De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Dans le cadre de la revalorisation des retraites les plus modestes, le gouvernement tente de trouver des solutions afin de pouvoir financer ce projet le plus sereinement possible. Il souhaite ainsi prélever les excédents de l’Agirc-Arrco, qui se montre opposée à cette décision. Entre le régime de retraite des salariés du privé et l’exécutif, le torchon brûle dans une bataille qui s’annonce de longue haleine pour parvenir à un accord. Décryptage.
Retraite : un excédent convoité
Alors que l’Agirc-Arrco avait dû créer un malus pour redresser sa situation financière, elle dégage actuellement des excédents importants et a engendré des réserves financières appréciables. Parallèlement, l’exécutif demeure, quant à lui, en pleine bataille face aux Français, et surtout aux promesses qui ont été faites pour faire accepter une réforme des retraites toujours aussi controversée. Pour le relèvement de l’âge légal de départ à la retraite et la hausse de la durée d’assurance, il a notamment dû mettre en place une revalorisation des retraites les plus modestes. Une mesure qui doit aujourd’hui être financée, malgré les crises successives.
Retraite : une bataille entre Agirc-Arrco et exécutif
Afin de réaliser cette revalorisation, le gouvernement souhaite donc ponctionner dans la caisse de l’Agirc-Arrco avec la création d’un prélèvement annuel, estimé à 300 millions d’euros l’année prochaine. Il pourrait atteindre les deux milliards pour réaliser le financement total des mesures prévues. Cette décision a plongé les partenaires sociaux dans une profonde colère puisque l’équilibre financier du régime a été obtenu grâce aux efforts réalisés par les cotisants et les retraités du secteur privé. Pour le gouvernement, il s’agit d’une simple récupération des dividendes de la réforme des retraites. Si le bureau de l’Agirc-Arrco a unanimement voté contre ce prélèvement, le gouvernement pourrait, à nouveau, tenter un passage en force grâce à l’article 49-3. Affaire à suivre.