SociétéAssurance chômage: ces nouvelles règles pénalisantes pour les seniors
De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
TEMOIGNAGES. Ils s'arrêteront de travailler dans un an ou deux, parfois cinq, mais ont déjà des craintes pour la suite. Peur de l'ennuie, de la perte de revenu... Des sexagénaires nous confient leurs angoisses à l'heure de prendre leur retraite.
Ecrire un nouveau chapitre. Partir à la retraite, ce n'est pas seulement arrêter sa vie professionnelle, c'est aussi réadapter sa vie personnelle. Comment trouver un équilibre lorsqu'on cesse toute activité du jour au lendemain, qu'on n'a plus de responsabilités ni d'impératifs ? Si de nombreux Français attendent ce moment avec impatience, ils ne le font pas sans peur et de nombreuses craintes se rejoignent au moment de sauter le pas.
Une chose est sûre, la retraite se prépare. Ces dernières semaines, auprès de Planet, de nombreux sexagénaires - qui ont déjà sauté le pas - expliquaient qu'il était essentiel de se préparer à cette nouvelle étape de la vie et de ne pas attendre que tout arrive tout cuit dans la bouche. Cette période de la vie, qui est de plus en plus longue avec la hausse de l'espérance de vie, est "un cap important qui nécessite de faire le deuil de sa jeunesse, mais aussi de son activité professionnelle", expliquait à Planet le docteur Sébastien Garnero, psychologue clinicien, sexologue et psychothérapeute.
Départ à la retraite : une phase existentielle de la vie
"La retraite apparaît comme une transition, un repositionnement et une redéfinition de soi", ajoute-t-il, soulignant qu'elle implique "une rupture avec un certain rythme de vie qui était ponctué par l'organisation du travail, des contraintes horaires, des obligations familiales". Une étape particulièrement difficile pour ceux dont la vie était centrée autour du travail et qui ont donc l'impression de perdre leur statut. En réalité, la retraite est, pour le psychologue une des "phases et crises existentielles de la vie", conclut-il auprès de Planet.
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Des angoisses, ces futurs retraités en ont aussi, à quelques années du grand chamboulement. Confort financier, lien social, couple... Ils nous confient leur plus grande peur au moment de sauter le pas... Ou juste après l'avoir fait.
J'ai peur pour mon couple
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Catherine s’arrête de travailler d’ici quelques mois, alors que son mari est déjà à la retraite depuis deux ans. Si elle avait peur du décalage entre eux au début, elle craint désormais de passer elle aussi ce cap. Auprès de Planet, elle explique : « Mon mari fait sa vie sans moi depuis deux ans maintenant, on se voit seulement le matin, le soir et un peu plus quand je suis en télétravail. Il a ses habitudes, entre ses activités et ses moments où il a la maison rien que pour lui ». Si elle ne ressent pas de tensions avec sa moitié, elle a peur qu’ils se marchent sur les pieds, après plus de 40 ans à travailler chacun de leur côté… "Je ne veux pas me réveiller un matin et me dire qu’en fait je n’aime plus mon mari, que c’était le rythme intense qu’on avait qui maintenait la flemme", conclut-elle.
J'ai peur d'avoir trop de temps
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Philippe prend sa retraite dans deux ans et a une crainte : avoir trop de temps pour lui. Un comble non, quand c’est tout le plaisir d’avoir arrêté de travailler ? Auprès de Planet, il explique avoir toujours suivi un rythme intense entre le travail, la famille, sa passion pour le sport automobile et les amis. "Je ne travaillerai plus cinq jours sur sept et je ne sais pas comment j’occuperai tout ce temps", confie-t-il, même s’il a déjà mis quelques idées de côté. "J’aime regarder des séries, lire, nager… Mais je ne peux pas faire ça à longueur de journée", conclut-il.
J’ai eu peur de me sentir inutile
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En arrêtant de travailler, Joëlle savait qu’elle ressentirait un grand vide, mais ne pensait pas souffrir autant d’un sentiment d’inutilité. Enseignante, passionnée par son métier, elle a arrêté du jour au lendemain de faire cours et donc de transmettre son savoir à ses élèves. "Lorsqu’on fait un métier où on donne beaucoup pour les autres, c’est compliqué quand on arrête", explique-t-elle à Planet. Retraitée depuis un an et demi, elle a mis du temps à se défaire de ce sentiment, qu’elle redoutait déjà lorsqu’elle était active.
J’ai peur de ne pas avoir assez d’argent
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