De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Six mois après la disparition de Delphine Jubillar, l'enquête semble au point mort. Cette femme de 33 ans, volatilisée mystérieusement la nuit du 15 au 16 décembre 2020, demeure introuvable. À Cagnac-les-Mines, village tarnais de 3 000 âmes, la tristesse et l'inquiétude continuent de faire la loi. Infirmière à Albi, la disparue est décrite partout comme une femme dévouée, conviviale et généreuse. Nul ne comprend qui aurait voulu du mal à Delphine, ni pourquoi elle aurait voulu tout quitter.
Pourtant, les enquêteurs semblent se plier en quatre pour trouver le fin mot de l'histoire. Mauvaise rencontre, suicide, dispute conjugale, départ volontaire... Toutes les pistes ont été explorées, jusque l'ouverture d'une information judiciaire pour l'enlèvement et la séquestration de la trentenaire. En outre, de nombreux témoins ont été auditionnés dans le cadre de l'affaire : le mari de la disparue, Cédric Jubillar, mais aussi ses amies et d'autres hommes qu'elle fréquentait.
Delphine Jubillar : un dossier épais de 2 000 pages
Enfin, la vie privée de Delphine Jubillar a été passée au peigne fin par les enquêteurs : instance de divorce, changement de look, prières, location de voitures et de chambres d'hôtel... Sa vie toute entière a été explorée dans les moindres détails afin de découvrir ne serait-ce qu'un indice permettant de deviner ce qui a pu lui arriver cette nuit du 15 décembre. La maison de la famille Jubillar, également, a fait l'objet de nombreuses fouilles par les gendarmes de la section de recherches. Au coeur de l'enquête, le domicile "ne fait désormais plus figure de scène de crime", selon le site Actu Toulouse.
Malgré une enquête riche en témoignages et un dossier épais de 2 000 pages, comme l'indique Maître Laurent Nakache-Haarfi auprès de 66 minutes, aucune piste n'est privilégiée par les enquêteurs... Si ce n'est la piste criminelle. La réponse pourrait-elle être plus simple encore ?
Delphine Jubillar : aurait-elle tout quitté dans "un moment de désespoir" ?
Si la disparition de Delphine Jubillar est rapidement considérée comme inquiétante, certains de ses proches n'ont pas été surpris par les évènements. Son oncle, interrogé le 23 décembre dans les colonnes du Parisien, pense que sa nièce a cédé à un "moment de désespoir et de grand ras-le-bol". Il pensait alors que Delphine avait quitté le domicile pour ne plus être confrontée à ses problèmes de couple. "Je ne crois pas Cédric capable de s'en prendre à elle physiquement", avait-il insisté.
Cédric Jubillar, lui, s'est plus récemment confié au sujet du départ de son épouse. Auprès de 66 minutes, il a décrété qu'il pense - ou espère - que la mère de ses enfants est partie de son propre gré. "Il y a certaines personnes qui disparaissent pendant 11 ans, qui ne donnent pas de signe de vie. Et qui, du jour au lendemain, réapparaissent et vous disent : ‘Bonjour, tout va bien’. Et elles ont disparu pendant 11 ans !", a-t-il déclaré.
Cette hypothèse est-elle vraiment cohérente avec le profil de la disparue ? Peu de chance...
Delphine Jubillar : une hypothèse incohérente avec son profil
Remettons les évènements dans leur contexte : Delphine Jubillar quitte sa maison du Tarn la nuit du 15 au 16 décembre 2020. Le soir-même, la mère de famille regardait la télévision avec son fils de six ans, Louis. À la fin de leur émission, elle le couche et le prend dans ses bras avant de le laisser s'endormir. En effet, Delphine est décrite par tous ses proches comme une maman dévouée, extrêmement attachée à ses enfants. Si bien qu'il paraît impossible que l'infirmière ait décidé de tout quitter en les laissant dernière elle.
Cette hypothèse est d'autant plus étonnante que la disparition survient quelques jours seulement avant les fêtes de fin d'année. Le jour où elle se volatilise, Delphine Jubillar venait d'entreprendre l'achat des cadeaux de Noël de ses enfants. Ce n'est, à priori, pas le comportement que l'on attend d'une personne qui s'apprête à disparaître.