La prime de Noël est versée à plus de deux millions de ménages éligibles sous conditions chaque année. Découvrez le montant auquel elle s’élève cette année.
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- Réforme des retraites : Gabriel Attal ouvert à des "enrichissements'" du texte
- Réforme des retraites : l'âge légal repoussé à 64 ans d'ici 2030
- Réforme des retraites : la présentation du projet reportée au 10 janvier
- Réforme des retraites : un recul de l'âge de départ à 64 ans confirmé
- Réforme des retraites : vers un conflit social majeur en janvier ?
- Réforme des retraites : un calendrier adapté pour les régimes spéciaux ?
- Réforme des retraites : des annonces dès la fin de la 2e semaine de décembre
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- La réforme des retraites fait chuter la popularité de Macron
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Carrière longue étendue : qui va bénéficier de la retraite à 63 ans ?
Elisabeth Borne a étendu le dispositif de retraite carrières longues. La Première ministre a souhaité tendre la main envers les députés Les Républicains. Dans une interview au Journal du dimanche publiée le samedi 4 février, Elisabeth Borne a annoncé que les personnes ayant commencé à travailler entre 20 et 21 ans pourront bénéficier du dispositif carrières longues. En pratique, la Première ministre assure que ces actifs "pourront ainsi partir à 63 ans", et non à 64 ans. "C'est une mesure qui coûtera entre 600 millions et un milliard d’euros par an, et qui concernera jusqu’à 30 000 personnes par an", précise-t-elle. Et "comme nous conduisons cette réforme pour assurer l’équilibre du système à horizon 2030, nous devrons trouver des voies de financement", détaille la cheffe du gouvernement.
Pour rappel, à l'heure actuelle, un début de carrière avant 20 ans peut permettre un départ anticipé de deux ans, et une entrée dans la vie active avant 16 ans peut donner droit à une retraite anticipée de quatre ans. Le projet de réforme du gouvernement prévoit que ce dispositif soit "adapté" de manière à ce que :
- ceux qui ont débuté avant 20 ans puissent partir deux ans plus tôt, soit 62 ans
- ceux qui ont commencé avant 18 ans puissent partir à 60 ans
Autre annonce de la Première ministre au JDD, l'index senior concernera progressivement les entreprises de plus de 50 salariés, contre 300 dans le texte initial de la réforme.
Réforme des retraites : 2 Français sur 3 pour la poursuite des grèves
Alors que le gouvernement fait face à une mobilisation d'ampleur dans la rue, un nouveau sondage vient confirmer la ferme opposition des Français à cette réforme. Au lendemain de la deuxième journée de manifestation nationale, un sondage Elabe "L'Opinion en direct" réalisé pour BFMTV révèle ce 1er février que deux Français sur trois souhaitent que la mobilisation se poursuive. 64% des Français approuvent en effet la mobilisation contre cette réforme des retraites : 40% la soutiennent et 24% assurent avoir de la sympathie pour cette opposition.
Malgré un gouvernement qui persiste à vouloir faire passer sa réforme, le sondage confirme que les Français sont toujours contre : 71% d'entre eux maintiennent y être fermement opposés. L’opposition à la réforme est toutefois dorénavant plus marquée chez les femmes (74%) que chez les hommes (67%). Ainsi, 60% des Français assurent que, malgré les conséquences qu'ils auraient à en subir, ils comprendraient que les grévistes bloquent le pays puisqu'ils estiment que c'est la seule manière de faire entendre raison au gouvernement pour qu'il modifie ou retire sa réforme des retraites, qui envisage désormais de faire travailler les Français jusqu'à 64 ans. Un chiffre qui a augmenté de cinq points en deux semaines.
Réforme des retraites : Olivier Dussopt écarte la possibilité d'un référendum
Après que le gouvernement a présenté ce lundi 23 janvier en Conseil des ministres sa réforme des retraites, le ministre du Travail Olivier Dussopt a écarté fermement la possibilité de l'organisation d'un référendum sur la réforme des retraites, exigée par de nombreux responsables politiques. Interrogé ce mardi 24 janvier sur la radio France Bleu à ce sujet, le ministre, autrefois opposé à la réforme des retraites, a assuré que "sur ces questions-là, il n'a jamais été organisé de référendum" et ajouté que "par ailleurs, il y a au Parlement des parlementaires qui débattent pendant des semaines".
"Nous avons un système institutionnel qui fait que ces questions sociales sont débattues au Parlement, et après une concertation avec les partenaires sociaux", a martelé le ministre du Travail, qui essaye de convaincre. Invité du Grand Jury RTL, Le Figaro, LCI ce dimanche 22 janvier, Philippe Martinez a de son côté maintenu la menace de la CGT énergie de couper l'électricité à certains élus. "Qu'on essaye de faire vivre quelques heures, quelques jours aux milliardaires, la situation que vivent les millions de foyers en précarité énergétique, n'ont pas le choix et ont leur électricité coupée", a-t-il lancé, citant notamment Vincent Bolloré.
Réforme des retraites : Gabriel Attal ouvert à des "enrichissements'" du texte
Après la mobilisation syndicale dans la rue ce jeudi 19 janvier dans toute la France, Gabriel Attal se dit prêt à "aller au contact" pour "convaincre" les citoyens opposés à la réforme des retraites. Le ministre délégué chargé des Comptes publics reconnaît qu'un "effort" est demandé aux Français dans une interview accordée au Parisien ce samedi 21 janvier, mais assure que cette réforme est faite pour "soutenir les retraités les plus modestes". "Rien n’est joué. Les Français sont attachés au système par répartition, nous aussi. Ils attendent des mesures concrètes sur la pénibilité, c’est ce que nous proposons avec un vrai bouclier anti-usure au travail pour 1 travailleur sur 2", se justifie le ministre.
Je crois profondément qu’on n’est pas condamnés au bras de ferGabriel Attal dans Le Parisien.
Face à la colère des travailleurs qui s'opposent au recul de l'âge de départ à la retraite à 64 ans, Gabriel Attal estime en effet que "les préoccupations autour de l’usure au travail" ont été entendues par le gouvernement. Selon lui, "quatre Français sur dix partiront avant 64 ans, pour pénibilité ou carrière longue". Il tente de minimiser l'impact de ce recul de l'âge de départ sur les travailleurs. "Ce qu’il faut regarder, c’est l’âge auquel on peut partir avec son taux plein. Dans le système actuel, quelqu’un qui a commencé à travailler à 20 ans part à 63 ans. Avec la réforme, ça passera à 64 ans, donc un an de plus, alors que l’âge légal est reculé de deux ans".
Dans une démarche de concertation, Gabriel Attal estime que le gouvernement est ouvert à des "enrichissements'" de son texte malgré les désaccords avec les syndicats. "Il y a un désaccord de fond avec les syndicats. Pour financer les retraites, nous choisissons le travail, eux privilégient les impôts", reconnaît le ministre. Il se dit pourtant "convaincu que l’on peut enrichir le projet ensemble". "Je crois profondément qu’on n’est pas condamnés au bras de fer", conclut optimiste l'ancien porte-parole du gouvernement.
Réforme des retraites : l'âge légal repoussé à 64 ans d'ici 2030
C'est désormais officiel, Elisabeth Borne a annoncé que les Français travailleront jusqu'à 64 ans en 2030. La Première ministre a annoncé les mesures de son projet de réforme des retraites en conférence de presse ce mardi 10 janvier. Le projet de réforme propose de relever progressivement l'âge légal de départ à la retraite dès le 1er septembre 2023, "à raison de 3 mois par an".
Fin des régimes spéciaux : la CGT pour des grèves reconductibles dans les secteurs concernés
Outre ce recul progressif de l'âge légal de départ, Elisabeth Borne a annoncé que la durée de cotisation pour bénéficier d'une retraite à taux plein atteindra 43 annuités dès 2027, au lieu de 2035. "Nous allons fermer la plupart des régimes spéciaux existants", a-t-elle encore déclaré. Ainsi, "les nouveaux embauchés à la RATP, dans la branche des industries électriques et gazières et à la Banque de France" seront notamment affiliés au régime général pour la retraite. Une annonce qui n'a pas manqué de faire réagir les syndicats. "Nous sommes pour des grèves reconductibles dans les secteurs concernées" comme la RATP ou la Banque de France, a assuré sur BFMTV Philippe Martinez, le secrétaire général de la CGT.
Un dispositif particulier sera appliqué pour les carrières longues. "En 2030, lorsque l'âge légal aura été porté à 64 ans, il restera à 58 ans pour ceux qui ont commencé à travailler avant 16 ans", a détaillé Elisabeth Borne. Les travailleurs en "carrière longue" pourront toujours bénéficier d'un départ anticipé, compris entre 58 et 62 ans. Dans le détail, Elisabeth Borne a expliqué que les personnes qui ont commencé à travailler entre 16 et 18 ans pourront prendre leur retraite à partir de 60 ans. Enfin, celles qui ont débuté leur carrière entre 18 et 20 ans partiront à partir de 62 ans.
L'intervention de la Première ministre a eu lieu avant la présentation du projet de budget rectificatif de la Sécurité sociale, le 23 janvier, en Conseil des ministres. Le projet de loi doit être examiné en commission à l'Assemblée nationale à partir du 30 janvier et dans l'hémicycle à partir du 6 février.
Réforme des retraites : la présentation du projet reportée au 10 janvier
Contre toute attente et prenant de court le monde politique et syndical, Emmanuel Macron a annoncé, ce lundi 12 décembre, le report au 10 janvier de la présentation de la réforme des retraites. Le président de la République a assuré souhaiter laisser aux partenaires sociaux et aux nouveaux dirigeants des Républicains et d’Europe Ecologie-Les Verts le temps "d’échanger" avec le gouvernement sur ce projet de réforme très contesté politiquement et socialement.
