Paul G., 31 ans est accusé d’avoir violé Gisèle Pelicot en 2016. Il a reconnu les faits dans leur totalité ce vendredi 8 novembre, avant de faire part à la cour de son souhait de devenir pasteur.
Ce mardi matin, le ministre de la Santé, Marisol Touraine, et madame le maire de Paris, Anne Hidalgo, ont visité la première "salle de shoot" en France. Cette salle se situe à l'hôpital Lariboisière, dans le Xe arrondissement de la capitale, et ouvrira ses portes vendredi prochain.
De manière officielle, cette "salle de shoot" est appelée "salle de consommation de drogue à moindre risque" (SMCR). Il s'agit d'une expérimentation controversée car les riverains redoutent un afflux de toxicomanes dans ce secteur gangrené par la drogue. A noter que cette mesure sanitaire a déjà été testée dans d'autres pays européens : Allemagne, Espagne, Danemark, Luxembourg, Norvège, Pays-Bas et Suisse.
L'ouverture de cette salle, dans le cadre d'une expérimentation de six ans, est permise par la loi santé adoptée en décembre dernier par le Parlement. Le Conseil de Paris a voté en mars dernier l'attribution d'une subvention de 850 000 euros pour ouvrir cette salle. Son fonctionnement sera, en revanche, assuré par la Sécurité sociale.
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Une équipe médicale composée d'une vingtaine de professionnels
Comment va fonctionner cette salle ? Comme l'explique L'Obs, le lieu sera ouvert de 13h30 à 20h30 chaque jour dans l'hôpital Lariboisière. La salle, d'une surface de 430 m2, comprend un accueil, une salle d'attente, une salle de consommation de drogues divisée en six compartiments indépendants et une salle d'inhalation.
Chaque jour, une centaine de toxicomanes, obligatoirement majeurs, pourront y être accueillis. Ces personnes sont ensuite enregistrées de manière anonyme, c'est-à-dire sous pseudonyme. En outre, jusqu'à 400 personnes sont attendues chaque jour pour un passage dans la salle, indique Le Monde. Pour les accueillir et les accompagner, une équipe composée d'une vingtaine de médecins, infirmiers, éducateurs, assistants sociaux et agents de sécurité.
Peu d'héroïne, mais du crack
Quant à la drogue qui y sera consommée, il y aura très peu d'héroïne, trop chère pour les toxicomanes, précise le quotidien du soir. Ces derniers apporteront du Subutex, un produit de substitution, du Skénan, médicament à base de morphine, et du crack. En clair, la drogue ne leur est pas fournie, c'est à eux de l'apporter. Le personnel médical étant chargé de les accompagner, les soigner et de les informer sur les dangers de la drogue. Par ailleurs, les toxicomanes ne pourront pas amener leur propre matériel d'injection. Le but de la "salle de shoot" étant de leur fournir un matériel fiable et stérile afin d'éviter la propagation de maladies.
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