Ce lundi 25 novembre est celui de la journée internationale de lutte contre la violence faite aux femmes. Zoom sur The Sorority, cette application réservée aux femmes et aux minorités de genre qui propose de leur...
Plus de deux mois après les attentats de Paris, la famille d'Hasna Aït Boulahcen réclame son corps qui est toujours à l'Institut médico-légal de Paris (IML), arguant que "la religion musulmane exige que le corps soit enterré au plus tard 24 heures après sa mort", comme le rapporte Paris Match.
Hasna Aït Boulahcen était la cousine d'un des djihadistes ayant organisé les attentats du 13 novembre, Abdelhamid Abbaoud. Agée de 26 ans, la jeune femme a été tuée le 18 novembre dans l'appartement de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) lors de l'assaut du Raid et de la BRI. C'est elle qui a aidé son cousin dans sa cavale. C'est également elle qui avait mis Abbaoud en relation avec Mohamed S. qui les avait ensuite redirrigés vers Jawad Bendaoud, le "logeur" de Saint-Denis. Près de 36 heures après, le corps de la jeune femme avait été retrouvé sous les décombres de l'appartement ; l'autopsie révèlera qu'elle est morte asphixiée.
"Notre Code pénal condamne fermement les atteintes aux cadavres, et même aux sépultures, raison pour laquelle nous demandons la remise du corps d'Hasna dans les meilleurs délais", a déclaré Me Fabien Ndoumou, l'avocat de la famille qui s'est exprimé au Palais de justice de Paris avec une femme dont le visage était entièrement caché, se présentant comme la mère d'Hasna. D'après lui, "Hasna est en train de se momifier".
A lire aussi :Attentats : les plaintes des familles de terroristes ont-elles une chance d’aboutir?
La famille porte plainte
Le 13 janvier dernier, la famille d'Hasna avait porté plainte contre X avec constitution de partie civile pour terrorisme et meurtre auprès du juge anti-terroriste. L'avocat avait alors soutenu sur i>Télé que la jeune femme était une "victime du terrorisme, une victime de son cousin Abdel Abaaoud". Cependant cette démarche n'a pas abouti. Dans un enregistrement effectué pendant l'assaut à Saint-Denis, on peut entendre la jeune femme crier : "Est-ce que je peux sortir, je veux sortir ! Laissez-moi sortir s'il vous plaît !". Selon Me Ndoumou, "il est inadmissible qu'une personne soit morte après avoir demandé à haute et intelligible voix "Laissez-moi sortir" et après avoir eu le courage de renier les terroristes en leur présence". La famille a donc déposé une nouvelle plainte mardi à Bobigny pour meurtre et non assistance à personne en danger.