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1er septembre. À cette date, la réforme des retraites votée par l’exécutif sera mise en application et l’âge légal de départ à la retraite aura finalement pour seuil 64 ans. Une défaite pour de nombreux Français, qui se sont vivement opposés à cette réforme controversée, soutenus par une opposition et des syndicats engagés dans cette lutte de haut vol. Dès cette échéance, la durée d’assurance va donc progressivement être élevée pour atteindre les 43 annuités requises. Que va-t-il se passer si vous deviez partir à la retraite en 2023 ?
Réforme des retraites : une génération bientôt bouleversée
C’est un fait : la première génération concernée par la réforme des retraites va devoir changer ses plans. En effet, si vous êtes né à partir du 1er septembre 1961 et que vous avez déjà déposé votre demande de départ, vous allez devoir faire machine arrière. Pour tous les futurs retraités nés entre septembre et décembre 1961, l’âge légal de départ va ainsi être repoussé d’un trimestre pour atteindre le seuil de 62 ans et 3 mois. Il se peut toutefois que certains retraités concernés aient déjà mis en place leurs démarches de départ.
Dans ce contexte, des retraités ont pu, au préalable, choisir de partir à la retraite à compter du 1er septembre 2023, à l’âge de 62 ans. Puisque l’âge légal de départ a été modifié, il faudra donc travailler trois mois de plus pour profiter d’une retraite bien méritée. La réforme des retraites prévoit ainsi cette perspective, où les assurés ayant réalisé cette demande peuvent tout simplement l’annuler à temps. Il sera nécessaire d’effectuer ce report par écrit, sans toutefois relancer à zéro les démarches réalisées.
Réforme des retraites : vers un nouveau délai d’annulation ?
Pour mettre en place ce délai d’annulation, un projet de décret a été soumis à la Caisse nationale d’assurance vieillesse (Cnav) pour que celle-ci soit, comme le rapporte Capital, “adressée aux organismes de retraite dans un délai de deux mois maximum à compter du lendemain de la publication du présent décret”. Pour l’heure, il n’a toutefois pas encore été publié.
Il serait, dès lors, possible que ce délai puisse évoluer dans le futur. Le cabinet du ministre du Travail, Olivier Dussopt, a ainsi exprimé ses réserves sur un laps de temps “jugé trop court”. Il explique être “en train de regarder pour l’allonger et sécuriser davantage les personnes qui se retrouvent dans cette situation”. La possibilité d’inscrire dans le décret une date butoire pour la demande d’annulation pourrait étudiée, avec une échéance “fin octobre”.
Réforme des retraites : quelle réaction des entreprises ?
Une dernière question reste présente et concerne la réaction des entreprises face à l’annulation d’une demande. Par exemple, comment peut procéder une entreprise qui est informée du départ de l’un de ses collaborateurs et doit finalement le garder dans ses murs plus longtemps ? Le cabinet du ministère du Travail s’est ainsi exprimé sur cette option en espérant “que les ressources humaines se sont projetées” dans cette situation.
Présidente du cabinet spécialisé NB Consulting, Nathalie Badaire a explicité cette perspective en revenant sur la condition d’un départ, qui reste “d’avoir atteint l’âge légal”. Il demeure ainsi un préavis d’un mois ou deux en fonction de l’ancienneté même si elle précise que dans le cas où “l’employeur décide de rompre le contrat, ce sont les règles du licenciement qui s’appliqueront”.