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Tic-Tac… L’horloge tourne et l’heure finit par arriver. Le répit accordé au personnel soignant est désormais levé. Les hospitaliers et les infirmiers qui espèrent encore exercer doivent désormais montrer patte blanche : s’ils ne sont pas en mesure d’afficher un schéma vaccinal complet ou, a minima (et seulement jusqu’au 15 octobre 2021) une première dose de vaccin accompagnée d’un test PCR négatif, ils ne peuvent plus venir travailler. Leur salaire ne leur sera donc plus versé, observe Capital, qui explique que des premières suspensions ont d’ores et déjà été recensées. A Nice, par exemple, 450 personnes ont été renvoyées chez elles ce jeudi 16 septembre.
La capitale des Alpes-Maritimes n’est pas la seule ville à faire face à ce genre de situation : dans le Lot, l’hôpital de Cahors a aussi dû suspendre 40 de ses agents parce qu’ils ne respectaient pas l’obligation vaccinale. Pour rappel, cette dernière s’impose à l’intégralité du personnel hospitalier susceptible de se trouver en contact avec des personnes vulnérables. Autant de décisions que les directeurs de ces établissements médicalisés auraient préféré ne pas avoir à prendre. Les travailleuses et les travailleurs concernés "ont quitté l’établissement le cœur serré", ont fait savoir certains d’entre eux. Une situation qui pourrait inquiéter considérablement les moins optimistes.
Des soignants renvoyés chez eux : faut-il craindre une nouvelle crise sanitaire ?
D’aucuns craignent en effet que le système ne grippe. La suspension a beau être temporaire, elle n’en reste pas moins une "véritable épine dans le pied pour un système de santé déjà secoué par une crise sanitaire hors normes", indique La Dépêche. Et nos confrères de pointer du doigt un problème chronique, prédatant très largement le coronavirus Covid-19 : le manque de bras.
Obligation vaccinale : faut-il craindre le manque de bras chez les soignants
"L'obligation de vaccination pour les soignants est juste venue exacerber un problème chronique de sous-effectifs", assure ainsi Pascal Champvert, président de l’Association des directeurs au service des personnes âgées (AD-PA), interrogé par La Dépêche du Midi. Il poursuit, sans appel : "On est dans une situation de tension dans tous les établissements et dans tous les services à domicile de France".
Une situation que d’aucuns avaient d’ailleurs anticipée, rappelle Ouest-France. C’est le cas, par exemple, de Philippe Martinez, leader syndical à la CGT. Ce dernier craint une "catastrophe sanitaire". "J’ai fait remarquer que même si 5 ou 10 % des salariés de la santé ne se faisaient pas vacciner et quittaient (leur poste), les hôpitaux ne tournaient plus et que donc il fallait prendre les choses différemment ; plutôt que de contraindre il fallait continuer à discuter", jugeait-il au début du mois de septembre.
Covid-19 : la situation sanitaire laisse-t-elle présager une nouvelle vague ?
Fort heureusement, rappelle Le Monde, l’embellie se poursuit en France. D’après Santé Publique France, le nombre de malades hospitalisés est récemment passé sous la barre des 10 000 pour la première fois depuis la mi-août.
"Il y a encore quelque 10 000 contaminations par jour, l’épidémie n’est pas terminée. En revanche, nous sommes sur un rythme de réduction d’au moins 30 % en une semaine, la charge hospitalière en métropole diminue – moins de 2 000 patients en réanimation –, nous sommes sur une bonne trajectoire", a ainsi nuancé le ministre de la Santé et des solidarités, devant les micros de RTL.