Arnaque aux crédits : comment ne pas tomber dans le panneau ?IllusttationIstock
Les escroqueries aux crédits se multiplient. Un auditeur de RTL en a d'ailleurs fait les frais. Résultat, il doit rembourser deux emprunts dont la valeur totale dépasse les 50 000 euros. Quels sont les techniques utilisées par ces malfaiteurs et comment les éviter ? Voici quelques réponses.
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Un stratagème bien ficelé permet à de faux conseillers ou organismes de berner des particuliers. En septembre dernier, Jocelyn, un auditeur de l’émission "Ca peut vous arriver" présentée par Julien Courbet tous les matins sur RTL, en a été victime. Il a raconté son histoire ce mardi 10 décembre. Quelques jours après avoir souscrit avec sa conjointe un prêt pour le financement de panneaux solaires, il est contacté au téléphone par une personne assurant travailler pour un organisme de financement. Celle-ci lui propose de racheter son crédit à un taux bien plus avantageux, à 0,88%.

Pensant effectuer une opération avantageuse, Jocelyn accepte. Afin de réaliser la procédure, le conseiller lui demande alors plusieurs documents : photocopie de sa carte d’identité, ses bulletins de salaire, son avis d’imposition, etc., et lui envoie un contrat à signer. Après quelques semaines, l’auditeur reçoit 27 000 € sur son compte.

Arnaque au crédit : deux emprunts contractés !

Etonnamment, le "conseiller" lui demande ensuite de lui retourner la somme par virement afin, dit-il, de finaliser le rachat de crédit. S’il s’exécute en premier lieu, début novembre, un élément suspect commence à inquiéter Jocelyn. En effet, le prélèvement correspondant aux mensualités qu’il payait avant le rachat de crédit apparaît sur son compte. Il est également prélevé de 369 euros, un autre montant ne correspondant à aucun contrat signé. Il se demande alors si son crédit a réellement été racheté. Pour en avoir le cœur net, il contacte son interlocuteur qui lui assure que les 369 euros sont une erreur et qu’il va être remboursé.

Il reçoit non pas un virement de 369 euros mais de 25 000 euros ! Une erreur de la secrétaire, affirme le "conseiller" qui enjoint Jocelyn à renvoyer la différence. L’auditeur, flairant la supercherie refuse. Après quelques recherches, il tombe des nues : deux crédits ont été contractés chez un vrai organisme de prêt à son insu ! Son "conseiller" est, quant à lui, un escroc. S’il décide alors de porter plainte, une question reste en suspens : comment un emprunt a-t-il pu être accordé sans sa signature ?

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Arnaque au crédit : signature contrefaite

Pour souscrire un prêt auprès de Cetelem (qui propose des offres à distance comme de nombreux autres organismes), le faux conseiller bancaire à imiter la signature de Jocelyn. Si le vrai organisme n’est évidemment pas complice de l’escroquerie, il n’a en revanche pas pris la peine de vérifier l’authenticité de ladite signature.

Jocelyn tente alors de faire annuler le crédit mais l’établissemennt a besoin de preuves. Ainsi, en attendant d’avoir les résultats de l’enquête, le particulier a été fiché à la banque de France.

Les arnaques au crédit augmentant, comment éviter de se faire duper par un interlocuteur non autorisé ?

Arnaque au crédit : comment déjouer les pièges ?

Si un établissement financier que vous ne connaissez pas vous propose un prêt immobilier ou consommation, il vous faudra :

  • vérifiez en premier lieu que votre interlocuteur est autorisé à proposer et accorder un crédit. Pour s’assurer de l’identité du prêteur, il suffit de vous rendre sur le site du registre des agents financiers (REGAFI), et de rentrer sa raison sociale dans le moteur de recherche, note le site emprunter-malin. Il ne s’y trouve pas ? Ne donnez pas suite.
  • référez-vous également à la liste noire des fraudeurs publiée par l’ACPR, qui lutte contre les personnes ou sites Internet proposant des crédits, des livrets d’épargne, des services de paiement ou des contrats d’assurance sans y être autorisés. L’organisme dépendant de la Banque de France, épluchent quotidiennement les petites annonces sur les forums, les réseaux sociaux et les résultats de recherche de Google. La liste comprend également les adresses e-mail utilisées pour les communications.

Pour les placements financiers, méfiez-vous des offres alléchantes, conseille le ministère de l’Economie. Les livrets de placement promettant 8% de rendement doivent par exemple vous alerter. Mieux vaut ne pas transmettre vos données personnelles et ni verser de l’argent avant d’avoir reçu les fonds promis.