De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Longuement combattue et toujours controversée, la réforme des retraites a aiguisé les passions durant tout ce début d’année. Parmi les mesures importantes à retenir, le relèvement de l’âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans, ainsi que la hausse de la durée d’assurance, ont fait grincer bien des dents parmi les Français. Il faut dire que ces nouvelles représentaient de mauvaises surprises en pleine inflationface à une baisse conséquente du pouvoir d’achat et à la situation précaire de nombreux retraités. Quelques bonnes surprises ont toutefois été à l’ordre du jour avec une surcote de 5% réservée aux mères de famille. Qu’en est-il pour les pères de famille ? Peuvent-ils prétendre à cette surcote ?
Retraite : la surcote de 5% pour les pères de famille ?
Après avoir été pointée du doigt comme pénalisante à l’égard des femmes, la réforme des retraites a dû subir quelques ajustements avant d’être adoptée à l’Assemblée nationale. Parmi ces décisions majeures, la surcote réservée aux mères de famille a été accueillie avec enthousiasme et soulagement par la grande majorité des Français. Réservée aux actifs qui pourront justifier d’un taux plein dès 63 ans, elle va toutefois connaître des évolutions, comme le révèle la Caisse nationale d’assurance vieillesse.
Initialement prévue pour les mères de famille, la surcote maximale de 5% va ainsi concerner également les pères de famille. Cette bonification de pension est ainsi nommée de cette façon, dans le document de la Caisse nationale d’assurance vieillesse, consulté par nos confrères de Capital. Il s’agit donc aujourd’hui d’une surcote parentale, qui va être mise en place dès la rentrée dans le cadre de la réforme des retraites. Il apparaît que cette surcote pourra également être attribuée dans le cadre d’une majoration de durée d’assurance pour enfant handicapé ou congé parental.
Retraite : une compensation supplémentaire
Ajouté in extremis lors des débats qui se sont tenus au Sénat, ce dispositif vient compenser la naissance des enfants et leur éducation, qui permettent d’obtenir des trimestres gratuits dans le cadre d’une obtention plus rapide du taux plein. Si vous êtes salarié dans le privé, vous pouvez ainsi cumuler quatre trimestres au titre de la naissance et quatre autres pour l’éducation, soit un total de huit trimestres par an.
Dans le cas des fonctionnaires, ce chiffre est réduit à deux trimestres. Toutefois, le relèvement de l’âge légal de départ a lancé un vif débat en démontrant que l'acquisition de ces trimestres ne permettait désormais plus d’atteindre le taux plein plus rapidement. Le choix de la surcote de 5% s’est ainsi imposé en compensation.
Retraite : de nouvelles règles en septembre
Tout d’abord pensée pour les mères de famille, cette surcote prend finalement en compte le partage des trimestres pour éducation, pouvant être désormais partagés entre les deux parents, depuis le 1er janvier 2010. Si ces trimestres sont attribués par défaut à la mère, ils peuvent être divisés entre les parents pendant les quatre années suivant la naissance ou l’adoption de l’enfant.
De façon générale, peu de pères réclament ce partage des trimestres, mais la réforme des retraites pourrait bel et bien mettre ce sujet sur la table. Certains pères de famille ont ainsi la possibilité de décider aujourd’hui ce partage afin d’obtenir une majoration de leur pension dès l’âge de 63 ans et une surcote pouvant atteindre les 5%.