De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Changer de patronyme
Porter aujourd’hui le nom de Fourniret, Dutrouc ou Rançon en France et en Belgique n’est pas aisé. Ces tueurs en série ont pourtant légué leurs patronymes à leurs enfants. Michel Fourniret est ainsi le père de cinq enfants, dont un est mort par accident et un autre s’est suicidé. Parmi eux se trouve Sélim, le seul qu’il a eu avec sa complice et épouse Monique. Sa dernière interview connue date de 2014, dans VSD.
Le jeune homme qui avait alors 25 ans, révélait vivre dans le Sud et avoir changé d’identité. De ses parents il ne veut rien savoir et quand on le questionne sur le sujet, il répond : "ils sont morts". En apprenant les crimes de ses parents, Sélim Fourniret s’est retrouvé dans un état de choc, d’autant que personne ne lui est venu en aide, il a alors 14 ans. Finalement c’est un demi-frère maternel qui le prend avec lui. En revanche, pendant longtemps il portera le poids de la culpabilité.
Une de ses demi-sœurs, Marie-Hélène s’est suicidée alors qu’elle cherchait à changer de nom. Jean-Christophe, le fils que le meurtrier a eu avec sa première femme a lui aussi changé de nom. Il est devenu chef-infirmier selon la Dernière Heure.
Rester en contact
Comme Sélim Fourniret, Frédéric Dutroux est tombé de haut en découvrant les agissements de son père. De ses souvenirs d’enfance, comme il le raconte à 7sur7, il garde surtout les disputes entre ses parents. Quand ils commettaient leurs crimes au foyer, ils faisaient dormir leur fils ailleurs. Après l’arrestation, il sera placé en institution.
Souvent éloigné, Frédéric Dutroux n’a eu que des peu de liens avec sa mère et son père, une distance qui a grandi avec le temps. "Je n'ai pas grand-chose en commun avec eux. Avec le temps qui passe, le décalage se crée davantage", racontait-il. Pourtant, en 2014, il n’excluait pas de présenter ses futurs enfants à son père. "Je ne vois pas pourquoi je ne le ferais pas. On ne choisit pas sa famille. Je surveillerai par contre leurs rapports puisque c'est nécessaire dans ce cas", assurait-il.
Couper les ponts
Cette semaine s’est ouvert le procès de Jacques Rançon au sein de la cours d’assises des Pyrénées-Orientales, à Perpignan. Jugé pour quatre affaires différentes le quinquagénaire est père de quatre enfants, dont un fils, David, qui a été entendu cette semaine. Ce dernier nait au moment où Jacques Rançon est condamné pour viol par une cours d’assises. Enfant, il n’a eu que peu de contact avec son père. Quand ses parents se séparent, il vit pendant un temps chez un proche. En livrant son témoignage, il a par ailleurs confié ne pas avoir le souvenir d’avoir un jour appelé Jacques Rançon ‘’papa’’.
Et quand le tribunal a demandé au mis en examen s’il avait quelque chose à ajouter, ce dernier a répondu : "Je demande pardon d'avoir été un si mauvais père. Je pense qu'on se verra plus jamais, alors je te dis adieu".
Ecrire un livre
Maryline est la fille d’Emile Louis. En mars 2003, elle a décidé de publier un livre intitulé sobrement Être la fille d’Emile Louis. Elle raconte avoir été violée par son père, mais ces accusations ont été pris avec des pincettes par les enquêteurs. En revanche, elle assure avoir assuré à un des meurtres alors qu’elle n’avait que 10 ans et assurera à La Dépêche : "Maman m'avait fait promettre de ne pas parler du crime dont j'ai été témoin quand j'avais dix ans". Elle assure d’ailleurs avoir saisi très tôt le malaise que dégageait son père. "J'avais l'impression d'être la seule dans la famille à trouver Emile Louis grossier, ordurier. Déjà, je ne supportais pas la méchanceté gratuite (…) Emile Louis est un être particulièrement pervers. Un enfant avec un sadisme d'adulte. J'ai été consciente très tôt du phénomène".
Pas moins de 10 ans après la parution de son livre, Maryline Vinet a accepté de participer en 2014 à un documentaire sur les enfants de criminel. Au micro, elle a raconté qu’elle avait notamment du mal, pendant son enfance, à inviter des amis à la maison de peur qu’il ne leur arrive quelques chose : "Actuellement j’ai encore du mal à m’investir totalement dans une amitié."