De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Depuis plusieurs semaines, l’Agirc-Arrco et ses partenaires sociaux se réunissent afin d’évoquer ensemble l’avenir du régime. Ce vendredi 29 septembre, les discussions sont allées bon train pour déterminer, avec plus de précisions, la hausse qui va impacter la retraite complémentaire le 1er novembre prochain. Alors que la suppression possible du malus est toujours dans les esprits, cette 4e séance de négociation a progressivement rapproché l’échéance du 4 octobre, qui va marquer la dernière rencontre et la fin des discussions. Zoom sur les décisions qui vont être prises.
Revalorisation des retraites complémentaires : quelle hausse prévue ?
Pour l’heure, aucun chiffre précis n’a encore fait l’objet d’un accord dans le cadre de la revalorisation qui doit être validée à partir du 1er novembre. Toutefois, les organisations syndicales réclament une hausse des pensions autour de l’inflation avec, selon les propos d’Yvan Ricordeau chef de file de la délégation CFDT, “une évolution de la valeur de service”, qui permet de revaloriser les pensions. Il reste toutefois à savoir ce que veut réellement dire “proche de l’inflation” puisque les chiffres murmurés s’élèvent autour de 5%.
Comme le rapportent nos confrères de Capital, Michel Beaugas de Force ouvrière a établi que “des chiffrages ont été demandé pour des revalorisations à 4,6% et à 4,8%”. Selon d’autres membres des discussions, le chiffre de 4,6% serait celui sélectionné par le patronat tandis que les organisations syndicales espèrent plutôt terminer autour de la revalorisation annoncée pour la retraite de base, à 5,2%. Denis Gravouil de la CGT s’est ainsi exprimé sur la question en expliquant que “si on n’est pas au niveau de 5,2%, ce serait incompréhensible”.
Revalorisation des retraites complémentaires : des discussions difficiles
Toujours selon Denis Gravouil de la CGT, les projections prouvent qu’il est tout à fait possible d’atteindre ce chiffre espéré. Néanmoins, malgré une certaine harmonie dans cette décision, les prochaines années pourraient être riches en débats et en tensions. La discussion s’annonce, en effet, rude pour 2024-2026.
Selon Yvan Ricordeau, “pour nous, la règle c’est la référence à l’inflation mais en se donnant des marges autour de 0,2-0,5 point en plus ou en moins pour réagir en fonction de ce qui se passe dans l’économie”. Des sollicitations qui pourraient trouver porte close et ne pas être amenées dans les sommes requises.
Revalorisation des retraites complémentaires : quel avenir pour la revalorisation ?
Pour l’heure, l’avenir des revalorisations va dépendre des choix faits par les partenaires sociaux sur d’autres détails du régime. Il reste, en effet, encore en attente la suppression du malus de 10%, que ce soit pour les actuels et les futurs retraités. La question de l’acquisition de nouveaux droits pour le cumul emploi-retraite n’a également toujours pas été tranchée.
Il demeure également l’inconnue autour des agissements de l’Etat, qui espérait pouvoir financer le rehaussement des petites pensions grâce aux excédents de l’Agirc-Arrco. Il faudrait, pour cela, conserver six mois de réserves sur quinze ans. Un projet d’accord doit être envoyé aux partenaires sociaux d’ici lundi soir avant la dernière négociation le mercredi 4 octobre.