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Surprise lors du passage en caisse : des achats sans facture ?
Et si après paiement, aucun ticket de caisse ne vous était remis ? C’est l’idée qu’a soumis Patricia Miralles, députée de la République en Marche (LREM) de l'Hérault, dans une proposition de loi récemment déposée à l’Assemblée nationale, rapporte Le Parisien. Le texte, cosigné par 36 députés, a été transmis pour examen à la commission du développement durable et de l’aménagement du territoire.
En pleine polémique sur le prix des carburants, le gouvernement fait valloir son attachement à la transition écologique. Dans ce contexte, l’élue est partie d’un constat simple : "Le ticket de caisse a une durée de vie de quelques secondes", finissant même "souvent par terre", a-t-elle expliqué au micro de Sud Radio, jeudi 15 novembre, dont La Dépêche se fait l’écho.
Patricia Miralles propose donc de "modifier nos comportements" vis-à-vis de cette preuve d’achat. La députée LREM "ne souhaite pas que le ticket de caisse soit interdit mais plutôt que l'on demande au client s'il veut ou pas l'obtenir". Son objectif est de participer à la réduction de la pollution de la planète grâce à un geste écoresponsable.
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Surprise lors du passage en caisse : 2800 fois la hauteur de la tour Eiffel
Pour appuyer ses propos, Patricia Miralles a mené sa propre enquête de terrain. "J'ai pris trois surfaces de vente : dans une boulangerie où l'on imprime très peu de tickets on utilise 72 rouleaux par an, soit 5560 mètres. Dans un bureau de tabac ouvert tous les jours on atteint 29 200 mètres. Du côté du supermarché, on passe plus de 10 600 rouleaux soit 848 000 mètres de papier par an."
A titre d’exemples, les 848 kilomètres de tickets de caisse consommés en une année par ce supermarché représentent plus de 2800 fois la hauteur de la tour Eiffel (300m) ou encore une distance plus longue qu’un trajet Paris-Marseille (776,8 km).
En 2016, la France comptait plus de 2.000 hypermarchés et 10.000 supermarchés, selon Franceinfo. Pour le seul secteur de la grande distribution alimentaire (à consommation équivalente), cela équivaut à plus de de 10 millions de kilomètres de papier par an, soit de quoi parcourir plus de 250 fois le tour de la terre (40 075 km). Au-delà de l'aspect écologique, il y a aussi des enjeus de santé publique.
Surprise lors du passage en caisse : un problème de santé publique
L’utilisation massive de ces preuves d’achat soulève aussi une question de santé publique. "Je pense aussi aux problèmes de santé entraînés par le bisphénol sur les caissiers et les commerçants qui manipulent cette encre", indique Patricia Miralles et de souligner : "Aujourd'hui on a remplacé le bisphénol A des tickets de caisse, interdit, par d'autres bisphénols, qui restent des perturbateurs endocriniens."
De nombreux pays ont réduit l'usage du ticket de caisse à l'instar comme l’Espagne, le Danemark, les Etats-Unis, la Chine ou encore la Corée, détaille Le Parisien. En France, certaines enseignes ont déjà mis en place une solution alternative. Il est possible pour les clients souhaitant conserver une facture de leurs achats d'obtenir l’envoi d’un ticket en version numérique, un e-ticket, par mail ou SMS.
Néanmoins cette autre possibilité soulève deux autres problématiques : celle de la protection des données personnelles des consommateurs ainsi que celle de l’empreinte carbone des datacenters qui permettront de transmettre et stocker ces millions de mails.