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L’affaire Bettencourt connaît un nouveau rebondissement avec les révélations du Monde. Le quotidien a en effet indiqué mercredi que les juges d’instruction en charge de l’affaire Bettencourt ont écrit à la cour d’appel de Bordeaux pour dénoncer "une pression" du parquet au profit d’Eric Woerth. Ils s’interrogent sur ce qui l'a poussé à faire volte-face concernant l’ancien ministre.
Le 10 mai dernier, le procureur de la République de Bordeaux Claude Laplaud avait en effet annoncé qu’il requérait un non-lieu dans le volet "trafic d’influence" de l’affaire Bettencourt et dans lequel Eric Woerth était impliqué. Mais alors que la magistrate en charge de ce dossier aurait quant à elle, et toujours d’après les informations du quotidien du soir, conclu au renvoi de l’ancien ministre devant le tribunal correctionnel, André Ride, le procureur général près la Cour d’appel de Bordeaux et donc supérieur hiérarchique de Claude Laplaud, aurait contacté ce dernier pour lui faire savoir qu’il désapprouvait cette décision. Cette consultation aurait ensuite poussé le procureur de la République de Bordeaux à ne pas tenir compte des conclusions de la magistrate. Et Le Monde de souligner que, le Code de procédure pénal prévoit que "le procureur général peur enjoindre aux procureurs de la République (…) d’engager des poursuites" mais pas d’y mettre fin.
L’analyse de la magistrate n’aurait "pas convaincu"
Face aux soupçons des magistrats, André Ride a tenté de se justifier en expliquant que l’analyse de la magistrate n’aurait "pas convaincu" ses supérieurs. Il a par ailleurs insisté sur le fait qu’ "il y aune différence entre exprimer un point de vue juridique et faire pression sur les magistrats instructeurs". Et alors que ses anciennes fonctions à Matignon (André Ride a été le conseiller justice d’Alain Juppé à Matignon) suscitent quelques questions quant à son impartialité, il a préféré ne faire "aucun commentaire sur genre d’allégations".