La marge vous permettant de ne pas être flashé sur l’autoroute par les voitures radar serait bien supérieure à 130 km/h. Et c’est la sécurité routière qui le dit.
Alors que les yeux du monde étaient rivés sur le cortège historique à Paris qui a réuni dimanche une cinquantaine de chefs d’État, les États-Unis sont apparus comme les grands absents de cette marche, se contentant d’envoyer leur ambassadrice, reléguée par ailleurs au sixième rang. Un rendez-vous manqué qui a provoqué une vive polémique outre-Atlantique. Pour de nombreux observateurs, les États-Unis ont raté une occasion rare d’afficher l’unité face au terrorisme.
Les explications de la maison blanche
Il fallait que la Maison-Blanche réagisse et concède un "faux-pas" pour tenter de désamorcer la polémique. Et pour cause, ce n’était pas comme si le gratin de l’administration américaine était débordé, loin sans faut. Pour sa part, Barack Obama rentrait tout juste de vacances passées à Hawaï alors que Joe Biden, vice-président, prenait quelques jours dans le Delaware. Seul John Kerry, secrétaire d’Etat aux affaires étrangères en visite au Pakistan présentait une "excuse" valable.
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Ce faisant, la Maison-Blanche a admis avoir fait une erreur. "Nous aurions dû dépêcher quelqu’un de rang plus élevé" a déclaré le porte-parole de la présidence, bien seul face aux critiques des journalistes. "Ces symboles sont importants, l'expression de cette solidarité est significative" a par ailleurs souligné Josh Earnest.
De surcroît, des problèmes logistiques ont été évoqués pour expliquer l’absence d’un gros bonnet de l’administration américaine. Notamment des difficultés notables du point de vue de la sécurité. En effet, la venue de Barack Obama aurait perturbé le bon déroulement de cette marche a-t-on expliqué du côté de la Maison-Blanche.
Sur ce dossier, Barack Obama et ses proches s’agacent de paraître comme des déserteurs alors qu’ils se sont exprimés dès les premières attaques, que John Kerry a envoyé un message de soutien en Français et que le président s’est déplacé à l’ambassade française pour signer le registre des victimes…
"J'ai honte d'être américain"
Si cette question a agité la sphère politique américaine, de nombreux journalistes ont personnellement fait part de leur déception. "J'ai honte d'être américain" a lancé à l'antenne Jake Taper, un journaliste de CNN en correspondance à Paris. Même son de cloche pour le quotidien Daily News qui a titré :"Vous avez laissé tomber le Monde". Plus largement, la presse hostile à Obama a vu là l'occasion rêvée de taper encore plus sur le président, et de surcroît, compte tenu de la très sensible question du terrorisme islamiste aux Etats-Unis.
Quoi qu’il en soit, et comme nous le mentionnions récemment, l’absence d’Obama a bien fait rire quelques internautes américains.
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#WhereIsObama : ces photos hilarantes qui expliquent pourquoi Obama était absent le 11 janvier
Si en France les détournements de photos où est incrusté Nicolas Sarkozy avec le hashtag #JeSuisNico se multiplient, aux Etats-Unis, ces détournements concernent Barack Obama, absent du rassemblement républicain ce dimanche 11 janvier à Paris. Si certains se demandent toujours pourquoi le président des Etats-Unis n'est pas venu, d'autres imaginent des réponses à coup de photos détournées publiées sur les réseaux sociaux avec le hashtag #WhereIsObama. Florilège.
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