De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Comment oublier la mobilisation massive des retraités, après la hausse de la CSG ? En 2018, le président de la République décidait en effet d’augmenter la contribution sociale généralisée, un impôt qui repose notamment sur les retraités mais pas seulement, de 1,7 point. Une mesure, rappelle Climb (ex-TacoTax) qui profitait avant tout aux salariés, puisqu’elle s’est accompagnée de la suppression des cotisations chômage et maladie. Mais pour les assurés, cela signifiait alors l’augmentation de leurs impôts… mais pas de leur niveau de rémunération. Pour une personne touchant 3 000 euros par mois, cela représentait alors une perte de 600 euros par an.
Fort heureusement pour les retraités, l’exécutif d’alors avait fini par reculer. Face à la colère des retraités, épaulés par le mouvement des Gilets Jaunes, la réforme de la CSG a finalement été supprimée. Dans les faits, la hausse a continué de s’appliquer un temps, mais a ensuite été remboursée par chèque, indiquait la ministre du Travail de l’époque, Muriel Pénicaud. Ceci étant dit, il importe de rappeler que les retraités composent avec de nombreux autres prélèvements qui, cumulés, viennent considérablement amoindrir le montant de la pension. Récapitulatif des plus importants qu’il convient de connaître.
CRDS et CASA : les autres contributions à connaître une fois à la retraite
Deux autres contributions existent. Elles pèsent toutes deux sur les pensions des retraités, informe le journal Pleine-Vie sur son site, qui dresse la liste de toutes les charges à prendre en compte au moment de la cessation d’activité.
La première n’est autre que la contribution au remboursement de la dette sociale (CRDS), que paient tous les contribuables soumis à la CSG. Elle n’est pas déductible des revenus imposables dans le cadre du calcul de l’impôt et son taux est fixé à 0,5% sur les émoluments de 2021.
Il y a aussi la contribution additionnelle de solidarité pour l’autonomie (CASA), qui vise à financer les dépenses relatives à la perte d’autonomie des personnes âgées et/ou handicapées. C’est une contribution, dont le taux est fixé à 0,3%, qui n’est payée que par les retraités soumis à la CSG (taux médian ou taux normal).
Impôt sur le revenu : la taxe la plus évidente pour les retraités
Bien évidemment, l’essentiel des retraités sont aussi soumis à l’impôt sur le revenu… De même que la majorité des contribuables. Depuis 2019, le prélèvement de la somme dûe à la Direction générale des Finances publiques (DGFiP) est géré directement dans le cadre de la retenue à la source. Par conséquent, cela signifie que les retraités perçoivent une pension automatiquement amputée de l’impôt à payer, sur la base du taux déclaré par le foyer fiscal.
Ceci étant dit, cela ne signifie pas qu’il n’est plus nécessaire de déclarer ses revenus. La campagne, ouverte depuis le 7 avril 2022, se terminera bientôt. Il importe donc de s’y prendre rapidement, car c’est là ce qui permet à l’administration fiscale de calculer le montant précis qu’il faudra payer et donc, potentiellement, de procéder aux éventuels remboursements nécessaires.
Retraite : y a-t-il encore des cotisations à payer ?
Au-delà des contributions et du seul impôt (comme de toutes ses éventuelles variantes locales ou non) exigés de la part des retraités, il y existe certaines cotisations, poursuit Pleine-Vie. Une, en vérité, précise le journal spécialisé.
Il s’agit en effet de la cotisation maladie. Elle concerne tous les assurés du régime local de l’assurance maladie complémentaire obligatoire d’Alsace-Moselle. Les retraités exonérés de CSG n’ont cependant pas à la payer.
Les anciens salariés, s’ils ont cotisé auprès de l’Agirc-Arrco, doivent aussi payer une cotisation maladie dont le taux est de 1% sur le montant brut de la pension.