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La justice sera-t-elle contrainte de rouvrir le dossier Kerviel ? Ce lundi, le journal en ligne Médiapart révèle le témoignage édifiant d’une commandant de police qui a mené l’enquête Kerviel en 2008 et 2012, et qui pourrait faire tout chambouler dans cette affaire.
Nathalie Le Roy a été entendue le 9 avril dernier par le vice-président du Tribunal de grande instance de paris dans le cadre d’une plainte contre X pour "escroquerie au jugement", "faux", et "usage de faux".
"L’activité de Jérôme Kerviel était connue"
Devant le juge, celle-ci avoue avoir changé d’avis sur le fond de l’affaire : "A l’occasion des différentes auditions et des différents documents que j’ai pu avoir entre les mains, j’ai eu le sentiment puis la certitude que la hiérarchie de Jérôme Kerviel ne pouvait ignorer les positions prises par ce dernier", a-t-elle déclaré au cours de son audition.
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Celle-ci en veut pour preuve le témoignage d’un ancien salarié de la Société générale qui lui aurait assuré que "l’activité de Jérôme Kerviel était connue" et qu’il avait alerté sa hiérarchie des risques que Jérôme Kerviel prenait sur les marchés financiers.
Instrumentalisée par la banque ?
Selon Médiapart, Nathalie Le Roy, qui depuis a changé de poste, dit avoir été "instrumentalisée par la Société générale" et accuse la banque d’avoir influencé l’enquête en lui adressant "les personnes qu’elle juge(ait) bon d’être entendues."
Le juge aurait depuis saisi la brigade financière pour vérifier les dires de Nathalie Le Roy. L’agence Reuters indique de son côté que, "de source policière haut placée, on invite à prendre les déclarations « sans doute sincères » de Nathalie Le Roy avec la plus grande prudence".
Jérôme Kerviel, ancien trader à la Société générale avait été condamné à cinq ans de prison dont trois mois ferme pour avoir fait perdre près de 5 milliards d’euros à sa banque. Il est sorti de prison en 2014 muni d’un bracelet électronique. Un nouveau procès civil doit se tenir du 20 au 22 janvier 2016 pour établir la répartition des responsabilités dans cette perte colossale, la banque ayant reconnu avoir failli sur le plan des contrôles.
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