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La version française du célèbre magazine américain Vanity Fair a publié le procès verbal de l’audition de Nicolas Sarkozy par les juges bordelais dans le cadre de l’affaire Bettencourt. A l’issue de cette confrontation avec les juges, l’ancien chef de l’Etat avait été placé sous le statut de témoin assisté puis mis en examen pour "abus de faiblesse" sur la personne de Liliane Bettencourt.
L’héritière de l’Oréal sourde ?
Parmi les anecdotes qui figurent dans le procès verbal, celle de Nicolas Sarkozy relatant les problèmes d’auditions de Liliane Bettencourt a marqué. "Elle était sourde à un niveau profond et la politique ne l’intéressait pas. Je peux vous raconter une anecdote à propos d’un repas au domicile des Bettencourt avec mon ex-épouse Cécilia, et je crois que c’était avant que je ne sois ministre de l’Intérieur. Il y avait une dizaine de personnes et Mme Liliane Bettencourt me raconte qu’elle va partir avec André aux Seychelles, qu’elle aime nager. Et je lui dis que moi aussi, j’aime beaucoup nager. Et là, elle dit en s’adressant à André qu’il faut resservir le Maire, Nicolas Sarkozy, qui aime beaucoup manger", a ainsi raconté Nicolas Sarkozy pour sa défense.
Ce dernier ayant martelé aux juges ne s’être rendu au domicile des Bettencourt qu’une seule fois a nié les faits qui lui étaient reprochés et ce, malgré les confrontations successives avec l’ex-majordome Pascal Bonnefoy, une ancienne femme de chambre, Dominique Gaspard et l’infirmière de Liliane Bettencourt Henriette Youpatchou.
Donnedieu de Vabres visé
Dans le procès verbal figure également des allégations à l’encontre du gestionnaire de fortune de la famille Bettencourt, Renaud Donnedieu de Vabres. Nicolas Sarkozy a en effet déclaré que selon "le comptable de Liliane Bettencourt (…) l’une des personnalités qui venaient le plus souvent chez les Bettencourt était M. Donnedieu de Vabres. Il n’a jamais été interrogé. Vous lui avez demandé si on devait en conclure que c’était lui qui avait reçu le plus d’enveloppes".
Alors que le dossier est pour le moment au point mort, la cour d’appel doit se prononcer sur la récusation ou non des juges en charge du dossier : Jean-Michel Gentil, Valérie Noël et Cécile Ramonatxo.