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Son passé de militant d'extrême droite
Ce mercredi, François Mitterrand aurait eu 100 ans. Pour célébrer le centenaire de sa naissance, de nombreux socialistes se redront sur le tombe de l'ancien président, mort en 1996. Pourtant, "Tonton" n'a pas toujours milité à gauche....
Issu d’une famille bourgeoise conservatrice, et catholique pratiquante, François Mitterrand naît en 1916, en pleine Première Guerre mondiale. Il fera ensuite ses études dans différentes écoles privées catholiques et deviendra même membre de la Jeunesse étudiante chrétienne (JEC), une structure étudiante du mouvement Action catholique.
Le baccalauréat en poche en 1934, il s’installe la même année à Paris. Dans la capitale, François Mitterrand milite aux Volontaires nationaux, un mouvement politique de la jeunesse nationaliste des Croix-de-Feu, la ligue du colonel de La Rocque regroupant d’anciens combattants nationalistes. Il défilera en février 1935 dans les manifestations (voir photo) contre "l’invasion métèque (des étrangers, ndlr)" tout en se liant d’amitié avec des membres de la Cagoule, un groupuscule d’extrême droite.
Il a reçu une décoration du maréchal Pétain
Pendant la Seconde Guerre mondiale, le futur président de la République a eu une attitude ambiguë : il travaille pour le gouvernement de Vichy, recevant même la Francisque des mains du maréchal Pétain, tout en s’activant dans les réseaux de la Résistance qu’il rejoindra pleinement en 1943, en retrouvant le général de Gaulle à Londres. Cette part d’ombre du premier président socialiste de la Ve République avait fait l’objet d’un livre du journaliste Pierre Péan, Une jeunesse française, qui avait fait beaucoup de bruit à l’époque de sa sortie en 1994, soit un an avant que François Mitterrand ne quitte le pouvoir.
Après la guerre, François Mitterrand ne reniera pas ses amitiés les plus sulfureuses, notamment avec René Bousquet, secrétaire général de la Police sous le régime de Vichy et organisateur de la rafle du Vél’ d’Hiv’. Quant au maréchal Pétain, François Mitterrand fleurira sa tombe de 1984 à 1991, comme l’on fait les précédents présidents, en mémoire du héros de la Première Guerre mondiale.
Sa carrière manquée d'écrivain
Dans la longue tradition des hommes d'Etat cultivant les belles lettres, François Mitterrand ne fait pas exception. Comme Georges Pompidou et la poésie, l'ancien président aimait lire et surtout écrire. En témoigne les milliers de lettres qu'il a envoyées, notamment à sa maîtresse Anne Pingeot qui vient de les publier dans un recueil. Selon, Le Figaro qui a pu les lire, ces missives sont "passionnées, confiantes, intenses, douloureuses parfois (il reproche à Anne son caractère entier, son intransigeance), émouvantes". Connaissant son amour de la littérature, un proche de la famille a cru déceler "du Chateaubriand" dans le style de François Mitterrand.
Il faut dire que le premier président socialiste de la Ve République aurait pu ne jamais l'être. Un an avant sa mort, il avait déclaré à Elie Wiesel, qui lui demandait s'il avait voulu être écrivain : "Si j'avais eu une ambition, elle aurait été celle-là." Dans un article de l'Obs, on apprend que François Mitterrand a été nourri dans son enfance par les lectures d'Horace et de Virgile, ainsi que par les grands écrivains de droite : Montherlant, Bernanos, Claudel, Drieu la Rochelle.
François Mitterrand écrivait-il bien ? Il donnera lui-même la réponse : "Par son rythme, mon écriture est un peu provinciale, le style de gens pas pressés et formés par des études classiques, c’est-à-dire par la structure latine. Cela donne à la langue un mouvement un peu ample avec le risque permanent d’un ennuyeux académisme. Je dois m’en méfier, je le sais."
Ses dents de vampire
Dans le livre du journaliste britannique Philip Short, François Mitterrand, portrait d'un ambigu (2015), celui-ci raconte que pour mieux paraître à la télévision, l'ancien président était coaché par le publiciste Jacques Séguéla. "Un chirurgien dentiste s’occupa de ses canines, qui lui donnaient un petit air de vampire. Mitterrand commença par refuser, mais Séguéla lui dit : ‘Si vous ne vous faites pas limer les canines […] vous susciterez toujours la méfiance. […] Vous ne serez jamais élu à la présidence de la République avec une denture pareille’.”, relate le journaliste britannique.
François Mitterrand euthanasié ?
Dans le livre du journaliste britannique (François Mitterrand, portrait d'un ambigu), Anne Pingeot, l’ancienne maîtresse du président de la République, laisse entendre qu’un médecin lui a donné une injection "pour terminer les choses". Au soir de sa vie, l'ancien chef de l'Etat lui aurait dit : "Quand mon cerveau sera atteint, vous me liquidez, je ne veux pas être dans cet état." Et l’ancienne compagne du président de subodorer : "Dans la nuit [le docteur Tarot] a dû lui donner une injection pour terminer les choses."