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Les fiançailles viennent d'être annoncées et le mariage aura lieu d'ici quelques mois. Les groupes M6 et TF1 veulent fusionner afin de créer un mastodonte des médias, une entité capable de rivaliser avec de grands noms comme Netflix ou Disney +, voire même Amazon. Dans un monde où la télévision ne fait pas rêver les millenials - qui préfèrent visionner des séries américaines que les dernières productions françaises - il faut se réinventer pour survivre.
Nicolas de Tavernost : pas question de s'arrêter
Ca, il y a un homme qui l'a bien compris, c'est Nicolas de Tavernost. À 70 ans, il travaille depuis 35 ans au sein de "la petite chaîne qui monte" et qui n'a plus rien à prouver à ses concurrentes. L'actuel patron de M6 devait quitter le navire le 22 août 2022, le jour de son 72e anniversaire, après avoir décalé l'échéance à deux reprises, rapporte Le Monde. Aujourd'hui, il est pressenti pour diriger une fusion sur laquelle personne n'aurait parié il y a encore quelques mois et qui pourrait bien s'imposer, d'ici quelques années, comme le premier groupe audiovisuel français. Qui est donc cet homme dont peu de Français connaissent le nom, mais qui est pourtant à la manoeuvre depuis des années ? Portrait.
Nicolas de Tavernost est né en 1950 - le 22 août donc - à Villefranche-sur-Saône (Rhône) et a effectué ses études à Sciences Po Bordeaux. Il raconte qu'au départ il veut être agriculteur ou préfet, mais finira par se tourner vers l'audiovisuel. Devenu directeur général adjoint de M6 en 1987, il a été promu directeur en 1990 puis président du directoire en 2000, succédant ainsi à Jean Drucker. Sous sa direction, la chaîne d'abord musicale est devenue plus généraliste et est parvenue, au fil des années, à se hisser à la troisième place du classement français, derrière TF1 et France 2, avec une moyenne de 10% de part d'audience mensuelle, explique Boursorama.
Ses dernières années, sa ligne de conduite a été motivée par une crainte, celle d'une croissance trop forte du marché de la télévision. Dans une interview accordée à L'Express en 2012, Nicolas de Tavernost prophétisait le pire pour le secteur : "On s'est lancé dans la création de chaînes comme s'il en pleuvait ! Comme si la crise économique n'existait pas. Et comme si le marché publicitaire était extensible. Il y aura inévitablement des mouvement sde consolidation brutaux. Et des morts". Professionnelement, on le décrit comme pingre ou radin, on le surnomme "le décoiffé", soulignent Les Echos, mais il est indéniablement le patriarche du PAF. L'Agence France-Presse le voit comme un homme "au caractère orageux" mais surtout très discret. Que sait-on de sa vie privée ?
Nicolas de Tavernost : marié et père de quatre enfants
Nicolas de Tavernost est le père de quatre enfants, qu'il a eus avec son épouse Caroline, âgée de 63 ans. Le couple s'affiche rarement dans les rendez-vous mondains et seulement quelques photos d'eux réunis sont disponibles sur Internet. Il affiche son sourire aux côté de ses enfants - Antoine, Sibylle, François et Marguerite - lorsqu'il participe avec eux à différents événements.
Interrogée en 2009 par Télérama, sa fille aînée glissait une confidence sur son père, déclarant : "Il nous dit qu'on doit connaître la valeur de l'argent". Radin, Nicolas de Tavernost ? "Cest faux. L'argent, sur le plan personnel, n'est pas un moteur. Développer une entreprise, oui..." répondait-il dans les colonnes du magazine. Le patron de M6 est par ailleurs propriétaire d'un château dans l'Ain, qu'il a hérité de ses parents. Discret sur sa vie privée, le septuagénaire touche néanmoins un salaire qui est rendu public, puisqu'il est publié chaque année. Combien est-il payé pour manoeuvrer la barre de la chaîne ?
Nicolas de Tavernost : combien touche-t-il à la tête de M6 ?
En 2016, Invité sur France Inter, Nicolas de Tavernost évoque son salaire de 1,4 million d'euros, qu'il ne juge "pas énorme". "Je suis pas le mieux payé de mon groupe. Tous les footballeurs des Girondins, enfin quelques-uns, sont mieux payés que moi (...) Il faut être transparent et responsable. Je crois à la liberté des actionnaires, ce sont eux qui fixent la rémunération des patrons, c'est à eux de décider", ajoute-t-il alors auprès de Léa Salamé. Une envie de transparence qui en a fait sourire beaucoup sur les réseaux sociaux. Comme l'expliquait Télérama en 2009, à ce salaire s'ajoutent "des stock-options et des actions gratuites".