"Cela permet d’avoir quelques semaines de plus pour que celles et ceux qui (…) viennent de prendre des responsabilités puissent, sur quelques éléments-clés de la réforme, échanger avec le gouvernement ", a précisé le chef de l’État en ouvrant la deuxième session plénière du Conseil national de la refondation (CNR) à l’Élysée. Ce report "ne change rien sur le calendrier" avec une entrée en vigueur de la réforme des retraites toujours prévue "à l’été" selon les confidences d'un conseiller d'Emmanuel Macron au Monde.
Réforme des retraites : un recul de l'âge de départ à 64 ans confirmé
Gabriel Attal confirme la piste d'un recul de l'âge légal de départ à 64 ans. C'est ce dimanche 8 janvier dans le JDD que le ministre de l'Action et des Comptes publics a confirmé que le gouvernement était ouvert à la piste d'un "compromis" évoqué par Gabriel Attal qui pourrait donc prendre la forme d'un recul de l'âge légal à 64 ans, au lieu des 65 ans initialement initalement envisagés par le président de la République. Ce recul de l'âge légal de départ à la retraite serait donc associé à une accélération de l'allongement de la durée de cotisation, qui passerait à 43 annuités avant l'horizon 2035. "Ça fait partie des pistes possibles. Quel que soit le choix, la réforme permettra le retour à l'équilibre de notre système en 2030, comme s'y est engagée Elisabeth Borne", insiste le ministre de l'Action et des Comptes publics.
"Je perçois aujourd'hui l'importance de nous adresser directement aux Français", assure Gabriel Attal dans cet entretien publié dimanche 8 janvier dans le Journal du dimanche en vue de la présentation ce mardi 10 janvier par le gouvernement de la réforme des retraites et tendu la main aux députés LR pour faire adopter la réforme, sans avoir à recourir à un 49.3 . "Je dis aux LR : on ne peut pas remettre à demain ce qu’on voulait hier. […] Accompagnez une réforme que vous avez appelée de vos vœux, parce que, comme nous, vous la savez nécessaire", a en effet précisé Gabriel Attal. Une réforme qui est toujours dénoncée par les Français selon les derniers sondages et contre laquelle les syndicats sont bien déterminés à se mobiliser.
Réforme des retraites : vers un conflit social majeur en janvier ?
Alors que la réforme des retraites sera donc présentée le 10 janvier prochain par le gouvernement, pour une adoption progressive dès l'été 2023, la révolte gronde du côté des syndicats. Une retraite à 65 ans semble être "la piste privilégiée par Emmanuel Macron".
Si les dernières concertations "à la recherche d'un consensu" continuent avec les syndicats, le gouvernement semble bien persisiter dans son idée d'un recul de l'âge de départ à la retraite à 65 ans, comme s'y "était engagé Emmanuel Macron", a voulu rappeler Olivier Véran ce dimanche 11 décembre dans le Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI.
Les syndicats CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, Unsa, Solidaires et FSU ont annoncé dans un communiqué commun publié le 5 décembre qu'ils feraient grève dès janvier si le gouvernement ne revient pas sur certaines propositions. "Les organisations syndicales réaffirment qu'elles sont, comme la très grande majorité de la population, fermement opposées à tout recul de l'âge légal de départ en retraite comme à toute augmentation de la durée de cotisation", écrivent les syndicats. Si le gouvernement ne fait état d'aucun recul, le mois de janvier pourrait être très perturbé et laisser place à nombreux mouvements syndicaux, à l'image du mois d'octobre dernier.
Réforme des retraites : un calendrier adapté pour les régimes spéciaux ?
Les salariés des régimes spéciaux auront-ils un traitement privilégié concernant la réforme des retraites ? En tous cas, comme l’a révélé Les Echos, les quelques 300 000 cotisants des trois grands régimes spéciaux (SNCF, IEG et RATP) ne devraient pas être immédiatement impactés par la prochaine réforme des retraites. En effet, même si Elisabeth Borne assurait, au début du mois de décembre, que les régimes spéciaux devraient être purement et simplement supprimés par la réforme des retraites, cela ne prendrait cependant effet que pour les nouveaux entrants sur le marché du travail, à compter du vote de la loi, et devrait donc épargner les anciens.
Qui plus est, la nouvelle réforme pourrait entrer en vigueur seulement en 2025 selon une source gouvernementale afin de laisser place à des négociations après les grèves qui ont impacté les fêtes de Noël à la SNCF. Ce ne serait pas la première fois qu'un calendrier adapté est organisé pour les régimes spéciaux en matière de retraite puisqu'une précédente réforme engagée sous le mandat de Nicolas Sarkozy, prévoyant le relèvement de 2 ans de l’âge de départ à la retraite, prévoyait une mise en place différente pour les régimes spéciaux. Cette réforme ne sera totalement effective pour eux qu’en 2024. Les négociations s'annocent compliquées quand on sait que kles syndicats refusent toute possibilité de suppression des régimes spéciaux pour préserver les droits acquis des salariés. "Il n’y aura pas de cadeau sur le sujet", avertit notamment le secrétaire fédéral de la Fédération nationale des mines et de l’énergie, FNME-CGT, Claude Martin.
Réforme des retraites : des annonces dès la fin de la 2e semaine de décembre
L'exécutif continue sur sa ligne de conduite et annonce même un premier calendier. En effet, Olivier Véran a annoncé le 29 novembre que des annonces seront faites "d’ici la fin de la 2e semaine de décembre". Le porte-parole du gouvernement a également démenti une information selon laquelle l’âge de départ serait de 65 ans, qui avait été relayée par RTL. "Il n’y a pas de nouveautés dans ce qui est sorti ce matin", a assuré le ministre. "Il n’y a pas d’annonce à faire, il y aura des annonces bientôt puisque d’ici la fin de la deuxième semaine de décembre il y aura une communication qui sera faite, qui préfigurera le futur projet de loi de réforme des retraites", a-t-il affirmé face aux journalistes. Le cabinet du ministre du Travail Olivier Dussopt, qui gère les concertations, a rappelé que le 3e cycle des concertations doit s’ouvrir le 1er décembre et sera par la suite décliné sur plusieurs jours. Les concertations auront plusieurs sujets à débattre tels que le financement du nouveau système de retraite, et les sujets polémiques de l’âge de départ de la retraite et de l’allongement de la durée de cotisation.
Réforme des retraites : une application à l'été 2023 ?
Emmanuel Macron met un coup d'accélérateur à sa réforme des retraites, quitte à passer en force. Face à une réforme polémique qui suscite la colère des syndicats et de la population en général, le président de la République a décidé de continuer d'imposer sa vision. Il a en effet dévoilé "sa volonté d'accélérer" la mise en oeuvre de cette réforme ce lundi 12 septembre dans un entretien de deux heures avec la presse présidentielle. Il envisage déjà une mise en oeuvre à l'été 2023.
Un article dans le projet de loi de financement de la sécurité sociale ?
Pour y parvenir, le chef de l'État n'a pas exclu d'introduire une mesure pour allonger l’âge de départ ou la durée de cotisation dans le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) qui doit être débattu dès cet automne. Une proposition qui sucite déjà la colère de beaucoup de politiques à gauche.
"On ne peut faire passer ça à l'occasion d'un petit article dans un projet de loi de financement de la sécurité sociale. Il y a un grand débat de société derrière", dénonce le député communiste Pierre Dharréville. "Cela montre bien toute la dérive antidémocratique dont est capable ce Président qui use et abuse des rouages de la Ve République : c'est vraiment l'abus monarchique, c'est totalement inacceptable", s'est insurgé à ce propos sur franceinfo la députée LFI Danielle Simonet.
Passer par le PLFSS, le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2023 s’avérerait assez peu pertinente, comme l'expliquait récemment le politologue Raul Magni-Berton auprès de Planet. “Pour mener à bien sa réforme, Emmanuel Macron dispose de trois options : soit il a su avoir le blanc-seing du Parlement, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui, soit il remporte un référendum, soit il opte pour le 49-3”, commence l’enseignant-chercheur, qui poursuit non sans détailler les risques de cette dernière option : “C’est tout ou rien. Si ça ne marche pas, les oppositions pourront très facilement faire chuter le gouvernement et l’exécutif pourrait, en retour, décider la dissolution de l’Assemblée nationale. Tout le monde y perd potentiellement, même si la situation favorise globalement les oppositions”.
Pour justifier son empressement, Emmanuel Macron devrait s'appuyer sur le rapport annuel du Conseil d'orientation des retraites (COR) pour tenter de contredire l'argument selon lequel les déficits d'après 2023 se résorberont d'eux-mêmes.
Réforme des retraites : la rentrée s'annonce tendue
Gilets jaunes, crise du Covid-19, guerre en Ukraine : l'actualité récente n'a pas laissé le temps au gouvernement de mener la réforme des retraites à son terme. Mais l'Etat ne pourra échapper à ce dossier épineux éternellement. La réflexion devrait s'accélérer à la rentrée, indique La Dépêche, et nul doute que les débats seront tendus.
La concertation « débutera après la réunion du Conseil national de la refondation, en septembre. Nous maintenons l’été 2023 comme horizon pour l’entrée en vigueur des premiers effets de la réforme », a déclaré fin juillet Olivier Dussopt, le ministre du Travail.
