Parmi les 51 hommes accusés d’avoir violé Gisèle Pelicot, Christian L., un pompier professionnel, est également jugé pour détention d’images pédopornographiques. Sa compagne a été entendue comme témoin...
Interrogée depuis mardi soir par les policiers de Perpignan, Cécile Bourgeon est en effet passée aux aveux pendant sa garde à vue. Près de cinq mois après avoir signalé la disparition de sa fille de 5 ans dans un parc de Clermont-Ferrand, la jeune femme de 25 ans a finalement avoué avoir menti. Fiona n’a jamais été enlevée alors qu’elle jouait avec sa petite sœur de deux ans et que sa mère, alors enceinte de six mois, s’était assoupie quelques minutes. La fillette est décédée sous les coups de son beau-père, Berkane Maklouf.
Un effroyable dénouement. La mère de Fiona a tout raconté mercredi.Le corps a été enterré près de Clermond-Ferrand"Elle est morte accidentellement à la suite de coups qu'elle n'a pas portés personnellement bien évidemment", a indiqué Gilles-Jean Portejoie, l’avocat de Cécile Bourgeon mercredi devant les locaux de la police judiciaire. Selon le récit de sa cliente, Fiona aurait été frappée à plusieurs reprises par le compagnon de sa mère, lors d’une soirée bien arrosée que le couple passait avec des amis. Et alors que la date de la disparition de la fillette est supposée être le 12 mai, ces faits se seraient déroulés la veille ou l’avant-veille. Selon les informations de BFM TV, la petite-fille se serait plainte de vives douleurs au moment de se coucher. Le lendemain, elle ne se serait jamais réveillée. Le couple aurait ensuite décidé de se débarrasser du corps de l’enfant en l’enterrant près de Clermont-Ferrand. "Ça pourrait être dans une forêt aux environs de Clermont", a précisé Me Gilles-Jean Portejoie avant d’ajouter à propos des aveux de sa cliente : "Le fait d'avoir raconté la vérité l'a considérablement soulagée (…)Il est toujours un moment où l'on a besoin de se libérer d'un poids".
Trois autres personnes en garde à vueEt alors que la version de la mère a été soutenue par son compagnon - décrit comme un "toxicomane notoire" par les jeunes de son quartier - trois autres personnes ont également été placées en garde à vue. Elles sont soupçonnées d’avoir participé à la fête qui a précédé la mort de Fiona. "Les enquêteurs n'ont pas mis la mère en garde à vue rapidement, car elle était enceinte, mais ils auraient bien aimé. Elle a accouché en août, ils ont attendu un mois pour la mettre en garde à vue", selon une source proche de l'enquête.