Pour préserver une ambiance sereine et festive lors des repas de Noël, il est préférable d’éviter certains sujets. Voici les 6 thématiques à bannir selon un sondage.
Jeudi, plusieurs journaux européens faisaient leur Une avec la photo d’un enfant syrien échoué sur un plage turque, le visage face contre terre. Une image difficilement soutenable qui a provoqué une onde de choc et suscité de nombreuses réactions. Ce petit garçon avait trois ans et s’appelait Aylan Kurdi. Le cliché qui a fait le tour du monde ne le montre pas mais, non loin de son petit cadavre se trouvaient également celui de son grand frère, Ghaleb, 5 ans, et celui de leur mère, Rihanna, 27 ans. Tous les trois ont péri avec neuf autres personnes lors du naufrage de leur bateau dans la nuit de mardi à mercredi. L’embarcation avait quitté les côtes turques dans l’espoir de gagner clandestinement l’Europe en accostant à l’île grecque de Kos.
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"Mes enfants m’ont glissé des mains"Le père de famille, Abdallah Kurdi, a échappé à la mort. "Il faisait noir et tout le monde criait. C’est pour ça que ma femme et mes enfants n’ont pas pu entendre ma voix", a-t-il confié jeudi à l’agence de presse Dogan. Effondré, il raconté comment l’embarcation s’était retournée : "Nous avions des gilets de sauvetage, mais le bateau a subitement chaviré parce que des gens se sont levés. Je tenais la main de ma femme. Mais mes enfants m’ont glissé des mains (…) j’ai essayé de nager jusqu’à la côté grâce aux lumières mais je n’ai pas pu retrouver ma femme et mes enfants une fois à terre. Je suis allé à l’hôpital et c’est là que j’ai appris la mauvaise nouvelle".
Ils voulaient rejoindre de la famille au CanadaOriginaires de Damas, en Syrie, Abdallah Kurdi et sa famille ont fui leur pays l’année dernière. "Ils ont quitté Damas en 2012 pour Alep (nord) et lorsque les combats s’y sont déclarés, ils sont partis à Kobané", a précisé un journaliste syrien à l’agence de presse. Ensuite, lorsque cette ville a été visée par les combattants de l’Etat islamique, la famille Kurdi a décidé de fuir en Turquie avant de rejoindre légalement le Canada où une tante y était installée. Le statut de réfugiés leur ayant été refusé, ils ont entrepris de rejoindre clandestinement l’Europe. A l’instar de milliers d’autres Syriens, "ils ont emprunté de l’argent à un proche et sont partis pour tenter de trouver une vie meilleure", a également indiqué le journaliste.
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