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Chaque année, des milliers de migrants sont prêts à tout pour rallier l’Europe. Petite île de 20 km² au large des côtes italiennes, Lampedusa est une porte d’entrée aux candidats à l’immigration. Ce jeudi a été marqué par un nouveau drame : un navire, parti de Lybie et transportant entre 400 et 450 personnes, a coulé, faisant au moins 130 morts. 200 personnes sont portées disparues, le bilan funèbre pourrait donc s’alourdir dans les heures à venir.
150 rescapés, 130 morts, 200 portés disparusLe bateau aurait commencé à prendre l’eau à environ 500 mètres des côtes. Les migrants, originaires pour la plupart de Somalie et d’Erythrée, auraient alors mis le feu à une couverture pour attirer l’attention sur eux, mais un incendie s’est déclaré et l’embarcation a coulé. Ce sont des bateaux de tourismes qui, ayant entendu des cris, leur ont porté secours en attendant l’arrivée des garde-côtes. Seules 150 personnes ont pu être sauvées.
« Ces voyages du désespoir et de la mort »« C’est une horreur. Il y a des corps partout » a confié Giusi Nicollini, la maire de Lampedusa, très affectée par le nombre de corps sans vie à prendre en charge. Le gouvernement italien devrait déclarer ce vendredi jour de deuil national, mais la maire de Lampedusa a interpellé le Premier ministre, Enrico Letta. Dans un courrier plutôt amer, elle lui demande de « venir compter les morts » avec elle et accuse l’Europe de « détourner le regard […] face à l’énième massacre » qui s’est déroulé devant son île. Le président italien Giorgio Napolitano estime « indispensable la suveillance des côtes d’où partent ces voyages du désespoir et de la mort, mais pour certains, c’est toute la politique migratoire européenne qui est à revoir, pour mettre un terme à ces tragédies humaines. « Nous avons besoin d'une politique migratoire européenne solide » a déclaré Michele Cercone, porte-parole de la commissaire européenne en charge des Affaires intérieure.