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Dès les premières heures de l'enquête, les gendarmes jettent leur dévolu sur un homme : Cédric Jubillar. Rappelez-vous : la nuit du 15 au 16 décembre, une infirmière de Cagnac-les-Mines (Tarn) disparaît dans de mystérieuses conditions. Cette mère de famille, Delphine, aurait quitté son domicile entre 23 heures et quatre heures du matin, sans raison apparente. Dépeinte par ses proches comme une "maman-poule" très attachée à ses enfants, il semble peu probable que la disparue soit partie sans eux de manière volontaire. Très vite, les soupçons se dirigent vers le mari de la trentenaire, Cédric. Pendant six mois, les enquêteurs surveillent cet homme dans le plus grand secret avant sa mise en examen le 18 juin 2021.
Alors que le suspect nie en bloc toute implication avec la disparition de son épouse, les gendarmes de la section de recherches de Toulouse avancent un certain nombre d'arguments justifiant la mise en examen de Cédric Jubillar. Le comportement du père de famille, par exemple, a été passé au crible. L'enquête a révélé la jalousie du suspect, une certaine possessivité à l'égard de sa femme... Ainsi que des comportements intrusifs, violents, ou encore irrespectueux.
Disparition de Delphine Jubillar : la voiture de l'infirmière garée dans le mauvais sens
Lors d'une conférence de presse, le procureur de la République de Toulouse Dominique Alzéari a révélé plusieurs éléments matériels. Parmi les indices qui intriguent les enquêteurs, la voiture de Delphine Jubillar. Le magistrat a évoqué des "traces de condensation retrouvées dans la voiture de Delphine", ce qui prouve "la présence humaine récente dans le véhicule" la nuit de la disparition. Les enquêteurs ont également découvert que Delphine Jubillar ne garait jamais sa voiture dans ce sens-là. "Elle avait ses habitudes, elle le mettait dans le sens de la montée, prête pour le départ, dans un sens précis", a expliqué le procureur de la République, avant d’ajouter que "le 15 décembre au soir, elle l’avait garé comme d’habitude". Pourtant, "quand les gendarmes arrivent, sa voiture est garée dans l’autre sens". Selon les enquêteurs, il est clair que le véhicule a été déplacé en pleine nuit. Selon l'avocat du suspect, d'autres véhicules devraient intéresser les enquêteurs...
Disparition de Delphine Jubillar : une voiture aperçue en pleine forêt
Dans les colonnes d'Actu Toulouse, l'avocat du suspect Maître Jean-Baptiste Alary regrette que les autres pistes aient été rapidement écartées. "Les féminicides sont un fléau qui gangrène notre société, mais il n’y a pas que ça non plus, il y a aussi des femmes victimes de rôdeurs, d’accidents…", indique-t-il. Ainsi, l'homme de loi rappelle l'existence d'un témoignage de deux hommes le soir de la disparition de Delphine. "Il y a ces hommes qui, à 30 minutes d’écart, voient une voiture avec les phares et le plafonnier allumés, dans un chemin de terre, en pleine forêt. Le deuxième a vu un homme sortir de la forêt, partir précipitamment et monter dans une voiture", raconte Maître Alary.
Une autre piste, celle de l'accident cette fois, est évoquée par l'avocat du suspect...
Disparition de Delphine Jubillar : quid de l'hypothèse d'un accident de voiture ?
L'avocat de Cédric Jubillar évoque une autre piste qui, selon lui, aurait trop rapidement été écartée par les gendarmes. Il s'agit d'une voiture, une Peugeot 308 GTI noire aperçue à Cagnac-les-Mines la nuit du 15 au 16 décembre 2020. Elle "passe à une telle vitesse devant la pharmacie qu’on n’arrive pas à identifier son immatriculation…", précise Maître Jean-Baptiste Alary. "Serait-ce si hallucinant, par exemple, d'imaginer un automobiliste qui ait paniqué après un accident ? Quelqu'un qui aurait roulé trop vite, l'aurait percutée et tuée, avant de la faire disparaître, et de passer devant la pharmacie ? Je ne dis pas que c'est le scénario qui s'est produit, mais c’est aussi de l’ordre du possible. Cela se vérifie", poursuit l'homme de loi. "Je ne dis pas que c'est le scénario qui s'est produit, mais c’est aussi de l’ordre du possible. Cela se vérifie", tente de nuancer le conseil de Cédric Jubillar.
Pour lui, le mari de Delphine Jubillar était le coupable idéal pour la justice, qu'il accuse dans un entretien à Actu Toulouse d'avoir fabriqué des preuves. "La justice n’aimant pas le vide, cela devenait humiliant tant pour la section de recherches que pour le parquet, de ne pas arriver à offrir un coupable au public qui n’attendait que ça. Alors ils se sont dits : on n'a qu'à annoncer que c'est lui, fabriquer quelques preuves, tordre des vérités, et ça passera… Il sera condamné par le public !", a assuré l'avocat.