Retraite : la solution pour ne pas payer d'impôts sur ses revenus complémentairesIstock
Certains retraités optent pour une sortie en rente viagère afin de se garantir un complément de revenu à vie. Est-ce toujours une bonne idée ?
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La rente viagère, une vie de rêve ? Vu de l’extérieur, il y a de quoi ! Il s’agit après tout d’un dispositif ouvrant droit à des versements réguliers (mensuels ou trimestriels) jusqu’à la fin de la vie. C’est donc un outil puissant pour compléter ses revenus une fois survenue la retraite, indique le site spécialisé La Finance pour tous. Son montant exact varie en fonction de plusieurs critères parmi lesquels l’espérance de vie moyenne du ou de la bénéficiaire au moment de la demande, laquelle est évaluée sur la base de son année de naissance.

Elle peut aussi prévoir une réversion, mais dans ce cas, elle sera généralement moins élevée. Notons également qu’elle est susceptible d’être revalorisée chaque année, selon les résultats des placements que réalise l’assureur en charge du versement.

Retraite : les problèmes de la rente viagère

Seulement, voilà : la rente viagère, c’est aussi la perte définitive d’un capital — ce dernier étant utilisé pour alimenter les versements. Il ne peut plus être récupéré ou transmis à ses éventuels héritiers, même s’il n’a théoriquement pas été consommé dans son intégralité, sauf cas spécifiques d’ores et déjà évoqués dans nos colonnes. Ce n’est d’ailleurs pas le seul défaut de ce type de compléments de revenus, rappelle le quotidien Les Echos sur son site, souffre également d’un autre problème… puisque l’administration fiscale a généralement la main lourde en matière de taxes. 

Pour autant, cela ne veut pas dire qu’il n’est pas possible de défiscaliser - un tant soit peu, au moins - la rente perçue. Dans certains scénarios, à tout le moins.

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Rente viagère : les produits d’épargne qui permettent une défiscalisation

Oubliez, ainsi, le Plan d’épargne retraite (PER). Comme le signalent nos confrères, la carotte vous attend avant, à l’entrée. Une fois sorti, l’argent investi toutes ces années durant redevient imposable. D’autres placements permettent d’emprunter des routes différentes.

Le Plan d’épargne en action (PEA) peut apparaître plus intéressant, quand bien même il ne s’agit pas à proprement parler d’un produit pensé pour la préparation de la cessation d’activité. Il présente en effet des avantages fiscaux de longs termes parmi lesquels la possibilité de sortir en rente viagère exonérée d’impôts, note La Retraite en Clair. Elle demeure cependant soumise aux prélèvements sociaux.

L’assurance-vie peut aussi s’avérer intéressante, indique Les Echos. Elle n’offre certes pas d’avantage fiscal à l’entrée… mais permet de bénéficier d’importantes souplesses à la sortie. Dans certains cas, il est possible de prétendre à l’exonération : il faut alors se limiter à des retraits compris dans les limites de l’abattement annuel, fixé à 4 600 euros pour une personne seule ou à 9 200 euros pour un couple. Attention ! Seul le capital récupéré est exonéré. Les intérêts demeurent soumis à l’impôt. 

Rente viagère : quelle défiscalisation pour l’assurance-vie si on excède le plafond ?

Même en excédant ce plafond, la sortie en rente viagère de l’assurance-vie présente des intérêts, souligne encore La Finance pour tous. Elle n’est imposable que sur une partie de l’argent versé, dont la proportion exacte dépend de l’âge auquel elle est demandée.

Un épargnant réclamant la sortie en rente de son assurance-vie à moins de 50 ans sera imposé sur 70% du montant total perçu. Si elle est demandée entre 50 et 59 ans, la partie imposable chute alors 50%. Entre 60 et 69 ans, elle tombe à 40% et passés 69 ans, elle se limite finalement à 30%.

Les prélèvements sociaux à payer sont calculés sur la base de la somme retenue.