De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Quatre personnes prises en otage par Amédy Coulibaly reviennent sur la terrible épreuve qu’elles ont traversée début janvier, dans les colonnes de Libération. Le 9 janvier, ces quatre otages avaient trouvé refuge dans la chambre froide de la supérette située Porte de Vincennes. Parmi eux : une infirmière, un entrepreneur en plomberie, un employé commercial et une mère au foyer. Ils étaient simplement venus faire leurs courses et ne se connaissaient pas. Cette terrible journée a lié leur destin. Depuis, ils se téléphonent presque toutes les semaines.
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Ils ont décidé de témoigner car ils considèrent que certains médias ont "déformé le déroulement des faits". Leur principal objectif est surtout de renforcer la plainte qu’ils ont déposée contre X pour mise en danger de la vie d’autrui. Elle vise en particulier la chaîne d’information en continu BFMTV qui avait révélé que des clients étaient cachés dans la chambre froide.
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Ces otages ont passé quatre heures ensemble dans la chambre froide avec deux autres adultes ainsi qu’un bébé de 10 mois. Ils entendaient les pas du terroriste et les coups de feu au-dessus de leur tête. "Il avait tué des gens. J'ai tout de suite pensé à Charlie Hebdo, à Dammartin. On allait tous mourir", a confié l’une des victimes.
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Alors que l’un des captifs a pris le soin d’arracher les fils pour arrêter la réfrigération, il faisait quand même très froid dans la pièce qui était à 4 degrés. "On était mobilisés autour du bébé, pour pas qu'il pleure. On le faisait jouer avec des clés, des petits emballages", a raconté l’une des otages.
"A ce moment-là, la France avait besoin d'un héros"
En ce qui concerne le héros Lassana Bathily, leur version est nettement plus nuancée que celle donnée par les médias. "Il nous a effectivement proposé de nous sauver, en prenant avec lui le monte-charge, mais il n'a pas pu nous sauver puisque nous avons tous refusé. Dehors, il a aidé la police. Les médias et les officiels ont voulu enjoliver le tableau, ajoutant qu'il nous aurait fait descendre, cachés, etc. Ce n'est pas vrai, mais ce n'est pas de la faute de Lassana. A ce moment-là, la France avait besoin d'un héros", a estimé l’un des otages.
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"On s'est retrouvés face à des fusils braqués sur nous, des rayons lasers rouges sur la poitrine", a témoigné l’une des personnes retenues par Amédy Coulibaly, revenant sur leur libération. En effet, les forces de l’ordre voulaient être sures qu’aucun terroriste ne se trouvait parmi les otages.
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"C'est certain, on ne sera jamais plus comme avant. Je pense aux quatre personnes qu'il a tuées, à leurs familles. Je me demande pourquoi je suis vivante", a affirmé l'une des victimes.
"Je ne peux pas rester ici avec la peur. Avant, je n’avais jamais eu peur"
Cette terrible épreuve les a traumatisés. Certains ont désormais peur dans les transports et les lieux publics. D’autres repèrent systématiquement la sortie de secours lorsqu’ils entrent quelque part. Tandis qu’un autre interdit à son fils de porter la kippa dans la rue et envisage même de déménager en Israël avec sa famille très prochainement. "Je ne peux pas rester ici avec la peur. Avant, je n’avais jamais eu peur", a-t-il expliqué.
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