De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Le moment de joie a viré au drame ! Ils venaient célébrer l’ouverture de la marque par leur équipe en se rapprochant des joueurs. Au moins vingt-neuf supporteurs de Lille ont été blessés, dont cinq grièvement selon le centre hospitalier universitaire (CHU) d’Amiens, samedi 30 septembre, après qu’une barrière du stade de la Licorne à Amiens s’est effondrée sous leur poids, provoquant l’interruption puis l’arrêt définitif de cette rencontre de la 10e journée du championnat de Ligue 1.
À lire aussi :Barrière effondrée lors d'un match de Ligue 1 : la polémique entre Amiens et Lille en quatre actes
Après un but du LOSC, les fans nordistes se sont rués sur le grillage séparant la tribune latérale de la pelouse. Après la rupture de la barrière, des dizaines d’entre eux se sont retrouvés sur le sol, écrasés par leurs camarades dans une chute d’environ un mètre cinquante.
Une enquête ouverte
Le match a aussitôt été arrêté, définitivement, à la 16e minute, par l’arbitre Thomas Leonard qui a renvoyé les deux formations aux vestiaires. Une scène de confusion a suivi l’effondrement de la barrière, des soigneurs de la Croix-Rouge et des pompiers prodiguant les premiers soins aux blessés, devant les CRS sur la pelouse. Un bilan provisoire communiqué à l’Agence France-presse (AFP) vers 22 h 45 par le CHU d’Amiens faisait état de vingt-neuf blessés – à l’abdomen, au thorax, au crâne… – dont cinq graves. Trois mineurs de 17, 16 et 14 ans font partie des blessés, a rapporté le président de la commission médicale, le professeur Pierre Krystkowiak.
Une enquête pour "blessures involontaires" ouverte sous l’autorité du parquet d’Amiens devra "déterminer pourquoi il y a eu cette rupture", a affirmé le procureur Alexandre de Bosschère. "Nous cherchons à savoir s’il y a eu des manquements particuliers", a-t-il dit, précisant : "Nous avons placé des scellés sur le site qui fera l’objet d’une expertise dans les prochains jours."
Ce dimanche 1er octobre au matin, tous les supporteurs blessés avaient quitté l’hôpital, à l’exception de six d’entre eux se trouvant "dans un état stable" et restés en observation, selon le CHU d’Amiens. Ils pourraient sortir dans la journée. Les différentes parties ont joué l’apaisement à la mi-journée dans la polémique née samedi soir sur les responsabilités dans l’accident, se présentant à un point presse commun à la sortie d’une visite à l’hôpital.
Un début de conflit a en effet opposé les dirigeants lillois et amiénois sur l’état du stade de la Licorne, inauguré en 1999 et d’une capacité d’environ 12 000 places. Le Losc s’est interrogé par la voix de son directeur général Marc Ingla sur "les conditions d’organisation et de sécurité proposées par le stade et le club d’Amiens". Le président de l’Amiens SC, Bernard Joannin, avait, lui, plus tôt dans la soirée, balayé devant la presse toute polémique sur l’état de la barrière: "Il n’y a pas de problème de barrière. Les services de police nous avaient prévenus que 200 ultras très énervés étaient dans le parcage réservé aux Lillois. Ils se sont lancés de façon désordonnée, plus de 500 personnes, sur cette barrière qui était en parfait état". Une mise en cause que Marc Ingla avait jugé "irresponsable".