La marge vous permettant de ne pas être flashé sur l’autoroute par les voitures radar serait bien supérieure à 130 km/h. Et c’est la sécurité routière qui le dit.
- 1 - Le mot d'ordre : anticiper
- 2 - 1 - Ouvrez un Perp ou un contrat Madelin
- 3 - 2 - Jouez la carte de la diversification
- 4 - 3 – Soyez propriétaire
- 5 - 4 – Faites de l’investissement locatif
- 6 - 5 – Maitrisez vos investissements
- 7 - 6 – Prudence avec le viager
- 8 - 7 – Que faire passé 65 ans ?
- 9 - 8 – Anticipez la dépendance
Le mot d'ordre : anticiper
"Rien ne sert de courir ; il faut partir à point". De ce célèbre proverbe que l'on doit à La Fontaine, il y a sûrement encore quantité d’enseignements à tirer. Notamment lorsqu’il est question d’épargner en vue de préparer sa retraite et d’optimiser son montant.
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De fait, Bernard Dordain, Directeur Associé au sein du cabinet Herez - lequel cabinet s’attelle à accompagner ses clients sur des problématiques fiscales, de prévoyance, dans leur stratégie d’investissement, ou dans la transmission de leur patrimoine - tient à le souligner. "Il n’y a pas d’âge pour commencer à se constituer une rente en vue de préparer sa retraite. Car il faut bien comprendre une chose : une fois à la retraite, on perd plus de la moitié de ses salaires et de ses revenus". D’où l’absolue nécessité, selon notre expert, de commencer à se prémunir avant cette échéance. Voici comment.
Bernard Dordain, en charge, notamment, des rapports d'audit et de l’ingénierie patrimoniale au sein de Herez, le sait. "Les générations à venir ne disposeront que de faibles pensions. Il faut donc réfléchir à toutes les formes d’investissements afin de préserver sa qualité de vie une fois à la retraite. Cela peut naturellement passer par des dispositifs permettant d’épargner à l’instar du Perp, du Perco et du Madelin. Trois outils qui peuvent constituer de bons compléments. Si on commence très tôt, il suffit d’épargner 50 euros par mois pour augmenter ses rentes au moment de la retraite", confie notre spécialiste. "Dans tous les cas, il s’agit de placements utiles. Une forme de cerise sur le gâteau qui revêt l’avantage de donner aux contribuables la possibilité d’être véritablement détenteurs de leur futures retraites. Au final, nous sommes responsables de notre retraite. Sans compter qu’il y a un intérêt familial avec le Perp (lequel outil permet, pour rappel, de bénéficier à vie, en contrepartie de cotisations, du versement de rentes viagères à compter du départ à la retraite)", poursuit Bernard Dordain. Pourquoi c’est intéressant ? "Outre l’avantage fiscal surtout pour les tranches d’imposition les plus élevées, ce dispositif d’épargne par capitalisation permet également de protéger son époux(se) dans le foyer fiscal, si l’un des deux membres ne disposent pas de revenus suffisants une fois la retraite venue. Le conjoint en activité peut lui transmettre ses droits à cotisations". Mais notre spécialiste va plus loin. Selon lui, il s’avère intéressant non seulement d’ouvrir un Perp, mais également de le combiner à une assurance vie. Une stratégie patrimoniale qui vise à diversifier ses placements et qui comporte un double avantage. Non seulement cela vous donne la possibilité de sécuriser votre épargne en multipliant les placements, mais également d’augmenter vos rentes pour en profiter une fois l’âge de la retraite atteint. "Le fait de mixer Perp et assurance vie et de moduler votre portefeuille d’épargne selon votre âge permet de disposer de liquidités grâce à l’assurance vie (les sommes de ce contrat étant disponibles) mais également d’épargner sans empiéter sur l’argent économisé grâce au Perp (ou au dispositif Madelin si vous avez opté pour celui-ci)", explique Bernard Dordain. "Je recommande de réajuster votre contrat selon votre âge. Si vous êtes jeune, mieux vaut faire la part belle à l’assurance vie. Lorsque vous vieillissez, il est intéressant de passer vers davantage de Perp ou de Madelin". A ce sujet, notre expert se veut parfaitement clair. Etre propriétaire avant d’avoir atteint l’âge de la retraite est primordial. "Dès que vous avez la possibilité de construire un patrimoine et d’investir dans votre résidence principale : faites-le !", insiste notre spécialiste. "Disposer de son propre toit constitue une réelle protection pour l’avenir. C'est d’autant plus intéressant que les taux se révèlent particulièrement bas actuellement. Encore une fois, tout est une question de prise de conscience, presque d’éducation. Selon moi, c’est impératif de disposer d’un toit une fois à la retraite. Mieux vous priver quelque peu étant jeune pour vous assurer un habitat plus tard". La cinquantaine passée, Bernard Dordain préconise d’effectuer "un bilan retraite" auprès d’un conseil en gestion de patrimoine (CGPI) tel que le cabinet Herez par exemple ou bien auprès de votre banque. "C’est essentiel et ce n’est pas compliqué", précise-t-il. "L’idée tient au fait d’établir un état de lieux de votre carrière et d’estimer le montant de votre future pension. Cette projection vous donne la possibilité d’appréhender ce que vous allez percevoir et de définir votre futur niveau de revenus. Le but ? Prendre les mesures nécessaires pour vous assurer un niveau de vie en phase avec vos besoins une fois à