L'âge légal de départ à la retraite devrait une nouvelle fois être au cœur des crispations tant les positions divergent sur ce point au sein de l'Assemblée nationale. Le gouvernement devrait proposer un relèvement progressif à 65 ans. Les syndicats s'opposent également farouchement à ce report de l’âge légal du départ à la retraite. Sud et la CGT ont déjà déposé un préavis de grève pour le jeudi 29 septembre 2022.
Réforme des retraites : ce qu'en pensent les syndicats
Force Ouvrière (FO) a réagi au discours de politique générale d'Elisabeth Borne, mercredi 6 juillet 2022, à l'Assemblée nationale. La Première ministre a assuré vouloir "bâtir de nouveaux progrès sociaux". Même si Elisabeth Borne s'est voulue rassurante, expliquant que la réforme se ferait dans la "concertation avec les partenaires sociaux", FO a réaffirmé "son opposition totale à tout recul de l’âge légal de départ à la retraite et à l’allongement de la durée de cotisation".
De son côté, la Confédération française des travailleurs chrétiens (CFTC) se dit "plutôt favorable à une reforme des retraites" mais considère que l'âge de départ à la retraite "n'est pas un tabou". Au micro de BFM Business, Cyril Chabanier, le président du syndicat, a estimé qu'avant de parler de l'âge de départ, il fallait d'abord régler plusieurs questions, telles que l'emploi des seniors, l'âge d'annulation de la décote ou encore la pénibilité.
Réforme des retraites : une réforme pas encore "ficelée"
Cette réforme "n'est pas ficelée". Voilà qui en dit long sur l'état d'avancement du calendrier de la réforme des retraites. Dans son discours de politique généale à l'Assemblée générale le 6 juillet dernier, Elisabeth Borne a assuré que la réfome n'était certes pas encore "ficelée", mais qu'elle n'était pas "prendre ou à laisser" et "indispensable". C'est ce qu'a martelé la Première ministre avant d'assurer une prochaine "concertation avec les partenaires sociaux, en associant les parlementaires le plus en amont possible". Pour la Première ministre, il y a trois grandes lignes directrices dans cette future réforme : "bâtir de nouveaux progrès sociaux", augmenter la pension minimum à 1 100 euros par mois et "sortir d'une situation où le même métier ne garantit pas la même retraite". "Notre modèle social est un paradoxe, à la fois l'un des plus généreux et où l'on travaille le moins longtemps", a justifié Elisabeth Borne, qui estime que cette réforme des retraites est indispensable "pour la prospérité de notre pays et la pérennité de notre système par répartition". "J’interprète ses propos comme le fait qu’il n’y aura pas de réforme engagée à l’automne", analyse un dirigeant syndical auprès de Centre Presse Aveyron.
Concernant l'âge de départ à la retraite, fixé initialement à 65 ans en 2030 par Emmanuel Macron, la Première ministre n'a rien évoqué. "Si on a un compromis pour dire 'on va décaler moins vite l'âge de départ légal, mais on va par exemple demander plus de trimestres'... Il faut bâtir des compromis responsables", a assuré le président de la République lors de son interview du 14 juillet.
Réforme des retraites : Elisabeth Borne soutient le projet
La nouvelle Première ministre a ouvertement soutenu le projet d'Emmanuel Macron de réforme des retraites. Dans une interview accordée au JDD, Elisabeth Borne a en effet insisté sur son vœu de "ne pas mentir" aux Français. Selon la nouvelle occupante de Matignon, "ceux qui voudraient faire croire [que la réforme des retraites] n'est pas indispensable ne disent pas la vérité aux Français". Pour rappel, Emmanuel Macron a proposé pendant la campagne présidentielle de "décaler l'âge légal" de départ à la retraite "de 4 mois par an" pour le porter "en 2031 à 65 ans", avec un dispositif de "carrières longues" et un autre de "pénibilité".
Elisabeth Borne soutient ce projet. "Le président de la République a pris des engagements clairs : ni hausse d’impôts, ni augmentation de la dette. Or, nous vivons de plus en plus longtemps, le rapport entre le nombre d’actifs et le nombre de retraités diminue… Si on veut préserver le système de retraite par répartition, auquel nos concitoyens sont attachés, il faudra progressivement travailler un peu plus longtemps", a concédé la cheffe de gouvernement.
La retraite à 65 ans "n’est pas un totem", mais selon Elisabth Borne, "il faut assurer le financement de notre modèle social". Or "annoncer aux Français qu’ils vont travailler moins, brandir la retraite à 60 ans, c’est leur mentir", conclut-elle.
Réforme des retraites : fin des régimes spéciaux avant Noël ?
Emmanuel Macron n'a pas abandonné son projet de réforme des retraites. Selon les informations des Échos, les équipes du Premier ministre et du secrétaire d'État chargé des Retraites, Laurent Pietraszewski, travaillent d'arrache-pied pour trouver le meilleur scénario pour parvenir à la mettre en oeuvre avant la fin du quinquennat du chef de l'État. Parmi les pistes envisagées selon le journal économique, la prise d'un ou plusieurs textes réglementaires "avant Noël" suffiraient pour mettre fin aux régimes spéciaux et à leurs départs anticipés, et pour instaurer la retraite minimum à 1 000 euros pour les travailleurs ayant effectué une carrière complète au SMIC.
Un nouveau minimum contributif pourrait également être établi et introduit dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS). Enfin, une nouvelle réforme des retraites pourrait être rédigée et présentée en Conseil des ministres. Les droits se comptabiliseraient en euros et non plus en points comme prévu initialement. "L'élection présidentielle aura un caractère référendaire sur ce projet", estime à ce sujet le chef de La République En marche, Stanislas Guerini.
Ce troisième scénario a toutefois peu de chances d'être mis en place. En effet, si le gouvernement choisit de tendre vers un système universel, il va devoir préciser comment il entend gérer la pénibilité et les départs anticipés pour certains métiers.
Il y aura une réforme des retraites, assure Gabriel Attal
"Il y aura une réforme des retraites. La question n'est pas si, mais quand". Le ton avait déjà été donné par le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal dans une interview donnée aux Écho s l e 30 juin. Sur la question du calendrier de la réforme, il expliquait alors que la réforme se ferait à "l'automne ou l'année prochaine". Malgré la crise sanitaire, Gabriel Attal estime que "le constat de la nécessité de travailler plus longtemps est partagé et que notre ambition de sauver le régime par répartition et d'aller vers plus d'universalité et d'équité est intacte". Le ministre précise malgré tout qu'"il n'y a pas encore de calendrier arrêté". Malgré l'élection présidentielle, pas question de repousser ou d'abandonner la réforme des retraites. "Les choses sont claires, il n'y a aucun débat sur le fait de poursuivre les réformes. On ne peut pas mettre la France sur pause au prétexte que l'élection présidentielle arrive", assure le porte-parole du gouvernement.
Face aux craintes, il estime entendre "les réserves des partenaires sociaux, mais il y a une décision politique à prendre, nous la prendrons, notamment en fonction de l'épidémie et de l'ampleur de la reprise de l'économie. Des propos qui n'ont pas manqué de faire réagir Laurent Berger. "Ça ne passera pas comme ça, c’est impossible", a-t-il assuré sur franceinfo. Après un an et demi de crise sanitaire, le syndicaliste n'imagine pas voir la réforme passer. "Qui peut imaginer, alors qu'on n'est pas tout à fait sortis de la crise sanitaire, qu'on a encore un variant qui plane au-dessus de nos têtes, alors qu'on se relève d'une année et demie, de fatigue très profonde, particulièrement dans le monde du travail, et particulièrement pour ces travailleurs de deuxième ligne qui seraient très impactés par un relèvement de l'âge de la retraite, qui peut imaginer que cela passe ?".
La réforme des retraites fait chuter la popularité de Macron
Selon le baromètre politique Odoxa-Dentsu consulting pour France Inter et la presse régionale, le possible retour de la réforme des retraites vient plomber la popularité d'Emmanuel Macron. Le chef de l'État recule, en effet, de 2 points à 39% sous la barre des 40% de jugements positifs, contre 61% de Français qui estiment qu’il est un mauvais chef de gouvernement. Après son allocution du 12 juillet dernier, les Français sont 65% à être mécontents de voir le chef de l'État remettre sur la table le dossier de la réforme des retraites. À l'inverse, ils sont plus 67% en moyenne à avoir soutenu les principales mesures contraignantes annoncées par le président de la République au sujet notamment de l'obligation de la vaccination des soignants ou de l'extension du pass sanitaire.
Une prise de parole de Macron avant le 14 juillet ?
Il avait déjà été révélé qu'Emmanuel Macron devait bientôt s'exprimer sur le devenir de la réforme des retraites. "Le président veut aller vite, avec une prise de parole avant le 14 juillet", confie une source gouvernementale au Parisien. Selon les informations du quotidien, le chef de l'État hésiterait à relancer la réforme, suspendue à cause de la crise sanitaire, dès à présent ou à en faire un argument durant la campagne présidentielle. En tous les cas, les ministres concernés par le sujet ne sont pas dans le secret et certains le regrettent. "J’aimerais bien que soit organisé un séminaire gouvernemental pour en parler", aurait confié l'un d'entre eux au Parisien.
De son côté, face à l'abstention record constatée aux régionales, selon un conseiller de l'exécutif, "Jean Castex estime que les Français n’ont plus la tête à la politique, qu’il y a l’euro, la réouverture des magasins… Il veut donc attendre la rentrée, après le 23 août, pour que soient faites des annonces". En l'attente, Olivier Blanchard et Jean Tirole ont remis ce mercredi 23 juin à Emmanuel Macron leur rapport "sur les grands défis économiques" qui considère qu'il y a urgence à enclencher la réforme des retraites.
