, j’ai levé la tête, en face, et j’ai vu le terroriste qui m’a dit : ‘Tu rentres tout de suite !’ Il était armé jusqu’aux dents, avec deux Kalachnikv. Je n’ai pas pu faire marche arrière, j’étais vraiment à l’entrée j’ai dû rentrer", a-t-elle poursuivi.
"Il vient d’en descendre un devant moi, vous ne faîtes rien !"Mandatée par Amedy Coulibaly pour aller chercher les otages qui s’étaient réfugiées au sous-sol du magasin dans les chambres froides, Sophie s’est souvenue : "Malheureusement il y avait un père avec son enfant de 3 ans. Je dis malheureusement parce que, du coup, je me suis dit que j'ai fait monter un enfant de 3 ans, c'est une horreur. Dans l'autre chambre froide, on n'a pas réussi à ouvrir, ils ne répondaient pas. J'ai dit : 'Laissez tomber, on dira qu'il n'y a personne' (…)Dans l'escalier, le papa du garçon ( âgé de trois ans, ndlr) est monté avec un extincteur, et il commençait à le dégoupiller. Il me dit : "Je dégoupille, je vais le mettre sur lui.' J'ai dit : 'Vous ne faites rien' ! Il vient d'en descendre un devant moi, vous ne faites rien !".
"Il lui a mis une balle dans la gorge"Le terroriste semblait en effet prêt à tout. Il n’a pas hésité à tuer quatre personnes de sang-froid. "Une personne a voulu partir : il lui a tiré dans le dos. (…) Coulibaly a posé une de ses armes automatiques. Le jeune homme qui était en face a pris le fusil d'assaut et a voulu lui tirer une balle, lui a été plus rapide et il lui a mis une balle dans la gorge. Le pauvre jeune homme est tombé...", s’est rappelée l’otage, en larmes.
Son cauchemar et celui de tous les otages a finalement pris fin vers 17h15 quand le GIGN a donné l’assaut. "Ca a pété, d'un seul coup. Quand ça a pété, ça a pété de derrière, donc on s'est tous précipités, à essayer de se cacher quelque part. Ce que j'ai vu, puisque j'étais à côté de la sortie avec plusieurs autres cachés derrière les caisses, petit à petit le rideau de fer est monté. Et là, je me suis dit : 'Il faut y aller, il faut partir'", a expliqué Sophie.
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Quatre jours après cette attaque, l’enquête se poursuit. Les enquêteurs ont fait plusieurs découvertes inquiétantes sur Amedy Coulibaly. Parmi elles, sa planque remplie d’armes de guerre et une vidéo posthume dans laquelle il revendique plusieurs attaques. La police tente désormais de déterminer s’il a bénéficié de l’aide d’un ou plusieurs complices.
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