De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Mis en cause dans un rapport d'expertise les accablant en tant que personnes morales, les responsables de la SNCF et de la RFF (Réseau ferré de France) viennent d'être convoqués par les juges d'instruction d'Evry, a révélé ce mercredi une source judiciaire à l'AFP. Le parquet d'Evry, en charge de l'enquête sur l'accident de train meurtrier qui a frappé Brétigny-sur-Orge (Essonne) en juillet 2013, doit recevoir les dirigeants courants septembre.
D'après le groupe de presse Ebra, les représentants moraux du RFF et de la SNCF sont respectivement attendus les 16 et 18 septembre prochains, soit deux mois après la publication des conclusions "sévères" émanant des experts judiciaires ayant mise en avant un important "déficit" de maintenance sur le site. "Dès le 31 octobre, nous avions écrit sur notre blog la probabilité d’une mise en examen", a quant à lui déclaré à l’AFP Patrick Ropert, porte-parole de la SNCF. Les dirigeants de la SNCF espèrent ainsi mieux comprendre ce qu'il s'est passé afin "d’améliorer leur programme d’action Vigirail" qui a notamment pour rôle la modernisation de la maintenance du réseau.
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Responsables mais pas coupables ?
L'éclisse, une sorte d'agrafe reliant deux rails, s'était brisée le 7 juillet 2013 faisant dérailler le train. Cet accident a ôté la vie de sept personnes. Mais en dehors de ce fait, ce sont plus de 200 anomalies qui ont été relevées sur les lieux de l'accident, toutes liées à des défauts de maintenance. La plupart "étaient connues de la SNCF ou de ses agents, sans pour autant qu'il y soit remédié de façon adéquate", avaient expliqué les enquêteurs. En décembre dernier, suite au drame, le président de la SNCF avait par ailleurs exprimé qu'il "ne (ferait) pas appel" en cas de mise en examen, a rappelé l'AFP.
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