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Coup de colère pour les postiers. Alors qu’ils bénéficient d’avantages en nature depuis de nombreuses années, la Banque Postale souhaite désormais supprimer ces acquis, ce qui tend durablement les relations. Ces avantages, perçus depuis l’époque des PTT, avant la création de France Télécom, devenu Orange, de La Poste et de la Banque Postale, s’imposent ainsi comme des bénéfices intouchables pour un grand nombre de postiers retraités. Nous faisons le point pour vous.
Retraite des postiers : des acquis bientôt supprimés
Depuis de nombreuses années, les postiers retraités profitent d’avantages acquis durant leur carrière et conservés au moment de la retraite. Ainsi, ils disposent d’un abonnement téléphonique gratuit, ou encore d’une prime équivalente, et, à la Banque Postale, d’une carte bleue gratuite. Parmi la liste de ces bénéfices, on peut également trouver des frais de découverts plus légers, mais aussi la rémunération des sommes déposées sur le compte courant au taux du Livret A, dans la limite de 10 000 euros.
Dans le cas des actifs, ces avantages en nature, qui donnent lieu à des cotisations auprès de l’Urssaf, sont des éléments de salaire impossibles à modifier sans effectuer une dénonciation du contrat de travail. Toutefois, pour les retraités de la Poste, les choses sont différentes puisque cette dernière envisage de revenir sur ces acquis et de les supprimer. Ce sont, en effet, aujourd’hui, 152 000 anciens postiers titulaires d’un compte à la Banque Postale sur lequel ils perçoivent leur pension, qui ont commencé à recevoir des courriers les informant de cette situation.
Retraite des postiers : les effets de la crise économique
Dans le premier des deux courriers, la Banque Postale indique que ces avantages vont disparaître à compter du 31 décembre alors que le second explique, comme le rapportent nos confrères d’Ouest-France, “les effets de la crise économique” sur la Banque Postale mais aussi “la perte de chiffre d’affaires liées au recul constant du courrier”.
Une précision est, dès lors, apportée sur une progression de “18 milliards de plis en 2008 à 6 milliards en 2023”. Par conséquent, la Poste exprime son impossibilité d’assumer, à présent, “la charge financière devenue trop lourde”. Il n’en fallait pas plus pour enflammer les postiers qui ont fustigé cette décision.
Retraite des postiers : une colère légitime
Du côté des postiers, l’heure est donc à la colère avec une incompréhension face à la suppression de ce “modeste avantage financier”, qui représente une somme de “150 euros par an”, en complément d’une retraite “de 1200 euros”. Les postiers ont dénoncé “un geste honteux” et “un pied de nez” envers “ceux qui ont servi la Poste du lundi au samedi par tous les temps”.
Dans ce contexte, il faut rappeler que le taux du Livret A s’envole actuellement aux alentours de 3% avec une augmentation probable prochainement, ce qui explique, plus clairement, la décision prise par la Poste. Le groupe affiche pourtant des résultats importants avec une hausse de ses bénéfices en 2022, en progression de 10%.