Réforme des retraites : Bruno Le Maire la juge nécessaire pour le pays
"La France a besoin d'une réforme des retraites" selon Bruno Le Maire. Alors que la France a présenté ce mercredi 28 avril son plan de relance à l'Union européenne à Bruxelles, le ministre de l'Économie a tenu à rappeler lundi que cette réforme n'était pas une exigence de l'Europe, mais bien une volonté gouvernementale. "Ce n'est pas la Commission européenne qui nous demande quoi que ce soit, ça, c'est le raisonnement de madame Le Pen qui, pour décrédibiliser l'UE et la réforme des retraites, dit que c'est une exigence de Bruxelles", a--t-il assuré sur Europe 1 ce lundi 26 avril.
La France qui a besoin d'une réforme des retraites
"Ce n'est pas Bruxelles qui nous demande une réforme des retraites, c'est la France qui a besoin d'une réforme des retraites pour que son système des retraites par répartition soit financièrement viable", a-t-il martelé. Si le "plan national pour la reprise et la résilience" français est validé par Bruxelles, la France touchera "environ 10% sur le montant qui lui est dû, c'est-à-dire un peu plus de 5 milliards d'euros début septembre". La France doit toucher 40 milliards d'euros en totalité, soit 40% de son plan de relance de 100 milliards d'euros qui a commencé à être déployé et donc "30 milliards d'euros ont été décaissés".
Si Bruno Le Maire assure que la réforme des retraites n'est pas une condition demandée par l'Europe pour toucher cette aide, l'UE exige bien des engagements sur des réformes réclamées de longue date, comme la refonte du système de pensions de retraite. Cette réforme avait été recommandée par le Conseil européen en 2019 dans son avis sur le programme de stabilité de la France.
En décembre dernier, il assurait que la réforme des retraites pourrait être relancée en 2021, dès que "nous aurons retrouvé le chemin de la croissance" et dès que "nous aurons retrouvé une économie plus dynamique". Toutefois, Élisabeth Borne n’était alors pas du même avis. En décembre 2020, elle s’est d’ailleurs déjà opposée à la vision du ministre de l’Économie. D’après la ministre du Travail "la priorité absolue, c’est de sortir la crise sanitaire économique, sociale, de protéger les emplois".
Réforme des retraites : le coup en douce du Sénat
René-Paul Savary, sénateur Les Républicains, a peut-être mis le feu aux poudres. Il a déposé, samedi 14 novembre 2020, un amendement relatif au report de l’âge légal de départ à la retraite de 62 à 63 ans dans le cadre de l’examen du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), indique Capital. Ce dernier a ensuite été adopté en séance plénière. De quoi ravir les syndicats qui refusaient une réforme budgétaire depuis déjà des mois…
Concrètement, précise le mensuel spécialisé en économie, l’amendement prévoit le report de l’âge de départ à la retraite à compter de 2025… uniquement en cas d’échec de la conférence réunissant les partenaires sociaux et le gouvernement, prévue pour permettre l’équilibre des régimes de solidarité intergénérationnels.
Ce n’est pas tout : l’amendement prévoit également l’accélération de la réforme Touraine, votée pendant la précédente mandature et visant à augmenter progressivement la durée de cotisation nécessaire pour prétendre à l’âge du taux plein. En somme, une autre façon de repousser le moment où les actifs et les actives mettent un terme à leur vie professionnelle. Sauf à accepter l’idée d’une forte décote sur sa pension…
Hélas pour René-Paul Savary, il y a très peu de chances que ce texte soit maintenu dans l’immédiat : il pourrait ne pas passer la relecture prévue à l’Assemblée nationale.
Réforme des retraites : Jean Castex reçoit les syndicats à Matignon
La réforme des retraites est-elle enterrée ? L'exécutif a récemment annoncé le report de la réforme de l'assurance-chômage rapporte L'Internaute, mais n'a rien fait savoir concernant la transformation du système de solidarité intergénérationnel telle que souhaitée par Emmanuel Macron. Ce qui ne signifie pas que rien ne soit prévu.... D'après le site d'information, "un nouveau calendrier pourrait bien la faire revenir à la table des négociations fin 2020, voire début 2021".
Plus important, sans doute : le Premier ministre a reçu, ce lundi 26 octobre 2020, les syndicats et le patronat pour une conférence sur le dialogue social. Et s'il n'est pas encore l'heure "de remettre à jour le sujet des retraites", il est probable que le sujet ait été abordé...
Réforme des retraites : Laurent Pietraszewski dit quand elle aura lieu
"La réforme des retraites est une priorité, simplement on aura le temps de faire tout cela dans quelques mois lorsque nous aurons bien avancé sur la crise économique et sociale", a fait savoir Laurent Pietraszewski, le secrétaire d'Etat en charge du dossier, interrogé par BFMTV début octobre 2020. Devant nos confrères, il a fait savoir combien, après la crise du coronavirus CoVid-19, l'urgence était ailleurs.
Il faut, assure-t-il, ne pas oublier la "mère des réformes". Mais prendre conscience que l'urgence est ailleurs : il évoque la nécessité de "favoriser l'emploi" et "permettre à nos 750 000 jeunes qui sortent du système de formation initiale pour rentrer dans l'emploi".
Quelques mois à attendre, au moins. De quoi ravir celles et ceux qui ne souhaitent pas voir la réforme des retraites un jour appliquée...
Réforme des retraites : où en est le dossier ?
"Refuser de parler des retraites lorsque l'équilibre des comptes, et donc la sauvegarde du système actuel se trouve compromise, serait irresponsable". Cette déclaration de Jean Castex devant le Sénat démontre sa détermination à mener à bien cette réforme, pourtant tant controversée. Écartée durant la crise sanitaire, elle revient en effet sur le devant de la scène.
Toutefois, les syndicats ne semblent pas prêts à une reprise des négociations. Il juge en effet que l’exécutif devrait concentrer ses efforts sur la résolution de la crise économique, engendrée par la pandémie de coronavirus, et de la relance.
Le Premier ministre, qui a reçu les organisations, entend donc découper le sujet en deux parties : d'un côté le système de retraite universel par points, et de l'autre le financement des retraites. "Nous allons séparer ce qui est le futur régime universel", du "sujet de plus court terme", soit le financement, "impacté fortement par la crise", a-t-il précisé.
Réforme des retraites : pas de discussions avant 2021
Les réunions ne devraient par ailleurs pas reprendre avant 2021. "La concertation sur les retraites est repoussée, les partenaires sociaux ont jusqu'à la fin de l'année pour discuter des modalités", a déclaré de son côté le 17 juillet François Asselin, président de la CPME, après la conférence sur le dialogue social, rapporte Boursorama.
Cela ne signifie en revanche pas que le projet est à l’arrêt. Le chef du gouvernement envisage en effet que l’épineux sujet du déficit du régime soit évoqué et traité dès septembre.
Réforme des retraites : quel calendrier ?
"Nous ne ferons pas l’économie d’une réforme de notre système de retraite, pour qu’il soit viable", a annoncé Emmanuel Macron durant son entretien télévisé du 14 juillet diffusé en direct sur TF1 et France 2. Il a toutefois avoué qu’elle "ne peut pas se faire comme elle était emmanchée avant la crise du Covid", a-t-il concédé.
Et d’ajouter : "La retraite, c’est le patrimoine de ceux qui n’en ont pas. Dire 'on fait comme s’il n’y avait pas de problème', c’est dire 'je sacrifie le patrimoine de ceux qui n’en ont pas.' (...) Nous devons regarder notre système de retraite en face, comme l’ensemble de ce que nous sommes en train de faire."
D’après les estimations publiées mi-juin par le Conseil d’orientation des retraites (COR), le déficit du système de retraites, évalué à 4 milliards d’euros avant la crise, devrait finalement frôler les 30 milliards d’euros cette année. Ce niveau record a dès lors conduit le gouvernement à remettre le sujet au centre du débat, malgré la contestation des syndicats.
Retraites : quand le système sera-t-il réformé ?
Si le président de la République juge nécessaire d’établir "calendrier pertinent", il précise toutefois que "la priorité de cet été, de la rentrée prochaine, c’est l’emploi". Nul ne sait en revanche si la "mère des réformes" sera adoptée avant la fin du quinquennat.
Le chef de l’État différencie cependant la réforme "systémique" (système universel de retraite par points) de la réforme "paramétrique" (l’aspect financier) que les syndicats refusent d’étudier à l’heure actuelle.
Mère des réformes : que prévoit le plan post-Covid d'Emmanuel Macron ?
Selon Raymond Soubie, conseiller social de Nicolas Sarkozy, qui a fait partie de la réforme de 2010, il convient de "réenclencher le projet de loi en le focalisant sur le futur, en étant ferme sur l’objectif et souple sur les modalités. Il peut faire voter un texte fixant le cadre général et se donner de la flexibilité sur le chemin pour y parvenir, en renvoyant les sujets qui fâchent à des concertations. Comme au golf, il renvoie la balle plus loin".
Comme nous l’indiquait récemment l’économiste Philippe Crevel, "la nouvelle stratégie pourrait se faire par étapes. Le régime unique ne sera probablement pas imposé à l’ensemble des caisses en 2024. Cela pourrait se faire plus progressivement. On pourrait dès lors imaginer que les salariés entreraient les premiers dans le régime universel. Les autres professions, dépendant des régimes spéciaux, suivraient, petit à petit".
Cela pourrait aussi passer par le retour de la "clause du grand-père", qui consiste à ne faire basculer dans le régime universel que les nouveaux entrants des régimes spéciaux.
