De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
L’opposition ne faiblit pas. Si le verdict du Conseil constitutionnel, ainsi que le rejet du premier référendum d’initiative partagée, ont quelque peu douché les espoirs des Français, les syndicats, mais aussi les membres de l’opposition continuent à espérer. Alors que le deuxième référendum d’initiative partagée doit être examiné par les Sages avec une décision rendue le 3 mai prochain, les députés Liot prévoient déjà la suite. Face à l’inflexibilité de l’exécutif, c’est une nouvelle proposition de loi qui va être lancée afin de contrer cette réforme impopulaire. Explications.
Retraite : une rude bataille contre la réforme
C’est un combat sans fin qui agite désormais les syndicats, l’opposition, les Français et l’exécutif. Alors que le texte a été adopté par la force, grâce à l’article 49.3, à l’Assemblée nationale, beaucoup attendaient avec impatience la décision du Conseil constitutionnel, qui devait statuer sur cette réforme controversée. Il a finalement choisi de soutenir le gouvernement, tout en rejetant avec force le premier référendum d'initiative partagée proposée par la Nupes. Un choc pour les Français, qui ont vu la loi être promulguée aussitôt par le président de la République.
Lors d’une allocution télévisée, ce lundi soir, Emmanuel Macron a tenté, pour sa part, d’ouvrir la porte aux dialogues en exprimant ses regrets à l’égard d’une réforme qui n’est toujours pas acceptée. Il s'est toutefois montré intransigeant sur sa nécessité et n’a montré aucun signe d’inflexion. Face à lui, c’est aujourd’hui un grand bouleversement qui a lieu avec une levée de boucliers et une défiance accrue. Entre motion de censure, seconde demande de référendum d’initiative partagée ou encore mobilisation en vue le 1er mai, les démarches pleuvent pour empêcher la mise en application de la réforme.
Retraite : une nouvelle proposition du groupe Liot
Plus récemment, c’est Bertrand Pancher, patron du groupe Libertés, Indépendants, Outre-mer et Territoires (Liot), qui a pris la parole dans les colonnes du Parisien. Il s’est ainsi exprimé sur le choix de son groupe de “déposer une proposition de loi pour abroger la réforme des retraites”. Une nouvelle tentative d’éviter la mise en application de cette réforme des retraites.
Les députés Liot ont, dès lors, prévu de présenter le texte le 8 juin durant leur niche parlementaire, une journée où ils auront la main sur l’ordre du jour de l’Assemblée nationale. Pour l’heure, le groupe n’a pas encore tranché entre deux options possibles : l’abrogation de la loi complète ou un focus sur le relèvement de l’âge légal de départ.
Retraite : le texte du groupe Liot peut-il être voté ?
D’ici le 20 avril, les députés Liot vont devoir se mettre d’accord entre ces deux possibilités pour déposer un texte commun autour de cette proposition. Ce sont aujourd’hui les seuls à pouvoir effectuer cette procédure puisque le tour des socialistes à l’Assemblée nationale est déjà écoulé.
Il faut rappeler que le groupe Liot était déjà à l'œuvre lors du dépôt de la motion de censure, qui a failli entraîner la démission du gouvernement. Cette décision s’était jouée à neuf voix près. Pour une proposition de loi, une simple majorité pourrait suffire, mais le Sénat doit, au préalable, donner son accord. Une éventualité difficile à envisager étant donné la majorité de droite qui siège au Palais du Luxembourg.