De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
L'infirmer de Liliane Bettencourt, dont on a appris ce lundi qu'il était "entre la vie et la mort" d'après une source policière de l'AFP, avait envoyé une lettre au procureur de la République de Bordeaux, trois mois plus tôt. L'Obs a eu accès à cet écrit. On y découvre des charges à l'encontre de l'entourage de l'héritière, ainsi qu'un appel à l'aide.
Inculpé pour une assurance vie de 10 millions d'eurosCelui qui était au service de Liliane Bettencourt depuis 2007 devait se présenter au tribunal pour avoir bénéficié d'une assurance-vie de 10 millions d'euros. D'après L'Obs, il ne voulait pas de ce don. "Je ne voulais pas de cet héritage (…) Je savais que c'était aller au devant de problèmes mais Madame ne réalisait pas que je pouvais être assimilé à Monsieur Banier et à ce qu'on lui reproche", écrit-il. L'homme confie ensuite ses interrogations quant au testament de 2011. Son incompréhension lorsqu'il a appris que les petits-enfants de la milliardaire étaient déshérités au profit d'une fondation et de lui-même. "Pourquoi Madame a rédigé cet acte ? Elle adore ses petits-enfants", peut-on lire. Il affirme ensuite que Madame Bettencourt ne s'était rendue compte de l'héritage que lorsqu'il lui avait demandé de retirer son assurance-vie. "Elle fut surprise de savoir que ses petits-enfants, eux, n'étaient pas sur le testament. Elle ne comprenait pas. Et surtout, elle ne se souvenait pas de ce testament signé au mois d'Août", ajoute-t-il.
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François-Marie Banier, encore accuséS'il décrit son enfer, l'infirmier accuse également des personnalités proches de la milliardaire. Parmi eux, François-Marie Banier. "Ce que je dénonce aussi, c'est que Monsieur Banier avait toujours sur lui des feuilles de papier sur lesquelles il lui (Madame Bettencourt) demandait d'écrire des réponses à ses questions", dénonce-t-il avant d'ajouter : "j'ai senti Madame gênée car il insistait".
Dans le reste de la lettre, l'homme s'en prend aux avocats et hommes de confiance de l'héritière, "censés défendre Madame". Il précise que si des accusations portent sur sa personne, c'est qu'il a été dupé. "Je n'ai jamais voulu nuire", déclare-t-il.
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