Toutefois, la priorité d’Emmanuel Macron a changé : "Il va se focaliser sur la réforme structurelle", nous a assuré Philippe Crevel. "Il doit essayer d’avancer dans la convergence des régimes de retraites et se focaliser sur les points qui étaient non conflictuels avant la pandémie de Covid-19. Je pense par exemple à la réversion, mais aussi à un certain nombre de mesures en faveur des petites retraites (mise en place d’un minimum contributif porté à 85 % du smic). En somme, les mesures de justice sociale qui pourraient satisfaire une partie des Français".
Comme le confirme un ministre au Figaro, "la dimension sociale du texte reste très attendue" : majoration des droits à la retraite dès le premier enfant, meilleure prise en compte de la pénibilité, revalorisation salariale des enseignants…
Les questions financières et d’équité, jugées difficiles seront, elles, repoussées à plus tard.
La République en Marche prête à voter un texte proposé par les communistes ?
"Notre réforme est en suspens, le Sénat ne pourra pas l’examiner avant Septembre, on va soutenir la proposition de loi", explique sobrement le rapporteur La République en Marche (LREM) du projet de loi réforme des retraites, dont les propos sont repris par L'Internaute. Il parle, rappelle le site d'information, d'un texte de loi visant à protéger davantage les agriculteurs et autres exploitants agricoles passés leur cessation d'activité, proposé par... le Parti Communiste Français (PCF).
D'après L'Internaute, il s'agit avant tout de ne pas jeter d'huile sur le feu, après plus de deux mois d'intenses contestations et les prémises d'une forte récession, engendrée par la crise sanitaire dont Planet a déjà longuement parlé.
Dans le détail, donc, il s'agirait de permettre à ces Françaises et ces Français de profiter d'un minimum pension rehaussé à 85% du Smic, contre seulement 75% actuellement. Ce qui, d'après les calculs du PCF devrait permettre à quelque 289 000 retraités d'engranger un gain de 114 euros mensuels. De quoi en faire sourire certains...
La réforme des retraites bientôt relancée ?
Contrairement à ce que beaucoup pensaient, la réforme des retraites controversée ne sera pas totalement enterrée. Le projet de loi, qui avait engendré une grève de grande ampleur l’hiver dernier, pourrait être, "pour partie", relancé. Si lors de son allocution du 13 avril dernier, le président de la République assurait vouloir construire un nouveau projet, son entourage a confié ce vendredi 5 juin à franceinfo qu’il entend cependant poursuivre "l’esprit du programme" pour lequel il estime avoir été élu en 2017.
Emmanuel Macron ne veut pas "faire table rase". C’est d’ailleurs la raison pour laquelle "il n’aime pas le terme d’acte 3" et préfère évoquer une "nouvelle étape". Il veut "continuer le chemin, sans ligne brisée", "dans l’esprit du programme" détaillent ses équipes au micro de la radio.
Quels points seront alors écartés ou maintenus ? Doit-on s’attendre à un nouveau mouvement social de grande ampleur ? Certains semblent déjà prêts à repartir au "combat".
La réforme des retraites, en passe d'être définitivement suspendue ?
Il n'aurait pas eu de meilleure occasion s'il souhaitait s'en débarasser. La réforme des retraites aura résisté à tout : aux incertitudes de l'exécutif, d'abord, mais aussi à la colère de la rue et des manifestants ainsi qu'aux fortes grèves et à la crise sociale qui secouait largement le pays avant la pandémie de coronavirus Covid-19, déjà largement évoqué par Planet. Pour autant, il semblerait qu'elle ne puisse perdurer après cette nouvelle crise.
Pour Emmanuel Macron, c'est l'occasion de revenir sur l'une des réformes qui lui vaut son indécrottable image de président des riches. Or, il entend bien développer un autre schéma narratif, au sortir de l'épidémie.
"Il faut qu'on sorte de tout ça avec avec un énorme programme, pour ne pas laisser la place aux populistes", assène d'ailleurs un "historique du mouvement" pour qui cela ne peut passer que par "la reprise du combat contre les inégalités", et la mise au banc de la réforme des retraites...
Depuis, explique Economie Matin, le choix de l'exécutif est clair : le gouvernement vient d'annoncer son report "sine die". "Et tout laisse à penser que cette suspension ne fait que précéder un enterrement de première classe", poursuivent nos confrères.
Rien n'empêche, cependant, le président de la République d'envisager par la suite une nouvelle réforme des retraites. Ce qui signifierait probablement repartir de zéro, en termes de négociations...
Réforme des retraites : le gouvernement entretient-il le flou sur le niveau des pensions ?
Même après sa présentation par le gouvernement et les premiers travaux rendus par les députés, la réforme des retraites continue de susciter angoisse et appréhension. Et pour cause ! Comme l'indique Capital, l'exécutif entretient le flou sur plusieurs paramètres essentiels. Dont le niveau des pensions.
En pratique, comme l'a déjà expliqué Planet, le modèle de calcul des pensions dans le régime à point pourrait être assez similaire à celui aujourd'hui appliqué par l'Agirc-Arrco. Mais de nombreuses interrogations demeurent. La valeur du point, déterminante pour le niveau de rémunération dont bénéficieront les futurs retraités, est l'une d'entre elles.
Cette dernière dépend en vérité d'une autre valeur... pour l'heure inconnue. Il s'agit du "revenu d'activité par tête", qui n'existe pas encore. Le mensuel parle même d'indice "fantôme", puisque dans son étude d'impact, le gouvernement préfère utiliser une valeur plus simple à comprendre, mais pas forcément pertinente pour tous les actifs aujourd'hui.
D'après certains économistes, ce revenu d'activité par tête est d'autant plus inquiétant qu'il n'est pas encore possible de savoir comment il va évoluer.
Réforme des retraites : que faut-il retenir de l'étude d'impact dévoilée par le gouvernement ?
Le gouvernement s’est montré ferme et, plus d’un mois après le début de la grève contre sa réforme des retraites, n’a pas cédé sur le fond. Son projet de loi est présenté ce vendredi 24 janvier 2020 en conseil des ministres. C’est aussi, pour l’exécutif, l’occasion de dévoiler son étude d’impact annexée à l’avant-projet de loi, sur lequel revient France Info.
Ce document, qui revient en détail sur les applications concrètes de la réforme des retraites explique notamment la mise en place de "l’âge d’équilibre", cet autre âge pivot qui prendra le relai après l’entrée en vigueur du nouveau régime, quoique puissent décider les syndicats et les organisations patronales.
Cet âge d’équilibre, projeté à 65 ans en 2037 pour les Françaises et les Français né(e)s à partir de 1975. L’étude d’impact parle d’un âge "purement conventionnel", qui correspondrait à l’année de départ "au taux plein pour une personne ayant débuté son activité professionnelle à 22 ans et ayant validé toute sa vie 4 trimestres par an, soit 43 années".
L’Humanité (article abonné) évoque aussi une décote, potentiellement sévère : chaque année non travaillée avant les 65 ans coûterait potentiellement 5% de la valeur du point. Par conséquent, partir à 62 ans signifierait ici perdre… 15% de sa pension. Pire encore ! D’après Le Monde, le malus pourrait même grimper à 7 ou 8%.
En dépit de cette mesure d’équilibre, le déficit ne devrait pas être intégralement comblé, poursuit France Info. Au contraire même : entre 2035 et 2040, il devrait être de 0,2 ou 0,3% contre 0,5% sans la réforme. De la même façon la baisse des dépenses liées aux retraites entraînées par le projet du gouvernement n’est pas particulièrement manifeste. Sans mener à bien la réforme si contestée, le budget associé aux pensions devrait tomber à 13,5% du PIB en 2040 (contre 13,8% actuellement et 13,3% avec la réforme) puis à 13% en 2050 (12,9% en suivant le projet du gouvernement).
Par ailleurs, la réforme des retraites pousserait un cinquième des contribuables à partir plus tard… d’à peu près "trois ans en moyenne pour les générations nées dans les années 1990", non sans un "gain très significatif de pension, en moyenne supérieur à 20%".
Réforme des retraites : Emmanuel Macron face à la grève
Malgré des semaines et des mois de concertation, la réforme des retraites ne cesse d'attiser les contestations. Ce jeudi 5 décembre 2019 cristallisait d'ailleurs toutes les oppositions : dans les rues de France, ils étaient des centaines de milliers de grévistes, rapporte France Info, qui a couvert l'information en direct et décompte au moins 450 000 personnes. La CGT, elle, annonce 1,5 millions de manifestants répartis sur plus de 250 rassemblements.
La RATP et la SNCF ont d'ailleurs annoncé une reconduite de la grève, jusqu'au lundi 9 décembre 2019, au moins. Une initiative salutaire pour l'économiste Frédéric Farah qui signe pour Planet une tribune de soutien aux grévistes. Aux yeux des opposants au mouvement, cependant, elle fait peu de sens puisque le gouvernement n'avait pas encore pris le temps de s’exprimer sur la réforme, comme l'explique l'économiste Philippe Crevel dans nos colonnes.
A l'origine la réforme des retraites devait donner lieu à un projet de loi dévoilé dans l'année 2019. C'était compter sur les enjeux électoraux et la grève en cours...Date et calendrier de la réforme des retraites
Réforme des retraites : que dit le rapport Delevoye ?
Entré au gouvernement le 3 septembre 2019, Jean-Paul Delevoye est haut-commissaire aux retraites, délégué auprès d'Agnès Buzyn, la ministre de la Santé et des Solidarités. Doyen du gouvernement d'Édouard Philippe, comme le rappelle France Info, il était auparavant haut-commissaire à la réforme des retraites. À partir de sa nomination, en septembre 2017, il a commencé à organiser des concertations avec les partenaires sociaux. De ces consultations, qui ont parfois impliqué les Françaises et les Français dans leur globalité, est né un rapport. Sobrement intitulé "rapport Delevoye", il regroupe toutes les préconisations de l'ancien ministre de Jacques Chirac.
