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Malgré les vives critiques de la communauté internationale, le gouvernement indonésien a rejeté les demandes de grâce et exécuté huit condamnés à mort mercredi. Le président de l’Indonésie, Joko Widodo, se montre impitoyable en ce qui concerne l’application de la peine de mort des trafiquants de drogue, rapporte Le Monde. Les huit personnes exécutées étaient originaires des quatre coins du monde et étaient toutes condamnées pour trafic de stupéfiants.
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Deux Australiens
Deux Australiens, Andrew Chan âgé de 31 ans et Myuran Sukumaran âgé de 33 ans, étaient à la tête d’un réseau de trafic de drogue. Les deux chefs du gang des "Neuf de Bali" avaient été interpellés à l’aéroport de Bali en 2005 avec huit kilogrammes d’héroïne qu’ils voulaient faire passer en Australie. En 2006, ils avaient été condamnés à mort et leurs complices avaient été condamnés à des peines de prison allant de 18 ans à la perpétuité. Leurs avocats avaient déposé de nombreux recours pour empêcher leur exécution. L’Australie avait même récemment demandé une enquête après des soupçons de corruption durant leurs procès. Alors que la Cour constitutionnelle d’Indonésie avait accepté d’examiner ce dernier recours, les deux hommes ont finalement été fusillés ce mercredi. En conséquence, l’Australie a rappelé son ambassadeur à Djakarta.
Un Brésilien
Rodrigo Muxfeldt Gularte, âgé de 42 ans et originaire de l’Etat du Parana dans le sud du Brésil, avait été emprisonné en juillet 2004 et condamné en 2005 pour être entré sur le territoire indonésien avec six kilogrammes de cocaïne dissimulés dans des planches de surf. Sa famille avait alors fait savoir que l’homme était atteint de schizophrénie paranoïde et réclamait son internement psychiatrique. Le gouvernement brésilien avait mis en avant cet argument pour tenter d’obtenir la clémence de l’Indonésie, en vain. Il s’agit du deuxième Brésilien exécuté en Indonésie. Marco Archer Cardoso Moreira, de Rio de Janeiro, avait été exécuté en janvier, ce qui avait provoqué une crise diplomatique entre Djakarta et Brasilia.
Quatre Africains : trois Nigérians et un Ghanéen
Sylvester Obiekwe Nwolise, âgé de 49 ans et originaire du Nigéria avait été arrêté à l’aéroport de Djakarta en 2002 en possession de 1,2 kilogramme d’héroïne. Même chose pour son compatriote Okwudili Oyatanze, âgé de 45 ans. Raheem agbaje Salami, âgé de 42 ans, le troisième Nigérian, avait été appréhendé en 1998 à l’aéroport de Surabaya avec 5 kilogrammes d’héroïne dans sa valise. En ce qui concerne le dernier condamné du continent africain, l’Indonésie affirme qu’il serait nigérian alors que pour le Nigéria il serait ghanéen. Martin Anderson, âgé de 50 ans, avait été condamné en 2003 pour trafic de drogue.
Un Indonésien
Zainal Abidin, originaire de Palembang, dans le sud de l’île de Sumatra, avait été interpellé en 2001 alors qu’il transportait 58,7 kilogrammes de marijuana. Il avait dans un premier temps été condamné à perpétuité avant d’être condamné à mort.
Une Philippine en sursis
Mary Jane Veloso, une mère de famille originaire des Philippines a bénéficié d’un sursis à la dernière minute. Elle avait été arrêtée en 2009 à l’aéroport de Yogyakarta, à Java, avec 2,6 kilogrammes d’héroïne. Elle avait déclaré qu’elle aurait été piégée par des trafiquants de drogue qui auraient caché la drogue dans sa valise à son insu. Alors que la mère de famille devait être exécutée, un de ses recruteurs s’est rendu à la police.
Serge Atlaoui, le Français en sursis
Le Français de 51 ans a été retiré au dernier moment de la liste des exécutions. Il avait été condamné en 2007 pour un trafic de drogue qu’il nie en bloc. Les pressions diplomatiques de la France exercées ces derniers jours pourraient être la raison de ce sursis. Cependant le porte-parole du parquet général indonésien, Tony Spontana, a indiqué mardi à l’AFP qu’en cas de rejet de son recours, il serait exécuté seul.
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