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Ces pensions que Bruno Le Maire veut réduire : haro sur les retraites chapeau ?
"Je suis opposé aux rémunérations excessives et je n’ai pas attendu le cas Enders pour m’apercevoir de ces excès", a récemment affirmé Bruno Le Maire, ministre de l’Economie, marquant son désaccord avec les retraites-chapeau dont bénéficient les grands patrons de France. "Je ramènerai à 30% du salaire du dirigeant le montant maximum de la retraite-chapeau", a continué le transfuge de la droite. Du fait de la loi Pacte, cette mesure devrait d’ailleurs devenir "une disposition législative", rapporte Le Figaro. Le plafond devrait d’ailleurs être "très inférieur au 1,3 million touché par Tom Enders", a encore ajouté l’ancien ministre de Nicolas Sarkozy.
Pour rappel la retraite-chapeau est un mécanisme qui, d’après le quotidien Les Echos, répond à un "besoin réel des entreprises". L’employeur, pour attirer des "dirigeants de très haut niveau" leur promet un niveau de retraite précis. Si celui-ci n’est pas atteint, l’entreprise comble le manque à gagner pour le salarié envers qui elle s’est engagée.
Ce sont ces dispositifs qui permettent à des dirigeants comme Carlos Ghosn de prétendre à une retraite de plus de 765 000 euros par an. Dans ce cas précis, cependant, Renault n’entend pas fournir de rémunération à son ancien P-DG. Celui-ci "n’étant pas présent comme mandataire social au moment de faire valoir ses droits à la retraite", il ne pourra pas en bénéficier.
Retraite chapeau : un dispositif utile que le gouvernement veut tout de même conserver ?
"Nous transformons l’instrument de fidélisation en un régime de retraite supplémentaire favorable au plan fiscal et social", ont souligné les équipes d’Agnès Buzyn, la ministre de la Santé et des solidarités. "Nus ne voulons pas tuer un produit qui répond à un besoin exprimé par les entreprises", poursuit l’entourage de l’ancienne hématologue.
Si le gouvernement revient sur ce dispositif, explique Les Echos, c’est en vérité pour se conformer au droit européen. En effet, une directive européenne publiée en 2014 exige la portabilité des droits acquis pour la retraite.
La réforme implique d’ailleurs que tous les employeurs du salarié cessant son activité participent à cette pension, rappelle Capital.