La prime de Noël est versée à plus de deux millions de ménages éligibles sous conditions chaque année. Découvrez le montant auquel elle s’élève cette année.
Qui dit retraite ne sous-entend pas forcément arrêt définitif de toute activité professionnelle. Face à l’augmentation du coût de la vie et à la baisse de revenus entraînée par la fin de carrière, de nombreux retraités décident de continuer à travailler, en plus de leur pension de retraite. Pourtant, il demeure important d’être attentif à l’encadrement de cette pratique afin de ne pas risquer une mauvaise surprise. Voici toutes les conditions à respecter pour un cumul emploi retraite harmonieux.
Cumul emploi retraite : qu’est-ce que c’est ?
Le contexte actuel pousse de plus en plus de retraités à poursuivre une activité professionnelle, une fois leur départ à la retraite effectué. Suite à la perte d’une partie de leurs revenus et à la faiblesse des pensions, il est parfois indispensable de compléter ses rentrées d’argent mensuelles. En effet, il est tout à fait possible, si cela est souhaité et nécessaire, de reprendre un travail une fois retraité, mais il est essentiel de bien comprendre la réglementation associée.
En fonction de votre situation, le cumul de votre retraite peut être intégral ou plafonné. Pour pouvoir démarrer, vous devez, dans un premier temps, avoir obtenu toutes vos retraites de base et complémentaires des régimes français, étrangers et des organisations internationales. Sans cela, il ne sera pas possible de prétendre à un cumul emploi retraite. Vous pouvez bénéficier d’un cumul intégral à partir de l’âge d’obtention de la retraite à taux plein ou dès que vous possédez la durée d’assurance nécessaire.
Cumul emploi retraite : quel seuil à ne pas dépasser ?
Lors de votre reprise d’activité, vous pouvez chercher un nouvel employeur immédiatement après votre départ à la retraite. Au contraire, si vous souhaitez poursuivre votre travail chez votre ancien employeur, vous devrez patienter six mois entre la date de votre retraite et le redémarrage de votre activité. Si vous avancez ce délai, le paiement de votre retraite sera suspendu.
Si vous ne pouvez pas obtenir un cumul intégral, il est possible de cumuler votre pension de retraite et vos nouveaux revenus selon un barème établi. Dès lors, le total mensuel de vos revenus, pension de retraite et salaire compris, ne doit pas dépasser la moyenne mensuelle de vos revenus les trois derniers mois civils d’activité. On estime également ce seuil à 1,6 fois le Smic.
Cumul emploi retraite : les risques d’une mauvaise gestion
Dans le cas où, pour un cumul emploi-retraite partiel, vous dépassez ce seuil, des conséquences importantes peuvent survenir. En effet, si la somme de votre salaire mensuel brut d’activité soumis à CSG et des montants bruts de vos pensions est plus élevée que cette limite, votre pension de retraite de base sera réduite du montant du dépassement. En clair, si vous dépassez de 200 euros ce seuil, 200 euros seront retirés à votre pension.
Récemment, une retraitée a ainsi eu la mauvaise surprise de recevoir une ardoise du Fisc qui lui réclame plus de 22 000 euros après un cumul emploi-retraite partiel mal mis en application. Comme l’explique Laurent Rabbé, avocat au barreau de Paris, à BFM TV, “c’est la triple ou quadruple peine [...] vous allez vous retrouver à devoir payer des sommes très importantes en ayant des revenus très modestes”. D’où l’importance de bien se renseigner sur ce type de cumul.