Le projet de loi de finances pour 2025 du gouvernement demande un effort de cinq milliards d'euros aux collectivités locales les plus aisées. Et cela ne sera pas sans conséquences sur votre quotidien.
La grande annonce de 2023. La réforme des retraites est le projet phare du second quinquennat d'Emmanuel Macron et Elisabeth Borne s'apprête à passer l'épreuve du feu ce mardi 10 janvier. La Première ministre doit en effet présenter publiquement les différents points de la réforme, après trois mois de consultation avec les partenaires sociaux. Si on imagine désormais, dans les grandes lignes, à quoi ressemblera le texte, certains détails doivent encore être peaufinés avant demain. Cité par France Bleu, l'entourage du président de la République explique que ce dernier a vu la locataire de Matignon vendredi 6 janvier "pour rendre ses derniers arbitrages".
Réforme des retraites : le soutien d'Eric Ciotti, la colère des syndicats
L'exécutif sait qu'il joue gros avec ce texte, car ne disposant pas de majorité absolue à l'Assemblée nationale, il doit compter sur le soutien des oppositions et notamment des Républicains. Le nouveau président du parti Eric Ciotti a fait passer un message positif au gouvernement dimanche 8 janvier dans les colonnes du Journal du Dimanche, se disant être prêt à "voter une réforme juste". "La situation budgétaire, démographique et économique impose cette réforme", a-t-il ajouté, précisant : "Je souhaite donc pouvoir voter une réforme juste qui sauve notre système de retraite par répartition".
Un soutien qui coule de source pour le député des Alpes-Maritimes puisque "politiquement, la droite de gouvernement a toujours soutenu la nécessité d'une réforme des retraites qui conduit à travailler un peu plus". Si l'exécutif peut se féliciter et se rassurer de ce soutien, il sait que le combat est loin d'être gagné pour autant, surtout auprès de l'opinion et des syndicats. Selon un sondage Ifop-Fiducial, 68% des Français sont défavorables au report de l'âge légal de départ à 64 ans. Le patron de la CFDT Laurent Berger a d'ores et déjà assuré qu'"il n'y aura pas de deal" avec le syndicat en cas de report et qu'il fera "tout pour que le gouvernement recule".
Le texte de loi sera examiné en Conseil des ministres le 23 janvier prochain, avant d'arriver en commission à l'Assemblée nationale le 30 janvier. Découvrez ci-dessous les différents points qui devraient être annoncés par Elisabeth Borne mardi 10 janvier.