Dans un premier temps, le texte rappelle que le principal problème du système de retraite actuel n'est pas le financement. "Grâce aux efforts qui ont été conduits au cours des vingt-cinq dernières années, il est aujourd’hui proche de l’équilibre financier", estime d'ailleurs le haut-commissaire. Selon lui, un constat d'ailleurs partagé par Emmanuel Macron dans son programme, le souci vient avant tout de la défiance qu'inspire potentiellement l'ancien modèle aux contribuables. S'il faut réformer le système des retraites, c'est avant tout pour rétablir "la confiance dans le pacte entre les générations", explique Jean-Paul Delevoye.
Le nouveau modèle devra donc "préserver le cadre auquel sont attachés les Français", écrit le ministre. C'est-à-dire "celui d'un système en répartition, fondé sur la solidarité entre les générations, tenant compte des carrières de chacun". Tout en garantissant un niveau de pension suffisamment élevé, poursuit-il. Cependant, cela implique donc "des règles communes à tous" quelque soit le statut et "la fin des régimes spéciaux". "Le système universel repose sur une logique d'équité : à carrière identique, des droits identiques", insiste-t-il.
"Afin de ne plus privilégier certains types de carrières plutôt que d’autres, chaque rémunération fera l’objet de cotisations qui permettront d’acquérir des points. Toutes les activités professionnelles seront donc prises en compte, quel que soit le moment dans la vie active où elles interviennent et quelle que soit la rémunération, même faible, qu’elles procurent. Ce sera donc plus protecteur pour les personnes connaissant des carrières heurtées ou courtes", poursuit encore le haut-commissaire pour qui ce nouveau régime sera plus valorisant à tous les égards.
Concrètement, résume le quotidien Les Echos, Jean-Paul Delevoye envisage donc la suppression des 42 régimes spéciaux au profit d'un régime universel, dont le montant des pensions serait calculé en fonction du nombre de points cotisés. La valeur du point, n'a pas été déterminée, mais le haut-commissaire est formel : elle ne pourra pas baisser, contrairement à ce qu'à d'ores et déjà expliqué François Fillon.
Il s'agit aussi de revoir le minimum retraite à la hausse, d'offrir plus de liberté dans le choix de l'âge de départ (non sans envisager, cependant, un malus en cas de cessation d'activité survenant trop tôt aux yeux des garants de l'équilibre du système), des majorations en cas d'enfants ou, entre autres, une révision du dispositif de réversion.
Le projet de loi de la réforme des retraites maintes fois repoussé
À l'origine, le chef de l'État tablait sur un projet de loi à présenter durant le premier semestre de l'année 2019. Pourtant, en décembre de la même année, toujours rien à l'horizon. Comment l'expliquer ? Les causes sont multiples. Comme l'a déjà expliqué Planet, l'exécutif a maintes fois repoussé l'échéance.
"Une légère extension du calendrier ne serait pas nuisible à la qualité de ce gigantesque projet", expliquait le Haut-Commissaire à la réforme des retraites Jean-Paul Delevoye, en octobre 2018 avant d’obtenir un feu vert du sommet de l'État. Pourtant, déjà à l'époque, d’autres considérations pourraient motiver la décision du président de la République…
"Le gouvernement ne veut surtout pas polluer la campagne avec un sujet aussi explosif que la réforme des retraites, qui risquerait aussitôt de se traduire dans les urnes", estimait un haut responsable syndical au micro BFMTV, peu de temps avant les élections européennes.
"Emmanuel Macron est logiquement effrayé. Comme le serait n’importe quel autre président dans sa situation. Chaque réforme des retraites est une réforme particulièrement délicate à mener", juge pour sa part Raul Magni-Berton, politologue et enseignant-chercheur à Sciences-Po Grenoble (IEP). "C’est assez normal. Toucher aux retraites, c’est toucher à l’électorat le plus disponible en France. Les retraités sont, chez nous, ceux qui votent le plus. C’est pourquoi leur comportement et leurs éventuelles réactions sont scrutées et prise en considération avant d’agir", poursuit le politologue.
Sans nécessairement questionner la pertinence de cette stratégie électorale qui, aux yeux de l'enseignant-chercheur, consiste juste à déplacer dans le temps la "volée de bois vert", force est de constater qu'elle a été réutilisée par la suite.
En décembre 2018, souligne Europe 1, le gouvernement envisage un nouveau report de la réforme des retraites, qui consacre cette fois l'impossibilité de voir émerger un projet de loi d’ici le premier semestre 2019. Survenant après la forte contestation populaire des "gilets jaunes", cet énième renvoi est encore une fois politique, explique le directeur général France de Kantar Public, Emmanuel Rivière.
"La retraite constitue indéniablement un sujet sensible en France, notamment parce qu’il coexiste en France une vraie sensibilité – qui vise à préserver un horizon entre la fin d’activité et la fin de l’autonomie – et l’idée qu’il faudra bien réformer le système des retraites. Mécaniquement, c’est donc un sujet qui a effrayé de nombreux gouvernements avant celui d’Emmanuel Macron. En 2001, par exemple, Lionel Jospin a finalement décidé de reculer au dernier moment pour ne pas risquer de perdre des électeurs en 2002. Avec le résultat qu’on connaît", rappelle le sondeur. Il pointe les risques politiques qui incombent à toute réforme des retraites, non sans juger qu'ils sont parfois surestimés, allant jusqu'à évoquer des "craintes irrationnelles".
La date promise par Emmanuel Macron est rapidement oubliée puisque, en août 2019, Gérald Darmanin – ministre de l'Action et des Comptes publics – annonce un nouveau retard avant la présentation du projet de loi. "On va prendre un an de concertation avec la société, avec les avocats, les infirmières, les professeurs, tous ceux qui sont concernés", déclarait donc le transfuge de la droite au micro de RTL. "Il faut que chaque Français s'y intéresse, c'est un débat très compliqué et important", a-t-il poursuivi.
Certains éditorialistes y voient là un recul imposé par les "gilets jaunes". C'est le cas de Nathalie Saint-Criq pour qui le gouvernement se lançait déjà dans "une opération de déminage XXL". "L'état d’épuisement des forces de l’ordre après un an de "gilets jaunes" fait qu’il ait jugé dangereux de rebraquer les Français", note-t-elle encore. Elle évoque aussi les risques électoraux avec les élections municipales et présidentielle en approche. "Je vous parie que l’on va nous vendre un réformer autrement pour réformer mieux", conclut-elle.
Au vu de ces longues concertations, un vote avant les municipales en mars 2020 semble impossible. Le débat au Parlement pourrait ainsi avoir lieu au printemps ou à l'automne 2020.
Dans son allocution du 11 décembre 2019, le Premier ministre est revenu en détail sur la question. Finalement, le projet de loi devrait être présenté devant le Parlement fin février, après avoir été soumis au conseil des ministres le 22 janvier 2020, rapporte RTL.
Quand entrera-t-elle en vigueur ?
"Le temps du système universel est venu, celui des régimes spéciaux s'achève", a asséné Edouard Philippe, à l'occasion de son discours. Il en a aussi profité pour s'attarder sur le calendrier relatif à l'entrée en vigueur de la réforme. Toutes les générations, a-t-il fait savoir, ne seront pas touchées par le changement de modèle.
Concrètement, a affirmé le Premier ministre, ce sont les Françaises et les Français né(e)s en 1975 qui seront les premiers concernés. Avec le système actuel, ils auraient eu 62 ans – l'âge légal pour une cessation d'activité – en 2037.
La première génération à ne connaître que le régime par point date de 2004. Ces contribuables auront 18 ans en 2022 et seront donc soumis à la réforme dès leur entrée sur le marché du travail. Une façon, explique Capital, de la rendre irréversible.
Pour autant, certains aspects de la réforme des retraites n’épargneront pas celles et ceux qui sont nés avant 1975. D’après Capital, qui publie un autre article sur la question, l’âge pivot décidé par le gouvernement pourrait s’appliquer aussi aux futurs retraités qui ne sont en théorie pas concernés par le reste de la réforme. "Certes, vous n’intégrerez pas le régime universel attendu pour 2025, mais vous n’échapperez à une autre mesure prévue avant et destinée à rétablir l’équilibre du système de retraite", écrit en effet le magazine spécialisé, qui s’adresse aux actifs nés dans les années 60.
Pour le reste de la réforme des retraites, a indiqué Edouard Philippe, "la transition sera très progressive". "Toute la partie de carrière effectuée jusqu’à 2025 donnera lieu à une retraite calculée sur les anciennes règles", a aussi déclaré le Premier ministre, précisant : "seules les années travaillées à partir de 2025 seront régies par le système universel".
Un système de retraite universel par points
Les règles actuelles du calcul de la retraite
La réforme des retraites défendue par le gouvernement promet de modifier de fond en comble le modèle de calcul qui permet de définir le niveau des pensions. Pour mieux comprendre ce qui devrait changer il importe de revenir, dans un premier temps, sur les règles actuellement en vigueur. Jusqu’à l’entrée en vigueur du nouveau système à point, divers facteurs influencent considérablement le montant de la pension, rappelle le site du service public.
