De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Ils étaient là, mais. Selon le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Pierre-Henry Brandet, les cortèges syndicaux du 1er mai ont rassemblé 97.300 manifestants à travers les 324 défilés organisés aux quatre coins de la France, dont 16.300 à Paris. Et alors que la CGT a, quant à elle, estimé à 160.000 le nombre de personnes qui ont répondu à son appel lancé avec la FSU et Solidaires, ces chiffres sont nettement moins importants que ceux enregistrés l’an passé. En effet, à seulement cinq jours du deuxième tour de l’élection présidentielle, le ministère de l’Intérieur avait compté quelque 316.000 manifestants à 20 heures. Cette manifestation avait alors été organisée de manière unitaire pour s’opposer à la réélection du président d’alors, Nicolas Sarkozy.
Des syndicats divisés
Pour cette première fête du travail sous le gouvernement de gauche, les syndicats étaient, semble-t-il, divisés. Alors que la CGT a organisé des cortèges dans la capitale et dans les principales grandes villes de l’Hexagone pour dénoncer l’austérité et l’accord sur la sécurisation de l’emploi, la CFDT a, de son côté, donné un meeting à Reims afin de constituer un "front réformiste". Les chiffres du gouvernement font ainsi état de 3.100 participants à Marseille, 3.000 à Toulouse, 2.700 à Lyon, 2.500 à Grenoble, 2.200 à Strasbourg et 200 à Reims.
Mais si les manifestations du 1er mai ont été organisées sans grande véhémence contre le gouvernement, d’autres rassemblements sont prévus dans les jours à venir. Le Front de gauche et les opposants au mariage gay ont en effet chacun organisé une manifestation le dimanche 5 mai.
Hollande et sa "bataille pour l’emploi"
François Hollande a, quant à lui, profité du 1er mai pour réaffirmer sa volonté de "gagner la bataille de l’emploi". Remettant la médaille du travail à neuf femmes et huit hommes, le président a souligné : "C'est la première fois qu'un président de la République remet ces médailles". Selon lui, il s’agit ainsi de "rappeler la dignité qui s'attache au travail et donc aux travailleurs" le 1er mai, alors qu'"il y a encore trop de pays où les droits des travailleurs restent contestés et où leur liberté de se réunir, de se syndiquer, de se défendre, demeure entravée".