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Le magazine Capital a publié mercredi 25 septembre le témoignage ubuesque de Pierre*, 65 ans, dont la pension est bloquée par l'Assurance retraite depuis 1 an.
Son cas semble insoluble pour l'administration. Pourtant, sa situtation est simple : pour raisons de santé, ce menuisier demande dès 2019 de bénéficier d'une retraite progressive, comme il en a parfaitement le droit. Ce système doit lui permettre dès 60 ans de continuer à travailler à temps partiel et de toucher un pourcentage de sa pension comme complément de salaire.
Une fois retraité à 100%, il ne touche plus de pension du tout
Pierre poursuit son récit auprès de nos confrères. Le 1 er janvier janvier 2020, il décide d'exercer son activité à 60 % et donc de toucher une fraction équivalente à 40 % de sa retraite, soit 680 euros brut. Il précise :"à l’époque, je n’ai pas eu de souci pour commencer à percevoir ma pension".
Mais les choses vont rapidement se gâter à partir du moment où il va choisir de prendre sa retraite définitive. A l'été 2023, il réalise toute les formalités nécessaires et envoie son dossier pour un départ effectif le 1 er janvier 2024.
Tout se déroule comme prévu, l'administration lui indique avoir reçu les document et que sa demande est en traitement."Sauf que cela fait un an qu’ils travaillent sur mon dossier et, malgré mes relances, rien n’avance."
Persévérant, il contacte régulièrement l'Assurance retraite mais reçoit toujours la même réponse rapporte Capital.Il finit par reprendre espoir le 7 octobre 2023 grâce à un mail envoyé par un conseiller lui précisant que l'examen de son dossier demande "un délai de traitement de 4 à 5 mois". Cela lui parait alors suffisant pour que sa requête aboutisse.
Il attend toujours que son dossier soit traité
Mais le 1 er janvier 2024, toujours rien. Pierre est ainsi forcé de reprendre à nouveau sa retraite progressive à 60/40 pour vivre. Il sollicite l'Assurance retraite. Las, son dossier est "toujours en cours d'instruction".
Pire :"nos services étant actuellement fortement sollicités, nous vous invitons à bien vouloir patienter" lui indique un mail du 5 janvier 2024, aucun délai ne lui étant suggéré.
Rebelote le 6 avril 2024.Le menuisier décide alors d'envoyer une réclamation et de saisir la commission de recours. Une démarche pour l'instant restée lettre morte.
Quand la bureaucratie atteint des sommets
Au bout d'un moment, Pierre se décide à aller sur place, dans une antenne de l'Assurance retraite. Là, la bureaucratie atteint des sommets."J’ai rencontré un conseiller, mais malheureusement la seule réponse que j’ai eue c’est 'je ne peux pas travailler sur votre dossier car il y a de nouveaux logiciels et je ne suis pas formé'."
Encore plus fort, il lui est demandé de se rendre à Strasbourg, à plus de 100 km de son domicile, pour espérer trouver une solution."J’ai 65 ans, je voudrais arrêter de travailler complètement mais si je m’arrête, je n’ai plus rien pour vivre parce que je ne toucherai plus ma retraite progressive."
A ce jour nous révèle Capital, il est toujours obligé de rester en retraite progressive...
*Le prénom a été changé