C’est le cas, par exemple, du "salaire annuel moyen". Pour les employés du privé, il s’agit de "la moyenne des salaires bruts ayant donné lieu à cotisation au régime général durant les 25 années les plus avantageuses" de la carrière. "Tous les éléments de rémunération (salaire de base, primes, heures supplémentaires) et les indemnités journalières de maternité sont pris en compte pour le calcul", précise le site. Attention, les périodes suivantes sont exclues :
- Périodes assimilées à des trimestres d’assurance (le site du service public recense les "périodes de maladie, de maternité, d’invalidité, d’accident de travail, de chômage ou de service national").
- Périodes validées par présomption (cette fois le site du service public évoque "les périodes de travail pour lesquelles les cotisations ou les salaires n’ont pas été reportées au compte de l’assuré")
- Enfin, les "trimestres rachetés au titre d’années d’études supérieures, d’années incomplètes ou de périodes de travail hors de France" visant à augmenter le taux de pension d’un assuré.
Autre paramètre essentiel dans le calcul : le taux de la pension. Il est calculé sur la base de la "durée d’assurance vieillesse tous régimes de base confondus", mais aussi "d’éventuelles périodes reconnues équivalentes" et de l’âge effectif de départ à la retraite. Le taux peut être majoré ou minoré selon le moment de la cessation d’activité.
La formule de calcul qui est décrite sur le site du service public est la suivante : Salaire annuel moyen x Taux de la pension x (Durée d’assurance du salarié au régime général/Durée de référence pour obtenir une pension à taux plein).
Le nouveau système de retraite par points
Avant l’allocution d'Édouard Philippe, le gouvernement s’était déjà exprimé sur les grands principes du nouveau système de retraite par points. Dans une infographie publiée sur le site reforme-retraite.gouv.fr, l’exécutif détaillait déjà les grandes lignes. "Vers un système plus simple et plus juste pour tous", écrivaient par exemple, les équipes gouvernementales qui vantaient l’intérêt de la réforme. "Un même système pour tous", entraînant donc de facto la suppression des 42 régimes qui existaient jusqu’à présent pour les remplacer par un "système universel".
Comme l’ancien, celui-ci est censé rester "public par répartition", assure le site. "Les actifs d’aujourd’hui financeront les pensions des retraités d’aujourd’hui", peut-on lire. Parce que chaque euro cotisé ouvre théoriquement "les mêmes droits pour chaque Français", ce nouveau modèle est présenté comme "plus équitable".
"Les points accumulés tout au long de la vie seront enregistrés dans un compte unique. Chaque jour travaillé sera pris en compte", poursuit le site. Pour les fonctionnaires, qu’ils soient civils ou militaires, les primes seront prises en compte dans le calcul de la retraite. Cette affirmation est réitérée pour les salariés issus des régimes spéciaux. Les travailleurs indépendants, eux, "bénéficieront d’un régime de cotisations adapté". "À cotisation égale, ils auront le même nombre de points", assurent les équipes du gouvernement.
Ce nouveau système se veut aussi "plus solidaire", notamment pour les garanties qu’il est supposé apporter aux femmes. "Des points seront accordés pour chaque enfant, dès le premier enfant", promet le document. Autres avantages avancés : la prise en compte des interruptions d’activité, la mise en place d’un dispositif de retraite minimum ou la reconduction du mécanisme de pensions de réversion.
Autre engagement, qui devrait ravir les inactifs d’aujourd’hui : les retraités contemporains de la réforme ne seront pas concernés. Plus de détails dans l’infographie.
Réforme des retraites et âge de départ
Si le document promet un âge légal de départ à la retraite inchangé, le gouvernement ne se cache pas de ses ambitions : cette réforme, c’est aussi l’occasion de pousser les Françaises et les Français à travailler plus. Au micro de France Inter, le jeudi 12 décembre, Sibeth Ndiaye a tenu à le rappeler. "Il n’y a pas de surprise sur cet allongement de la durée de vie au travail" a expliqué la porte-parole du gouvernement.
En pratique, les futurs retraités pourront toujours partir à 62 ans, rappelle Marianne. Pour autant, cela ne signifie pas qu’ils bénéficieront de l’intégralité de la pension à laquelle ils auraient pu prétendre. C’est tout le contraire, en vérité : avec l’instauration de "l’âge d’équilibre" – nouveau nom donné à l’âge pivot –, partir avant 64 ans signifie essuyer un malus, à priori de 5% par année manquante.
Si Sibeth Ndiaye prétend que l’exécutif a toujours joué franc-jeu, le sujet a pourtant toujours été ambigu, rappelle l’hebdomadaire. Dans un premier temps, Emmanuel Macron avait insisté sur sa volonté de ne pas toucher à l’âge légal de cessation d’activité. Le président avait même "fait campagne" sur ce point, explique le journal.
Des mois durant, le sujet a fait l’objet d’allers-retours. En 2017, alors candidat, le chef de l’Etat assurait qu’il ne modifiera pas l’âge de départ pendant son quinquennat. "Je ne bougerai pas ces paramètres qui sont le niveau de la retraite où l’âge", avait-il encore affirmé. Plus tard, c’est Jean-Paul Delevoye qui menaçait de démissionner en cas de report de l’âge légal, se souvient RTL.
Au cours des concertations, différents ballons rouges ont été lancés : un rapport du Conseil d’orientation des retraites (Cor), commandité par Edouard Philippe, insiste sur la "nécessité de travailler davantage" pour rétablir l’équilibre du régime d’ici 2025. Cela afin de mettre en place le système universel par points visant à fusionner les 42 régimes existants. A ce moment, l’exécutif hésite encore entre un âge pivot, fixé à 64 ans en 2025, avec un mécanisme de décote, ou à l’inverse, de surcote de la pension de retraite, et un allongement de la durée de cotisation. C’est la première solution qui a finalement été privilégiée.
Pour certains économistes, le sujet de l’âge de départ est pourtant un "faux débat". C’est en tout cas ce qu’explique Olivier Passet, directeur en recherches économiques pour l’institut d’études privé Xerfi.
"Au fil des réformes, le système a été paramétré de sorte à assurer sa viabilité financière à long terme. Ceux qui font remarquer que ce n’est pas l’enjeu prioritaire aujourd’hui ont raison", estime-t-il. "Les dernières projections, construites sur des hypothèses de croissances variant de 1% à 1,8% montrent que la part des dépenses de retraite va au pire se stabiliser, au mieux décroitre de 2 points de PIB", soulignait en septembre 2019 l’expert qui juge par ailleurs que "la viabilité financière du système est à la portée de réformes relativement douces".
Que faut-il attendre côté pension ?
"La loi prévoira une règle d'or pour que la valeur du point acquis ne puisse pas baisser", a assuré Edouard Philippe qui a tenu à rassurer sur le montant des pensions. Pour l'heure nul ne saurait dire combien vaut véritablement un point, ce qui rend donc difficile toute simulation. Toutefois, le Premier ministre a donné d'autres détails. Il a notamment évoqué "une indexation non pas sur les prix, mais sur les salaires qui, dans notre pays augmentent plus vite".
Par ailleurs, la réforme des retraites devrait apporter avec une "pension minimale de 1 000 euros net par mois pour une carrière complète au Smic", a-t-il aussi fait savoir. "Le système universel permettra de mieux protéger les Français les plus fragiles, qui sont de fait trop souvent les oubliés du système". Le minimum de pension, a indiqué le bras droit d'Emmanuel Macron, "sera garanti par la loi à 85% du Smic dans la durée et évoluera comme celui-ci".
Un discours qui colle assez à ce qu'affirmait déjà Jean-Paul Delevoye par le passé. Dans un entretien exclusif accordé à Ouest France et diffusé quelques heures seulement avant l’annonce du décès de Jacques Chirac, le haut-commissaire était déjà revenu sur plusieurs des interrogations qui taraudent les Françaises et les Français. Au premier rang desquelles, la rémunération des futurs retraité(e)s.
"La valeur du point ne pourra pas baisser, car elle sera indexée sur les salaires. Prenez le régime complémentaire des salariés du privé (Agirc-Arrco) : le point n’a jamais baissé", assurait-il dans les colonnes du journal local. Ce qui ne signifie pas pour autant que le niveau de revenu des assurées et des assurés soient nécessairement amené à monter. Comme l’indiquait Le Figaro en 2017, la valeur du point n’ayant pas été revalorisée entre 2013 et 2017, les Françaises et les Français ont vu leur pouvoir d’achat baisser plusieurs années de suite.
Avant ces déclarations, le rapport Delevoye déjà évoqué permettait une relative vision du projet. De nombreux organismes comme l'institut de protection sociale (IPS) ont pointé du doigt des manquements ou des zones d'ombres. L'IPS dénonce un "rendement plus faible qu'annoncé" en raison du taux de rendement des cotisations, moins élevé que ce que prétendait initialement l'exécutif.
"Ce système est présenté comme simple et lisible, mais les exemples cachent des détails qui nous inquiètent un peu. Cela sent l’enfumage", ironise le président de l’Institut.
Sur la base du rapport signé par le haut-commissaire, Capital avait d'ailleurs calculé le montant exact du manque à gagner pour les Françaises et les Français concerné(e)s par la réforme des retraites. À durée de cotisation égale, la grande majorité des salariés du privé seront malmenés par la réforme. Pour prétendre à un niveau de vie comparable à celui espéré avant la réforme voulue par l’exécutif, il faudra donc travailler davantage…
En pratique, plus le niveau de revenu avant la cessation d’activité est élevé, plus la pension après réforme sera minorée. Une conséquence mécanique de la réduction de l’assiette de cotisation mise en place dans le régime universel de La République en Marche.
