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Plus de trois mois après le drame, l’enquête sur les causes de l’accident ferroviaire de Brétigny-sur-Orge, le 12 juillet dernier, continue. Un rapport interne et confidentiel, remis par la SNCF à la justice le 22 juillet dernier, semble toutefois relancer l’hypothèse d’une défaillance au niveau de la maintenance. Il braque en tout cas le projecteur sur l’entreprise ferroviaire. Dans ce document consulté par Le Figaro, il est notamment fait mention de boulons manquants ou en mauvais état.Un boulon manquait, deux autres avaient rompuDans son rapport, la SNCF note en effet que la fameuse éclisse, cette pièce métallique servant à relier les rails entre eux et à l’origine du déraillement du train, se situait « dans une zone d'installations complexes soumises à de fortes contraintes et sollicitations liées à la densité du plan de voies, à la vitesse de franchissement et à la fréquence des circulations ». Le remplacement de cet aiguillage, posé en 1991 et dont la durée de vie est estimée à environ 25 ans, était prévu pour 2016. Le rapport note également la présence de quatre trous sur l’éclisse : un boulon était manquant, deux autres avaient récemment rompu, le quatrième ayant « servi de pivot dans la rotation de l'éclisse ».Pas d'anomalie relevée lors de l'inspectionLes experts ont également indiqué la présence de fissures au niveau du rail et de l’éclisse, « autour du trou 4, se propageant jusqu'au trou 3 », ainsi que deux boulons mal serrés, un boulon absent et un boulon sans écrou sur le joint. Le 18 juillet pourtant, le cheminot qui s’était occupée de l’inspection des voies le 4 juillet précédent, avait indiqué à la police n’avoir relevé aucune anomalie, en dehors d’ « un défaut de nivellement », un problème « avéré depuis de nombreuses années » et régulièrement surveillé. L’enquête devra donc déterminer si le boulon manquant au moment du déraillement a disparu entre l’inspection du 4 juillet et l’accident du 12 juillet, ou si le problème était antérieur et a échappé à la vigilance du cheminot. Toujours d’après Le Figaro, l’Etat aurait proposé aux victimes un règlement à l’amiable : les victimes auraient reçu un courrier du ministère de l’Ecologie les incitant à opter pour une indemnisation, impliquant ainsi de renoncer à d’éventuelles futures poursuites.