De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Une arnaque qui peut vous coûter très cher ! Certains escrocs se sont spécialisés dans une escroquerie bien rodée... Selon Le Parisien, celle-ci consiste à vendre des permis de conduire piratés ou volés à des automobilistes. L'objectif ? Faire payer à des personnes (détentrices du papier rose) des amendes qui ne leur sont pas destinées.
Permis de conduire : usurpation d'identité
Après avoir piraté les données en ligne, les cybercriminels usurpent l'identité d'une personne et vendent ses données à un autre conducteur (le plus offrant), ne souhaitant pas endosser lui-même ses PV.
Les acheteurs de ses numéros de permis volés ou piratés règlent environ la moitié du prix original de l'amende à l'arnaqueur. La contravention sera quant à elle réglée par une victime qui n'a en réalité commis aucune infraction.
D'après le quotidien, en avril dernier, à Lille, treize automobilistes ont été jugés et condamnés par le tribunal de police pour avoir utilisé ce stratagème malveillant. Ils avaient tous répondu à une annonce sur Snapchat qui leur promettait d'échapper à toute amende.
Les escrocs récupéraient leurs PV contre une rémunération et les attribuaient à d'autres personnes. Dans cette affaire, les automobilistes ont usurpé l'identité de deux conducteurs. Ils leur ont attribué un millier de contraventions.
"Une copie de permis de conduire qui circule dans un quartier"
Au tribunal de police de Versailles (Yvelines), le commissaire Olivier Bonnefond affirme avoir traité "40 dossiers en deux ans".
"C'est parfois une copie de permis de conduire qui circule dans un quartier, explique-t-il. Un gérant d'entreprise de VTC, qui a gardé la copie du permis d'un employé resté quinze jours et qui en profite pour lui attribuer toutes les amendes de ses voitures. Le centre de traitements des amendes de Rennes (Ille-et-Vilaine) nous envoie des synthèses quand un permis est utilisé de cette façon", ajoute le commissaire.
Les affaires liées aux usurpations d'identité sont difficiles à mener. En effet, les enquêteurs peuvent bloquer un site malveillant mais la pièce d'identité ou le permis de conduire continuent de circuler sur les réseaux.
La seule solution qui se présente aux policiers afin d'identifier les arnaqueurs : "convoquer tous les utilisateurs du permis identifié grâce à leur plaque d'immatriculation, leur faire avouer comment ils ont fait pour récupérer l'identité d'un homme qu'ils ne connaissent pas", révèle un enquêteur spécialisé dans la lutte contre les fraudes.
Comme le rapporte Le Parisien, sur les neuf millions de procès-verbaux traités par an à Rennes, deux millions d'automobilistes désignent un autre conducteur qu'eux.