Dès le plus bas niveau de revenu, la perte se chiffre à 122,69 euros mensuels, calcule Capital. Sauf, bien entendu, à ce que le revenu minimum annoncé par le haut-commissaire à la réforme des retraites soit effectivement mis en place. "Ce minimum est fixé à 85% du Smic, soit 1 000 euros pour les personnes qui ont travaillé toute leur vie. Donc si c’est le cas, le nouveau régime pourra être plus intéressant. Mais tout dépend des conditions dans lesquelles il sera accordé", avertit Dominique Prévert d’Optimaretraite, un cabinet d’expertise en la matière contacté par le mensuel spécialisé en économie.
Pour quelqu’un dont le salaire correspondrait à 1,5 fois le Smic – soit 27 381,90 euros annuels, le manque à gagner s’établit en revanche à 184,05 euros, d’après les hypothèses émises par le rapport de Jean-Paul Delevoye. Un cadre, dont le salaire s’élève annuel brut s’élève à 40 524 euros perdrait pour sa part 247 euros chaque mois…
Certaines et certains pourraient cependant profiter du nouveau régime. Le gouvernement a tenu à faire des femmes "les grandes gagnantes" de la réforme, au moins dans sa communication. D'après le mensuel spécialisé, qui se base encore une fois sur le rapport Delevoye, c'est un scénario qui peut être crédible, au moins dans le cadre des pensions de réversions. Plus de détail dans la rubrique dédiée.
Droits familiaux et pensions de réversion
Dans le détail, certaines mesures envisagées par l'ancien ministre de Jacques Chirac pourraient être susceptibles de profiter aux veufs et aux veuves. Il prévoit par exemple de majorer le montant versé par la caisse de la retraite après le décès d'un des deux conjoints. L'idée est de permettre au survivant de toucher jusqu'à 70% des revenus du couple. En outre, la réversion sera accessible dès 62 ans, sans conditions de ressources. Une situation, somme toute, plutôt alléchante.
En pratique, certains veufs et certaines veuves verront effectivement leur situation financière s’améliorer. C’est le cas, par exemple, d’une femme percevant une retraite inférieure à celle de son compagnon, décédé après l’entrée en vigueur de la réforme — sauf à avoir liquidé ses droits avant.
Dans cet exemple, repris par Capital, la veuve perçoit 850 euros de retraite contre 2 000 pour son conjoint. Dans le cadre du régime actuel, elle aurait droit à 1 115 euros de pension de réversion. Après la réforme, elle pourra compter sur 30 euros de plus chaque mois. Un autre cas fait état d’un couple touchant 4 500 euros de retraite (2 500 pour la femme et 2 000 pour le mari) où, encore une fois, le conjoint le plus avantagé meurt le premier. Compte tenu de l’absence de plafond de ressources dans le nouveau système, le veuf pourra compter sur 250 euros de plus mensuellement.D’une façon générale, "plus les revenus des deux sont élevés, plus le nouveau système sera favorable", écrit le titre de presse.
Est-ce à dire que ce nouveau modèle profitera à toutes les veuves et à tous les veufs de France ? Pas franchement. D'abord, parce que tous les retraités dont le revenu pèse pour plus de 70% dans ceux du couple y perdront par rapport à la situation actuelle. Mais aussi parce que pour certains, comme les fonctionnaires, l'âge de 62 ans correspond en fait à un recul, comme l'expliquait déjà Planet. Par ailleurs, passé 2025, les remariages pourraient tout simplement annuler tout droit à la réversion...
Carrières courtes et carrières longues : quid de la retraite anticipée ?
"La responsabilité, c'est certes travailler un peu plus, mais c'est aussi entendre les organisations syndicales qui nous demandent de protéger ceux qui ne peuvent pas travailler plus", lançait un Edouard Philippe qui se voulait rassurant, le 11 décembre. Il a tenu, rapporte 20 minutes, à donner des garanties aux concernés. Il a notamment listé des "métiers usants", parmi lesquels les infirmiers par exemple. Ceux-là, a-t-il dit, pourront partir deux ans avant les autres. C'est aussi le cas de celles et ceux qui auront commencé à travailler à 20 ans.
Actuellement, il existe plusieurs motifs de pénibilité :
- Le travail dans le bruit,
- Le travail de nuit,
- Le travail répétitif,
- Le travail en équipes successives alternantes,
- Le travail en milieu hyperbare
Il est toujours possible, pour les travailleurs et les travailleuses fatigué(e)s, d'envisager un départ anticipé avant l'entrée en vigueur de la réforme. Dans ce cas, le rachat de trimestre peut être pertinent. "Si vous comptez partir dans les deux ans à venir, ne tardez plus pour vous interroger sur l’opportunité d’un rachat et, le cas échéant, envoyer votre demande à votre caisse", lance sans ambages Dominique Prévert, spécialiste du calcul des pensions des retraites issu du cabinet Optimaretraite, dans les colonnes du Monde.
Une solution qui n'est pas pour autant envisageable pour tous : la réforme en cours pourrait rendre le processus caduc pour toutes les générations directement impactées par le changement.
Réforme des retraites : le régime par répartition
Le régime par répartition, qui ne devrait pas disparaître à l'issue de la réforme, consiste à financer les retraites par le biais des cotisations des actifs, contemporains des pensionnés.
"Ce système repose donc sur une forte solidarité entre générations. Son équilibre financier dépend du rapport entre le nombre de cotisants et celui des retraités. Les taux de croissance des revenus et de la population active occupée constituent dès lors les deux principaux facteurs d'évolution", écrit le site de la vie publique.
Retraite : handicap et invalidité
"Nous devons construire la protection sociale en prenant mieux en compte les nouveaux visages de la précarité", a souligné le Premier ministre, qui s'est assez peu exprimé sur le sujet du handicap ou de l'invalidité.
"Le système universel permettra de mieux protéger les Français les plus fragiles", a-t-il cependant insisté, non sans expliquer que les travailleurs et les travailleuses pourront bénéficier de "points de solidarités" qui seront attribués à chaque "période d'inactivité subie", qu'il s'agisse du chômage, de la maternité, de la maladie ou du handicap, précise L'Internaute.
Réforme des retraites : ce qu'il faut savoir sur la plateforme de concertation citoyenne
"Vous avez été près de 50 000 à participer et à déposer près de 60 000 contributions en ligne à la consultation citoyenne sur les retraites lancée par le président de la République le 4 octobre et nous vous en remercions", s'est vanté le haut-commissaire, Jean-Paul Delevoye, sur la plateforme officielle visant à recueillir les avis des citoyens au sujet de la réforme. À plus d'une reprise, il a tenu à dire sa gratitude à l'égard des Françaises et des Français qui ont pris la peine de s'exprimer sur le projet du gouvernement.
C'est sur ce site que vous avez été invités à donner votre avis. Il sert aussi de portail pour s'adresser directement à l'ancien ministre de Jacques Chirac. Il reprend également les préconisations du haut-commissaire, mais aussi les nombreuses infographies réalisées par le gouvernement. C'est là qu'il est possible de télécharger les documents en question.
Réforme des retraites : comment se déploie-t-elle par profession ?
Réforme des retraites et fonctionnaires
Edouard Philippe a promis de "sanctuariser" le niveau des pensions des enseignants. "Nous inscrirons dans la loi la garantie selon laquelle le niveau des retraites sera sanctuarisé et comparable au niveau des retraites des fonctions ou des métiers équivalents dans la fonction publique", a assuré le Premier ministre qui s'est aussi engagé "avant la fin du quinquennat" à mettre en place "les revalorisations nécessaires pour maintenir le niveau des pensions" des professeurs.
"Nous le ferons progressivement et nous commenceront dès 2021", a-t-il encore affirmé, non sans préciser que les enseignants "ne perdront pas un euro de pension".
Il s'est également prononcé sur le sort du personnel hospitalier, et tout particulièrement des aides-soignants. "Je suis très attentif à leur situation. Nous savons tous ce que l’hôpital leur doit. Près de deux tiers resteront au régime actuel. Nous prendrons les mesures nécessaires à une transition qui prennent en compte leur travail. Nous mettrons en place un temps partiel en fin de carrière", a-t-il fait savoir.
Si la première génération concernée par la réforme est celle née en 1975, certains fonctionnaires pourraient bénéficier de la clause du grand-père pourtant tant décriée. À la RATP et à la SNCF, celles et ceux qui sont nés avant 1985 pourront donc continuer à partir à 52 ans.
Réforme des retraites : policiers et militaires
"Je veux d'abord confirmer à nos forces de sécurité intérieures que ceux qui sont exposés à des fonctions dangereuses dans le cadre de missions régaliennes, comme les pompiers, les policiers, les gendarmes, les gardiens de prison et bien sûr les militaires, conserveront le bénéfice des dérogations d'âge", a aussi avancé le Premier ministre, rappelle le Journal du Dimanche.
Et lui de poursuivre : "Les gains représentés par les bonifications de durée qui existent dans ces régimes seront préservés dans le futur système universel, ce qui permettra de maintenir des niveaux de retraite comparables aux pensions actuelles".
Des promesses qui n'ont cependant pas suffit à convaincre les syndicats policiers. Ils étaient nombreux à s'agacer de la réforme, après l'allocution de l'ancien maire du Havre, dénonçant un discours "plein d'imprécisions"...
Réforme des retraites et avocats
Le Premier ministre a aussi eu quelques mots doux à l'égard des avocats et, d'une façon générale, des professions libérales souligne Le Monde.
Ces dernières, qui craignaient un "hold-up" de leur trésor de guerre ont appris mercredi 11 novembre que "les réserves resteront dans les caisses des professionnels concernés". Ils pourront toutefois servir à "accompagner la transition" de ces régimes vers le futur système, mais il n’y aura "pas de siphonnage", a-t-il promis.
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