De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
C’était là la promesse du chef de l’Etat. Pendant la campagne pour l’élection présidentielle, alors qu’il cherchait à convaincre les Françaises et les Français de renouveler la confiance placée en lui cinq ans plus tôt, Emmanuel Macron a décidé de s’engager auprès des retraités. Ces derniers, malmenés par l’inflation grandissante qui frappe aujourd’hui le pays, ont donc vu le candidat se plier en quatre et annoncer une imminente revalorisation du montant de leur pension. A condition, bien sûr, d’être réélu, avait-il alors précisé.
Force est de constater que le chef de l’Etat a été réélu à ses fonctions. Et qu’il faut donc, désormais, tenir les engagements pris par le passé. L’exécutif s’est d’ailleurs positionné en ce sens, puisque les parlementaires seront amenés à discuter d’une revalorisation des pensions du régime de base le 18 juillet prochain. Le président de la République et son gouvernement ont proposé une augmentation de 4%, laquelle s’appliquerait donc à l’intégralité des assurés, pour leur pension issue du régime général, à l’exception des avocats… qui dépendent de leur propre caisse de retraite.
Pension de retraite : du nouveau du côté des complémentaires ?
De telles annonces, ainsi qu’a d’ores et déjà pu l’expliquer Planet par le passé, ne concernent à priori pas les caisses de retraite complémentaire. Et pour cause ! L’Etat n’a tout simplement pas la main sur ces dernières : elles sont gérées individuellement et de façon autonome par les organismes qui les ont fondées. Dès lors, indique Capital sur son site, cela signifie que certaines pourraient être tentées de suivre l’exemple donné par le président de la République (sans pour autant appliquer le même taux)... ou ne pas s’en soucier une seconde. Récapitulatif de ce que l’on sait en l’état actuel des choses.
Retraite complémentaire : les caisses qui ne suivront pas l’exemple de l’Etat
Pour l’essentiel, les caisses de retraite complémentaire ne devraient pas suivre l’exemple de l’Etat, indique Capital sur son site.
Ainsi, l’Agirc-Arrco (en charge des salariés du privés et des cadres) a d’ores et déjà fait savoir qu’il n’y aurait de revalorisation intermédiaire. Quiconque espère voir le montant de sa pension augmenter devra donc patienter jusqu’au 1er novembre 2022, date à laquelle une éventuelle revalorisation pourrait avoir lieu… À condition d’avoir été préalablement décidée début octobre.
De même, le régime de retraite additionnelle de la fonction publique (RAFP) et l’Ircantec, qui ne concerne que les contractuels, n’augmenteront pas les pensions complémentaires sur l’exemple de l'Etat. Enfin, comme l’expliquait récemment Planet, le secteur de la santé devrait aussi s’abstenir, au global.
Concrètement, cela veut dire qu’il n’y a aucun gain à espérer dans l’immédiat pour tous les assurés dépendant de telles caisses de retraite.
Retraite complémentaire : quelles sont les caisses qui pourraient suivre l’exemple de l’Etat
Au final, note encore Capital, ce sont les anciens travailleurs libéraux qui pourraient potentiellement profiter le plus d’une telle décision. Ils dépendent de diverses caisses de retraite, qui pourraient pour certaines revaloriser les pensions.
C’est à priori le cas de celle des notaires, qui n’a pas encore précisé le montant exact de la revalorisation prévue. D’autres attendent simplement l’adoption réelle de la revalorisation de la retraite de base pour se décider, précise le mensuel, qui cite notamment le cas de la CARPV, la caisse de retraite complémentaire des vétérinaires. Il en va de même du côté de la Cipav, ou aucune estimation de revalorisation exacte n’a aussi été précisée.