Le projet de loi de finances pour 2025 du gouvernement demande un effort de cinq milliards d'euros aux collectivités locales les plus aisées. Et cela ne sera pas sans conséquences sur votre quotidien.
Les discussions sur l’emploi des seniors, ainsi que sur l’assurance-chômage, ont démarré ce 22 octobre 2024 . Les partenaires sociaux ont prévu un cycle de huit séances de négociation réparties sur trois semaines, avec pour objectif de conclure avant ou le 14 novembre. Cette date marquera la fin des négociations, avec une éventuelle prolongation d’un jour si nécessaire.
L’impact de la réforme des retraites sur l’emploi des seniors
La réforme des retraites a repoussé l'âge auquel on peut partir à la retraite. Avant, il était possible de partir à 62 ans, mais maintenant, avec la réforme, cet âge a été décalé de deux ans. Cela signifie que les travailleurs de plus de 55 ans, qui sont proches de la retraite, devront travailler plus longtemps. Le problème pour certains seniors est qu'ils peuvent se retrouver au chômage avant cet âge de 64 ans.
Les chômeurs reçoivent des allocations chômage pour les aider, mais ces aides s’arrêtent souvent quand on atteint l'âge de la retraite. Mais, si une personne n'a pas travaillé assez longtemps ou n'a pas cotisé assez de trimestres pour avoir une retraite complète, elle risque de se retrouver sans aide. C’est pour cela que les syndicats et les patrons discutent d'une solution. Ils envisagent de permettre à ces seniors de continuer à recevoir des allocations chômage même après l'âge de la retraite, jusqu'à ce qu'ils aient assez cotisé pour partir avec une retraite complète.
Une autre question clé concerne la retraite progressive. Cette solution permet aux seniors de réduire leur temps de travail tout en continuant à cotiser pour leur retraite. L’échec des précédentes négociations, en avril dernier, s’explique en partie par l’absence de mesures concrètes sur ce point. Les syndicats souhaitent des avancées pour faciliter l’accès à cette forme de retraite, perçue comme un moyen efficace d’encourager l'emploi des seniors.
Des enjeux économiques et sociaux
Les partenaires sociaux devront également aborder les questions financières. Le gouvernement, par l’intermédiaire de la ministre du Travail Astrid Panosyan-Bouvet, a demandé "des économies à hauteur de 400 millions d’euros dans le cadre de la gestion de l’assurance-chômage", rapporte le secrétaire confédéral de la CFE-CGC pour Le Monde.
Cela complique la tâche des négociateurs, qui devront concilier ces économies avec des mesures favorables aux seniors . La date du 14 novembre sera donc une date clé, car elle pourrait marquer un tournant dans l’approche de l’emploi des seniors en France. Si un accord est trouvé, il pourrait permettre mieux les intégrer dans le marché du travail et d’adapter les règles d’indemnisation en conséquence.