la retraite". Bernard Dordain le confirme : "Si vous avez la possibilité d’investir en vue de louer, faites-le ! Bien sûr, tout dépend de votre capacité d’emprunt. Mais si cela est possible, alors n’hésitez pas. Je recommande notamment d’opter pour la location de logements meublés à titre non professionnel (LMNP) avec amortissement du bien et report de cet amortissement. Il s’agit d’un excellent outil qui permet non seulement de percevoir des revenus locatifs en complément de votre pension de retraite (ou de votre salaire) et de disposer, dans le même temps, d’un avantage fiscal". Et de préciser : "Il est rare aujourd’hui de trouver un placement à la fois sécurisé et net d’impôts. Si bien que cette forme d’investissement locatif constitue un excellent complément. Dans l’absolu, il s’avère essentiel (comme pour tous biens) de toujours bien visiter le logement visé et d’observer avec attention son emplacement". Notre expert tient à le rappeler. Si vous envisagez d’effectuer des placements financiers ou immobiliers, il convient toujours de s’y employer en fonction des risques que vous êtes prêts à encourir et donc au regard de ce que l’on appelle votre ‘profil de risques’. Placements sécurisés, investissements plus volatiles (plus risqués), il importe de vous assurer, au préalable, des sommes dont vous disposez et que vous pouvez donc investir sans mettre en péril votre épargne et votre quotidien. A noter, par ailleurs, que les gestionnaires d’actifs et CGPI s’accordent généralement sur le fait qu’il est nécessaire de toujours placer des sommes dont vous n’avez pas l’utilité au quotidien. "Vous êtes maître de vos investissements financiers", rappelle Bernard Dordain. "Il faut donc tout simplement choisir la gestion financière qui vous correspond le mieux". "Tout dépend de quel côté vous vous placez", concède notre spécialiste. "Si vous prenez de l’âge et que vous souhaitez rester chez vous, mais surtout lorsqu’aucune autre option ne s’offre à vous, le fait de vendre votre appartement en viager peut constituer un véritable confort. Cela représente, assurément, un très bon complément de retraite. Dans le cas où vous êtes encore jeune et que vous envisagez, cette fois, d’acheter un bien en viager, il est nécessaire de bien prendre en considération le fait que plus la personne qui occupe ledit logement est âgée, plus le bouquet financier se révèle important. Ce n’est clairement pas l’idéal pour compléter sa retraite puisque vous perdez des liquidités". "Il s’avère donc essentiel", poursuit Bernard Dordain, "de réaliser une estimation préalable. Cela mobilise des capitaux au départ, mais vous pouvez ensuite devenir propriétaire. Selon les cas, cela peut être intéressant. Mais je ne suis pas forcément favorable à ce type d’investissement. Mieux vaut, selon moi, miser sur la location LMNP". Notre spécialiste est limpide à ce sujet : "Tout se joue avant 65 ans. Une fois à la retraite, il faut composer avec le patrimoine dont on dispose (soit pas son action personnelle, soit éventuellement par héritage). C’est donc un moment de la vie où votre patrimoine doit être utilisé au mieux afin de pouvoir bénéficier d’un complément. L’assurance vie continue d’être un outil intéressant, surtout si elle a été souscrite il y a plus de huit ans. Je préconise d’arbitrer votre contrat et de l’associé à de la LMNP si vous en avez la possibilité. Ce, dans la mesure où le taux de rentabilité fiscale n’est pas mauvais". A noter : durant cette période, il est probable que vous ayez davantage tendance à utiliser votre patrimoine, il y a donc, bien souvent, peu de stratégie à mettre en place. Il peut, toutefois, selon les situations, s’avérer judicieux d’opter pour d'autres formes d'investissement locatif. "Que l’on choisisse de demeurer à domicile ou que l’on soit dans l’obligation de vivre en maison de retraite (Ehpad), il faut bien comprendre que tout ceci coûte cher. Comptez entre 4 500 et 5 000 euros par mois pour un Ehpad aujourd’hui en France, et notamment en île-de-France", rappelle le Directeur associé de Herez. Et de préciser : "Il faut être en mesure d’anticiper cette dépense et de savoir si l’on a ou non la capacité de s’acquitter de cette somme. Tout en sachant qu’un maintien à domicile peut également s’avérer onéreux selon les pathologies ou les besoins de la personne. Mais il ne faut pas, pour autant, se mettre martel en tête. Une fois placé en institution vous avez très peu de dépenses hormis vos impôts. Dans le cas où vous n’auriez pas la possibilité de payer la totalité de ces sommes, il conviendra sûrement d’empiéter sur votre patrimoine. Le tout étant de savoir si vous souhaitez ou non le voir s’amenuiser au détriment de vos enfants". La solution ? "Vous pouvez agir en amont", souligne Bernard Dordain. Et de conclure : "Il existe aujourd’hui des contrats dépendance qu’il convient de mettre en place lorsque vous êtes jeune. Il en existe de très bons qui vous assureront plus de confort le moment venu". En vidéo - Emmanuel Macron assume de demander un effort aux plus âgés1 - Ouvrez un Perp ou un contrat Madelin
2 - Jouez la carte de la diversification
3 – Soyez propriétaire
4 – Faites de l’investissement locatif
5 – Maitrisez vos investissements
6 – Prudence avec le viager
7 – Que faire passé 65 ans ?
8 – Anticipez la dépendance